BMW M5 Touring 2025 : au volant de la plus cool des deux M5
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Munich, Allemagne – Si la BMW M5 2025 vous intéresse, vous avez sûrement lu notre compte-rendu de l’essai de la berline publié il y a quelques jours. BMW ayant imposé deux dates d’embargo différentes pour la M5 berline et la M5 Touring, nous pouvons maintenant vous livrer nos impressions sur la familiale. Pour la première fois de son histoire, la M5 Touring sera disponible en Amérique du Nord, et les premiers exemplaires arriveront en concessions dès le mois de janvier 2025 avec un prix de départ de 138 000 $, soit seulement 3 000 de plus que la berline.
Dans l’histoire de la M5, la berline a fait l’objet d’une production en continu et le modèle actuel, désigné G90 à l’interne, est celui de la septième génération. De son côté, la M5 Touring a connu une production plus sporadique. La première génération (E34) a été fabriquée de 1992 à 1995, et la deuxième (E60) de 2007 à 2010. C’est donc après une absence de quinze ans que BMW lance maintenant la troisième génération de la M5 Touring, nommée G91.
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G90 ou G91?
La M5 Touring est un véritable coup de cœur, sa configuration de type familiale étant nettement plus plaisante que celle de la simple berline en plus d’avoir une polyvalence accrue. Sur le plan technique, la M5 Touring est similaire à la berline, les deux variantes partageant la même motorisation hybride rechargeable, laquelle a été retenue notamment pour la conformité aux normes d’émissions de CO2 et la tarification fiscale en vigueur dans plusieurs pays.
Pour rappel, cette motorisation est composée d’un V8 biturbo de 4,4 litres, dont la limite de révolutions est de 7 200 tr/min, et d’un moteur électrique intégré à la transmission automatique à 8 rapports. Ce dernier est alimenté par une batterie ultraplate de 14,8 kWh localisée dans le plancher de la voiture. Les valeurs de puissance et de couple sont les mêmes, soit 717 chevaux et 737 livres-pied, mais la M5 Touring met trois dixièmes de plus que la berline pour abattre le 0 à 100 km/h avec un chrono de 3,8 secondes à cause de sa masse plus élevée.
La M5 Touring a subi plusieurs modifications techniques, par rapport à la berline, pour composer avec la configuration de type familiale. Ainsi, les points d’ancrage de l’essieu arrière ont été modifiés, en raison du plancher du coffre et du volume de chargement. Si les éléments cinématiques de la suspension arrière sont essentiellement les mêmes, des ajustements ont été faits aux ressorts, au logiciel de contrôle électronique des amortisseurs et à leurs butées.
Aussi, la direction, le contrôleur du rouage intégral M et le différentiel actif ont été révisés. Toutes ces modifications ont été apportées afin de composer avec la masse plus élevée de la Touring qui affiche un poids à vide de 2 475 kg, soit 40 de plus que la berline, ainsi qu’avec le châssis qui est un peu moins rigide que celui de la berline.
Suspensions fermes et dynamique évoluée
Les ingénieurs ont opté pour une suspension avec ressorts conventionnels et amortisseurs réglables en continu, plutôt qu’une suspension pneumatique adaptative, soit un agencement semblable à celui d’une voiture de compétition, ce qui convient mieux à sa vocation sportive. À l’instar de la berline, les suspensions de la Touring sont fermes, même en mode Confort, et le comportement routier est très sportif. Pour composer avec la masse élevée, les ingénieurs de la division Motorsport ont déployé tout un arsenal technologique. Roues arrière directrices, voies élargies, monte pneumatique asymétrique, système de freinage avec disques en composite, tout cela fait partie de la dotation de série de la M5 Touring.
Cela permet à cette auto de faire preuve d’une excellente tenue de route. Elle s’accroche au bitume avec un aplomb remarquable, et ce n’est que lors du freinage et de l’entrée en virage que l’on ressent les effets de sa masse. Après avoir conduit la berline et la familiale, force est de constater que le comportement routier est très semblable. Oui, la M5 Touring est lourde, néanmoins, elle fait preuve d’une dynamique de pointe grâce à son rouage intégral typé propulsion.
Tout comme sur la M5 précédente, il est possible de déconnecter l’entraînement aux roues avant et d’en faire une vraie deux roues motrices, mais on doit désactiver le système de contrôle électronique de la stabilité au préalable, ce qui n’est pas très avisé compte tenu de la puissance, du couple et de la masse…
Moins logeable que l'Audi RS6 Avant
Plus agréable que la berline, la M5 Touring se montre en outre plus polyvalente. Toutefois, elle est moins logeable que l’Audi RS6 Avant, l’espace de chargement n’étant pas aussi généreux, tant avec les dossiers des sièges arrière en place que rabattus. L’intérieur est typique des modèles M avec des sièges sport, des paliers de changement de rapport de grande taille et le volant avec deux touches M en rouge permettant de paramétrer deux profils de conduite selon des calibrations sélectionnées par le conducteur.
L’affichage numérique du Curved Display adopte la présentation spécifique des modèles M avec une très belle qualité graphique. Le seul bémol que l’on peut émettre est que les sous-menus du système multimédia ne sont pas très intuitifs.
Dans ce créneau très pointu des familiales de haute performance, la M5 Touring n’a qu’une seule rivale directe, l’Audi RS6 Avant Performance dont le prix de départ est plus élevé. Entre les deux, notre cœur balance. La M5 Touring est dotée d’une motorisation plus évoluée sur le plan technique, elle est capable de circuler en mode électrique seulement sur une cinquantaine de kilomètres, mais elle en paye le prix par sa masse élevée.
Les deux sont capables de performances très relevées et il n’y a pas de mauvais choix à faire ici. C’est donc une question de philosophie, et de disponibilité, qui dictera le choix de l’acheteur. Une chose est certaine, on ne peut que se réjouir de l’arrivée de la M5 Touring sur notre marché.