Donald Trump menace de taxer à 200% les véhicules faits au Mexique
Le protectionnisme des États-Unis pourrait atteindre un niveau sans précédent au terme de l’élection présidentielle du 5 novembre.
Dans un discours prononcé dimanche dernier au Wisconsin, l’ancien président et actuel candidat républicain Donald Trump a promis, une fois élu, d’imposer une surtaxe de 200% sur tous les véhicules importés du Mexique, peu importe la marque. Ce serait un sommet dans l’histoire des pratiques commerciales américaines.
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« Nous mettrons des tarifs de 200% s’il le faut. Nous ne laisserons pas ces voitures venir aux États-Unis » a-t-il déclaré.
Plus tôt cette année, en réaction au géant chinois BYD qui projette d’ériger une usine en sol mexicain pour desservir principalement ce marché, Trump avait menacé d’instaurer une surtaxe de 100% sur tous les véhicules faits au Mexique par des compagnies chinoises qui traverseraient la frontière. Maintenant, il vise le double.
Selon diverses sources, environ 3 millions de véhicules ont été importés du Mexique aux États-Unis en 2023 seulement. Ironiquement, la moitié d’entre eux ou presque provenaient de marques américaines. Pensons à des modèles comme les Ford Maverick, Bronco Sport et Mustang Mach-E, les Chevrolet Equinox et Blazer EV ou encore le Ram Heavy Duty.
L’idée de Trump est de forcer les constructeurs à déménager ou à rapatrier la production de ces véhicules – et les emplois – au pays de l’Oncle Sam. Il proposerait comme incitatifs « les taxes les plus basses, les coûts d’énergie les plus bas, les réglementations les moins contraignantes et un libre accès au meilleur et plus grand marché de la planète, à condition de fabriquer les produits aux États-Unis et d’employer des travailleurs américains. »
En contrepartie, produire tous ces véhicules aux États-Unis, où la main-d’œuvre est plus dispendieuse, augmenterait inévitablement leurs prix dans un contexte où moins de consommateurs ont les moyens de se payer un véhicule neuf. Et il y aurait, sans se tromper, des répercussions pour les Canadiens aussi.
Donc, après la surtaxe sur les véhicules électriques chinois, verra-t-on chez nos voisins du sud une surtaxe sur les véhicules de fabrication mexicaine? C’est à suivre.
