Buick Envision 2024 : un VUS compact de luxe à découvrir

Points forts
  • Frugal à la pompe
  • Confort appréciable
  • Interface de 30 pouces jolie et conviviale
  • Goupe motopropulseur efficace
Points faibles
  • Super Cruise absent
  • Sélecteur de rouage peu pertinent
  • L’hybride se fait attendre
Évaluation complète

En 18 mois, le catalogue de Buick a été complètement renouvelé, notamment avec la récente refonte de l’Enclave que nous avons essayé en Oregon. Plus tôt cette année, nous avons conduit l’Envista et l’Encore GX. Maintenant, c’est au tour de l’Envision.

La marque américaine nous a fait visiter la magnifique région de Charlevoix, où nous avons pu mettre à l’épreuve la qualité de roulement du VUS compact. Pour ce faire, nous avons testé l’Envision Sport Touring (ST). Il se distingue par son allure sportive qui arbore des éléments noircis comme les jantes de 20 pouces, les rétroviseurs et d’autres garnitures. Sa calandre diffère par son motif grillagé.

Bien sûr, l’Envision comprend davantage de technologies que par le passé et un habitacle modernisé avec un immense écran de 30 pouces. En ce qui concerne les prix, le ST (PDSF de 44 999 $) se situe au milieu de la gamme devant le Privilégié (42 799 $) et l’Avenir (50 899 $).

Photo: Dominic Boucher

Les préparatifs

Avant de prendre le volant, nous avons fait des emplettes et rempli le coffre d’une glacière, de plusieurs sacs et d’une valise. Pratique et bien conçu, le seuil du compartiment à bagages est plat, ce qui facilite l’entreposage des objets. D’autres espaces de rangement sont accessibles dans la console centrale, dont une ouverture qui passe de bord en bord au niveau des genoux. D’ailleurs, le levier de vitesses se situe dorénavant sur la colonne de direction.

Installé au poste de commande, le conducteur fait face à un immense écran incurvé. Il regroupe les fonctions de l’instrumentation et de l’infodivertissement dans une interface élégante et ergonomique. Elle s’avère non seulement intuitive à employer, mais elle intègre les services de Google. De plus, la recharge par induction pour cellulaires, le modem Wi-Fi ainsi qu’Apple CarPlay et Android Auto sont livrés de série.

Et avec environ 450 km à parcourir, la chaîne audio Bose Premium Series à 9 haut-parleurs sera certainement sollicitée. Dommage qu’il s’agisse de l’unique configuration offerte à bord de toutes les versions de l’Envision. Au moins, le son est agréable à l’oreille.

Photo: Dominic Boucher

En route!

L’habitacle de l’Envision est paisible, notamment grâce au silence de roulement. L’insonorisation est améliorée à l’aide des technologies qui réduisent les bruits extérieurs. En fait, seuls les pneumatiques Continental ProContact dérangent. Puis l’ambiance est agrémentée par des surpiqûres blanches qui contrastent avec les teintes de noir et d’argenté de la planche de bord. Le pavillon beige et la sellerie garnie d’éléments blancs accentuent cet effet. Sinon, les bandes lumineuses personnalisables ceinturent l'habitacle et rehaussent le caractère de l’intérieur en soirée. Mentionnons au passage que la qualité des matériaux et de finition est sans reproche.

Photo: Dominic Boucher

Une fois la vitesse de croisière atteinte, nous avons enclenché le régulateur de vitesse adaptatif. Pour la plupart des scénarios, il travaille bien et détecte adéquatement les véhicules devant qui changent de voie. Cela le force à accélérer ou freiner, mais les manœuvres s’effectuent avec douceur. La technologie montre toutefois ses limites en situation de trafic et de ralentissements majeurs où il peut intervenir de manière brusque. Sinon, si l’utilitaire n’est pas centré (ou presque) dans les voies, il peut tarder à réagir. Nonobstant, nous nous demandons pourquoi Buick n’intègre pas la conduite mains libres Super Cruise comme dans l’Enclave — un système qui marche à merveille.

Si les technologies de sécurité travaillent convenablement, le système de notification des panneaux de vitesse ne fonctionnait pas du tout. Cela s’explique par le fait que nous étions dans un mode démonstratif et que l’abonnement OnStar n’était pas activé. Sinon, la caméra de recul projette une image limpide mais, étrangement, elle ne prend pas tout l’espace du système multimédia. Elle ouvre juste une petite fenêtre.

Photo: Dominic Boucher

Un moteur frugal

L’Envision est propulsé par un moteur 4 cylindres turbocompressé. Ses 228 chevaux et 258 lb-pi de couple suffisent pour l’ensemble des déplacements, mais les accélérations sont sans éclat. Pour sa part, la transmission à 9 rapports livre la cavalerie avec douceur et assurance. Elle permet également une faible consommation de carburant puisque nous avons relevé 7,8 L/100 km après avoir parcouru 1 174 km.

Malheureusement, il s’agit de l’unique configuration proposée et l’hybride tarde à venir. À ce sujet, Buick nous a répondu que General Motors planifie de commercialiser une sélection de véhicules nord-américains qui seront dotés de la technologie hybride rechargeable.

Photo: Dominic Boucher

La gamme complète de l’Envision s’équipe de quatre roues motrices. Il est possible de le désactiver pour forcer le mode à traction afin de brûler moins d’essence. C’est effectivement le cas sur la route, où nous avons enregistré une moyenne de 7,3 L/100 km. Mais elle s’élève à 7,8 L/100 km en conduite mixte, soit le même chiffre obtenu en mode rouage intégral. Cela nous laisse un peu perplexes.

Certes, le consommateur peut choisir le type d’entraînement, comme dans une camionnette. Cependant, ce système transfère automatiquement la puissance aux roues arrière en manque de traction. Il améliore également la tenue de route, surtout dans les virages. Donc, face à tous ces éléments, nous ne voyons pas vraiment la pertinence de conserver cette fonction.

Maintenant, qu’en est-il du confort? D’abord, les sièges sont fermes. Cela dit, leur conception ne gêne pas durant les longs trajets puisqu’ils ne fatiguent pas le dos ni les cuisses. Puis, la suspension de la version ST n’est pas aussi sophistiquée que le modèle Avenir. Malgré tout, sa configuration plus traditionnelle s’est montrée bien adaptée au format de l’Envision — ce qui n’était pas le cas de l’Enclave 2025 que nous avons essayé récemment. Elle a juste tendance à sautiller un peu, mais ce n’est rien d’agaçant.

Photo: Dominic Boucher

Le verdict

À travers la longue liste de VUS compacts de luxe, le Buick Envision demeure méconnu. Pourtant, il s’agit d’un véhicule compétent. Certes, il n’offre pas de version hybride pour le moment, mais c’est appelé à changer. En outre, l’ancienne carrosserie arborait un design plutôt anonyme, alors que cette nouvelle génération affiche une personnalité plus engagée et sophistiquée.

Par ailleurs, l’Envision possède une carte cachée : celle de la fiabilité. La mécanique est reconduite de la version précédente et peu de problèmes ont été répertoriés. Voilà un argument dont peu de concurrents peuvent se vanter. La marque est sur une bonne lancée et cela pourrait profiter à l’Envision d’une manière ou d’une autre.  

À voir aussi : les VUS et multisegments les moins chers en 2024

Partager sur Facebook

Plus sur le sujet

ActualitéBuick Envision 2024 : rafraichissement et Super Cruise
Suivant les traces de l’ Encore GX et du tout nouvel Envista , le VUS compact Envision adopte la nouvelle signature visuelle mondiale de Buick . Toute la devanture change en s’inspirant du concept électrique Wildcat – de la calandre aux phares en passant par les feux de jour et …
2022Buick Envision - Assemblé en Chine, pour la Chine
Après une première génération qui est totalement passée sous le radar, Buick propose, depuis le printemps 2021, la nouvelle mouture de son véhicule utilitaire sport compact de luxe. Positionné entre l’Encore GX et l’Enclave au sein du catalogue Buick composé exclusivement de VUS, l’Envision a pour mission de faire oublier …

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires