Les États-Unis veulent bannir les équipements chinois et russes des véhicules
Après les surtaxes de 100% sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, le gouvernement américain veut maintenant bannir les équipements et logiciels chinois et russes des véhicules connectés vendus sur son territoire, invoquant des risques pour la sécurité nationale.
La proposition a été déposée lundi par la Maison Blanche et devrait être finalisée en 2025. Elle vise à empêcher les pays non alliés des États-Unis d’avoir accès et de recueillir des données qui permettraient de manipuler les véhicules circulant sur les routes américaines.
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Le tout découle d’une enquête lancée en février dernier par le Département du Commerce sur le risque que posent les véhicules et les équipements de fabrication chinoise à l’ère où l’automobile constitue une mine de données et que celles-ci peuvent être partagées avec des tiers.
« Les voitures de nos jours ont des caméras, des micros, des modules GPS et d’autres technologies reliées à Internet. Ça ne prend pas beaucoup d’imagination pour comprendre qu’un adversaire étranger ayant accès à ces informations pourrait représenter un risque important à la sécurité nationale et à la vie privée des citoyens américains », a expliqué la Secrétaire au Commerce, Gina Raimondo, dans un communiqué.
Elle a par exemple évoqué des scénarios où un pays étranger pourrait pirater et prendre le contrôle de multiples véhicules simultanément ou les faire cesser de fonctionner, bloquant des routes et causant des accidents.
En clair, les États-Unis ont peur une fois de plus de laisser une porte ouverte aux véhicules chinois en particulier, et aux russes par la bande, même si ceux-ci sont encore très peu nombreux en Amérique. Les Lincoln Nautilus et Buick Envision, pour n'en nommer que deux, sont fabriqués en Chine.
L’interdiction pour les logiciels entrerait en vigueur avec les véhicules de l’année-modèle 2027 et celle pour les équipements, avec les véhicules de l’année-modèle 2030 (ou le 1er janvier 2029 dans le cas des véhicules sans année-modèle).
Il reste à voir si le Canada emboîtera le pas comme il l’a fait avec les surtaxes sur les véhicules électriques fabriqués en Chine.