Buick Enclave 2025 : des gains un peu partout
| Points forts |
|
|---|---|
| Points faibles |
|
L’ancien Buick Enclave, sans être un mauvais véhicule, présentait plusieurs lacunes qui le rendaient peu attrayant. Par exemple, son châssis craquait, l’assemblage était perfectible et la conduite quelconque. La qualité de la peinture laissait également à désirer (surtout le blanc, où la teinte des pare-chocs variait avec celle de la carrosserie).
Or, la marque américaine — qui connaît un essor depuis les derniers mois — travaille à renouveler sa gamme, dont le VUS intermédiaire qui tardait à venir. Celui-ci arbore une esthétique inspirée du concept Wildcat, avec le logo modernisé et les phares en crochet. De plus, cette génération reçoit une panoplie de gadgets et la conduite semi-autonome Super Cruise livrable.
- À lire aussi: Buick Enclave 2025 : une nouvelle génération voit le jour
- À lire aussi: Buick Enclave 2022 : ajuster le tir
L’Enclave 2025 est disponible depuis peu en concession, le Guide de l’auto s’est donc déplacé à Portland en Oregon pour tester les versions ST et Avenir de préproduction, et pour vérifier si ce nouveau VUS se distingue réellement du modèle antérieur.
Plus imposant, plus technologique
Si l’espace ne manquait pas, l’Enclave gagne en gabarit en étant plus long, large et haut. Les passagers s’installent à bord d’un habitacle très spacieux et confortable. Les sièges sont mieux conçus en raison de meilleurs soutiens latéraux et d’une assise moins ferme. La troisième rangée peut accommoder des adultes pour de courts à moyens trajets et l’accès est simple. Pour ajouter l’utile à l’agréable, la console centrale « flottante » permet d’entreposer des objets imposants et le levier de vitesses a été transféré sur la colonne de direction.
La présentation est plus riche avec diverses insertions métalliques. L’habitacle gris pâle avec les éléments bleu marine de la mouture Avenir est particulièrement réussi. L’instrumentation et le système multimédia sont regroupés dans une interface incurvée de 30 pouces à l’esthétique élégante et épurée. Buick a conçu des affichages simples et faciles à manipuler grâce à la disposition logique des icônes. Même s’il s’agit d’un modèle de préproduction, nous n’avons rien noté d’alarmant en ce qui concerne la qualité de finition et d’assemblage.
L’ambiance paisible est rehaussée par les multiples choix de couleurs lumineuses, mais aussi par l’insonorisation. Le système audio Bose à 12 (ou 16) haut-parleurs émet des fréquences sonores inverses à celles perçues pour réduire les bruits parasites. Cette technologie, utilisée dans plusieurs véhicules modernes, s’avère efficace. Sinon, la recharge par induction pour téléphone mobile, Apple CarPlay et Android Auto ainsi que le système Google figurent tous de série.
Deux comportements distincts
Sur la route, le comportement du ST varie grandement de l’Avenir en raison d’une configuration de suspension différente. Sa géométrie traditionnelle donne davantage l’impression de conduire un camion puisqu’il a tendance à sautiller, un effet qui empire sur une mauvaise chaussée. Pourtant, le ST — à la vocation plus sportive — possède la plus faible garde au sol des trois modèles offerts. Pour sa part, la direction se montre à la fois légère et peu précise.
À l’inverse, l’Avenir se dote d’amortisseurs adaptatifs contrôlés électroniquement. À chaque deux millisecondes, l’ordinateur récolte de l’information sur le positionnement de chaque roue et ajuste en temps réel la fermeté ou la souplesse pour améliorer la tenue de route. À ce sujet, nous avons eu l’impression de conduire un véhicule plus sophistiqué par son agilité et par son confort accru. La direction, quant à elle, semble plus communicative et ferme. Bref, cette configuration convient mieux à la personnalité de l’utilitaire et demeure celle à privilégier, si votre budget le permet.
Anciennement, l’Enclave pouvait compter sur un V6 de 3,6 litres développant 310 chevaux et 266 lb-pi de couple. Ce moteur avait l’avantage d’être agréable à l’oreille et offrait des accélérations correctes. Après tout, l’Enclave n’est pas un véhicule de course. Le modèle 2025 fait place à un nouveau 4 cylindres de 2,5 litres qui produit 328 chevaux et 326 lb-pi de couple, aussi retrouvé à bord du Chevrolet Traverse.
Même avec des chiffres à la hausse, les performances sont décevantes. Certes, l’Enclave pèse plus de deux tonnes, mais les accélérations nous laissent sur notre appétit. Et malgré l’insonorisation et la qualité d’assemblage nettement supérieures, le moteur émet un grondement désagréable quand il est sollicité. Au moins, la transmission à 8 rapports réagit plus rapidement et efficacement que la 9 vitesses d’autrefois.
En outre, cette dernière réussit à réduire la consommation de carburant de manière importante. La première portion de notre trajet s’est soldée avec une cote de 9,4 L/100 km. À la fin de la journée, on enregistrait 8,8 L/100 km, ce qui est bien inférieur aux 11,9 L/100 km du modèle sortant. Nonobstant, l’hybride brille toujours par son absence. Enfin, la capacité de remorquage s’élève à 5 000 lb.
Trois versions offertes
La nomenclature des déclinaisons a été revue puisque les versions Essence et Premier ne se distinguaient pas assez auprès des consommateurs. De cette manière, la gamme se compose de la variante Preferred (PDSF de 57 999 $), dotée d’une bonne quantité de commodités. Elle arrive d’office avec 18 technologies de sécurité, des jantes de 20 pouces, Apple CarPlay et Android Auto de série ainsi qu’avec une chaîne audio Bose à 12 haut-parleurs.
La ST se différencie esthétiquement par ses éléments noircis, son volant à base plane et ses roues arborant des insertions noires. Elle se vend 59 499 $ (PDSF). Enfin, au sommet de la gamme se trouve l’Avenir (PDSF de 67 999 $) équipé de l’affichage tête haute, d’une sellerie en cuir perforé, d’un toit panoramique, des jantes de 22 pouces et de sièges avant chauffants/ventilés avec fonction de massage.
Mentionnons au passage que l’Enclave incorpore pour la première fois le système Super Cruise, livrable dans toutes les versions. Efficace, ce dispositif permet une conduite mains libres une fois que la destination est entrée dans le système de navigation. En outre, et comme plusieurs autres technologies (le service OnStar et le modem Wi-Fi), elle fonctionne avec un abonnement (3 ans dans ce cas-ci). Une fois celui-ci échu, le client doit payer une somme mensuelle pour continuer à l’utiliser.
Nette amélioration
Le constat va de soi. Le Buick Enclave de nouvelle génération a beaucoup évolué par rapport à son devancier. La qualité de finition, le confort, le comportement routier et la consommation de carburant figurent parmi les améliorations.
Le moteur, pour sa part, ne semble pas bien adapté pour le véhicule. Il s’essouffle vite et manque de vigueur à tous les régimes. Peut-être que l’ajout d’un système hybride bénéficierait aux performances et à la pompe. Toutefois, le poids (déjà considérable) serait encore plus élevé.
