Porsche 911 Carrera 2.7 RS 1973 : le mythe tient toutes ses promesses

La 911 2.7 RS est un des modèles les plus iconiques de l’histoire de Porsche. Deux versions étaient disponibles, la Sport (plus radicale) et la Touring (mieux équipée). C’est cette dernière que nous essayons ici. La voiture que vous avez sous les yeux, entièrement restaurée, est extrêmement rare. En effet, seuls quatre modèles ont été peints dans cette couleur « framboise » à leur sortie d’usine.

Photo: Julien Amado

Avec son pare-chocs spécifique, ses lignes pures et son fameux aileron arrière en « queue de canard », la 2.7 RS incarnait la sportivité ultime chez Porsche. La petite taille de l’auto surprend au regard des standards actuels, mais le charme agit toujours 50 ans plus tard. À l’intérieur, l’habitacle est simpliste avec la planche de bord caractéristique des premières 911, le volant à quatre branches et un levier de vitesses planté dans le plancher. Au moment de monter à bord, on constate que les sièges sont plus fermes que ceux d’une 911 S. C’est aussi le cas des amortisseurs, plus durs sans être inconfortables.

Photo: Julien Amado

Dès les premiers tours de roues, la RS se montre plus vive, plus précise et bien mieux assise sur ses suspensions que la 911 S essayée quelques minutes auparavant. La commande de boîte de vitesses, au débattement plus faible, profite aussi d’un meilleur guidage. Le moteur dispose d’une puissance de 210 chevaux annoncés en Europe (soit 207 chez nous), ce qui en faisait la 911 la plus puissante à l’époque.

Grâce à un poids contenu (plus ou moins une tonne selon les versions et options) le rapport poids/puissance est aussi très avantageux. Développée pour la compétition, on pourrait penser que la 2.7 RS est une auto pointue, avec un moteur creux à bas régime et un comportement routier difficile à cerner. Et bien c’est tout le contraire! Le moteur, bien plein de 3 000 à 7 000 tr/min, assure des accélérations et des reprises vives, accompagnées d’une bande sonore exquise.

Photo: Julien Amado

La tenue de route est à l’avenant, avec une direction précise, et un châssis qui vous met instantanément en confiance. Étant donné la rareté et la valeur d’une telle voiture, nous ne l’avons évidemment pas poussée au maximum. Mais avec une conduite que l’on pourrait qualifier de raisonnablement dynamique, cette Porsche vous procure des émotions intenses. Certains véhicules devenus mythiques sont décevants lorsque l’on en prend le volant plusieurs décennies plus tard. Ce n’est pas le cas de la 911 2.7 RS, qui allie performances, sensations mécaniques et efficacité avec brio. Un vrai coup de cœur!

Un grand merci à Denis Hébert pour sa confiance et le prêt de sa voiture.

À voir aussi : les 60 ans de la Porsche 911

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