Volkswagen Jetta 2025 : objectif quatrième rang

Points forts
  • Tenue de route efficace
  • Ergonomie dans l'habitacle
  • Coffre specieux
Points faibles
  • Agrément de conduite en baisse
  • Suspension plus rustre (barre de torsion)
Évaluation complète

Ann Arbor, Michigan – La dernière décennie a été funeste pour le segment des voitures abordables. Certains modèles ont plié bagage, tandis que des marques ont significativement réduit leurs efforts pour plaire à cette clientèle spécifique. La manne financière rapportée par les VUS a petit à petit remplacé celle des voitures dites plus traditionnelles. Toutefois, cette nouvelle réalité dans l’industrie automobile ne convient pas à tous. Certains ménages préfèrent encore le format d’une berline pour leurs déplacements quotidiens.

La Volkswagen Jetta peut justement jouer plusieurs rôles, dont celui de premier véhicule pour un étudiant, comme si le fait de se retrouver dans une municipalité comme Ann Arbor, au Michigan, une localité réputée pour son abondance de collèges et d’universités, avait été choisie pour illustrer cette facette bien précise.

Photo: Vincent Aubé

Les stratèges du constructeur allemand avaient convié la presse automobile pour un premier essai du millésime 2025 de la berline compacte. Il est vrai que la Jetta 2025 s’adresse à une clientèle bien plus large que des étudiants, surtout qu’il faut prévoir un budget d’au moins 30 000 $ pour repartir à son volant. Voici ce que nous avons retenu de cette refonte de mi-parcours qui, selon les prédictions de la division canadienne, pourrait bien faire passer la Jetta du cinquième au quatrième rang des ventes de berlines compactes en sol canadien.

Une seule transmission

La Volkswagen Jetta 2025 est la dernière victime du déclin de la boîte manuelle dans le segment des voitures compactes, au même titre que les sportives Golf GTI et Golf R. Le moteur 4-cylindres turbo de 1,5 litre de cylindrée développant une puissance de 158 chevaux et un couple de 184 lb-pi poursuit sa route avec comme seule choix la transmission automatique à 8 rapports.

La Jetta, quant à elle, conserve son architecture à roues motrices avant. Il n’y a pas d’alternative hybride ou quatre roues motrices à l’horizon. Et pour ceux et celles qui jugent que le constructeur aurait dû prolonger la commercialisation de l’option à trois pédales, il faut se rendre à l’évidence : la boîte de vitesses manuelle est presque une chose du passé à l’extérieur de la catégorie des sportives.

Sans être un foudre de guerre, cette mécanique se montre toutefois exemplaire à la pompe comme en témoignent les estimations de 8,4 L/100 km en ville, de 6,1 L/100 km sur l’autoroute et de 7,4 L/100 km en mode combiné. Pour les conducteurs plus exigeants, Volkswagen propose encore la plus dynamique Jetta GLI que vous pouvez retrouver en cliquant ici.

Photo: Vincent Aubé

Rhinoplastie réussie

Un autre élément remanié, c'est le bouclier avant de la Jetta 2025. Disons que l'avant de la berline sortante ne faisait pas l’unanimité auprès des amateurs. Cette fois, la Jetta s’habille d’une partie avant plus convaincante avec sa grille de calandre amincie et une ouverture béante plus proche du sol. Une bande en forme de « U » encercle ce grillage et apporte un peu de couleur à la base du museau. Quant au prolongement du capot, il vient altérer complètement l’ambiance avec un profil plongeant jumelé à une signature remaniée des feux de jour. Sans surprise, le dessin des roues est de nouvelle facture, la berline qui peut être équipée de jantes de 16 (Trendline), 17 (Comfortline) ou 18 pouces (Comfortline avec ensemble Sport ou Highline).

Photo: Vincent Aubé

Derrière, le millésime 2025 s’accompagne d’un feu d'un seul bloc qui joint les deux flancs de la voiture au centre avec les lettres J-E-T-T-A bien en évidence. La signature de la fine bande aux DEL a également évolué pour l’occasion. Mentionnons aussi que la compacte de Volkswagen est livrable avec huit coloris différents, dont deux nouveautés — Bleu Monterey Nacré et Gris Alpin —. De son côté, la Jetta GLI qui doit se contenter de cinq couleurs.

Un habitacle évolutif

À l’intérieur, l’ambiance est similaire à celle du modèle sortant. La planche de bord propose toujours un écran tactile légèrement incliné vers le conducteur, mais ce dernier est plus grand avec une largeur de 8 pouces et, bonne nouvelle, il se retrouve dans toutes les livrées de la berline. L’écran numérique derrière le volant n’est quant à lui disponible que dans les livrées cossues (Highline et Comfortline avec ensemble Sport).

Il s’agit là d’une juste stratégie pour les conducteurs qui ne sont pas friands de ces touches haptiques présentes dans les modèles plus récents de la marque. Le fonctionnement de l’écran tactile est plus conventionnel avec ses boutons-raccourci de part et d’autre et ne force pas l’utilisateur à composer avec des touches tactiles pour le volume de la chaîne audio par exemple. L'infodivertissement intégré à la Jetta n’est pas aussi moderne, mais ce détail n’affecte pas trop la navigation à travers les applications, l’écran étant relativement rapide à réagir aux commandes des mains.

Photo: Vincent Aubé

Plus bas, le système Climatronic remplace les molettes habituelles au profit de touches tactiles pour le contrôle de la température, et ce, à bord de toutes les variantes de la voiture. Le reste de la planche de bord demeure fidèle à celle du modèle sortant quoique les designers ont incorporé des bandes en relief à l’horizontale, qui dissimulent carrément les buses de ventilation aux deux extrémités.

Photo: Vincent Aubé

Il y a aussi du nouveau ailleurs, notamment dans le choix des couleurs. Même la Jetta Trendline a droit à une ambiance noire et gris anthracite. Le niveau intermédiaire Comfortline reçoit une sellerie similicuir Bleu Atlantique et Gris Tempête du plus bel effet. La portion centrale, réalisée en MicroCloud, imite une impression de suède assez étonnante au toucher. Finalement, la livrée Highline, gâte ses occupants avec du cuir, mais ne négligez surtout pas le modèle de milieu de gamme.

Quant au reste de l’habitacle de la Jetta, il ne change pas beaucoup avec beaucoup d’espace à la deuxième rangée et un coffre très logeable.

Au volant

Nous avons pu mettre à l’épreuve il y a quelques mois à peine la Jetta 2024 équipée de la boîte manuelle à 6 vitesses, mais pour la suite de l’histoire, celle qui a souvent été surnommée la « Golf avec un coffre » profite exclusivement d’une boîte automatique à 8 rapports. C’est tout le contraire de la première du nom qui pouvait être commandée avec une boîte automatique à trois rapports via le carnet des options.

Photo: Vincent Aubé

La version régulière de la Jetta n’est pas un monstre d’accélération. Ce n’est pas sa vocation, elle qui joue surtout le rôle de la berline accessible et peu énergivore. Certes, en poussant un peu, il est possible d’extirper un brin de sportivité de cette allemande, et la boîte automatique n’a jamais rouspété lors de ce premier contact.

La direction est légère et précise, un élément rehaussé par un volant très agréable à tenir en main. La suspension, quant à elle, est peut-être plus sautillante  avec sa barre de torsion à l'arrière, mais ceci n’affecte pas trop le comportement routier de la berline en conduite normale. Finalement, même si la sonorité du 4 cylindres turbo ne ressemble plus tellement au tintamarre de la première Jetta, c'est plutôt une bonne chose, car la Jetta est relativement bien insonorisée.

Conclusion

Avec un prix de départ de 25 795 $ pour la livrée Trendline, la Volkswagen Jetta 2025 est un peu plus chère qu’en 2024, mais n’oublions pas qu’elle est désormais dotée de la boîte automatique de série. Qui plus est, son équipement est plus généreux pour l’année qui vient. Reste maintenant à voir si Volkswagen Canada gagnera son pari en s’emparant du quatrième rang des ventes de berlines compactes au pays.

À voir aussi : Le Guide de l'auto découvre les Volkswagen Jetta et Jetta GLI 2025

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