Hyundai Kona électrique 2024 : plus que l’IONIQ 5 des pauvres
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L’ajout de l’IONIQ 5 à la gamme de Hyundai il y a trois ans a fait ombrage au Kona électrique, mais le plus petit des deux s’est bien repris lors de sa refonte pour l’année modèle 2024, gagnant beaucoup d’espace intérieur et une interface de conduite moderne qui n’a rien à envier à celle de son grand frère.
Bien sûr, l’IONIQ 5 reste technologiquement et globalement supérieur. Or, l’attrait du nouveau Kona électrique a grimpé en flèche et, même s’il continue de jouer un rôle de second plan, vous ne devriez pas le voir comme un prix de consolation. Surtout si deux roues motrices vous suffisent.
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Futuriste et capable d’en prendre
À nos yeux, le design du Hyundai Kona électrique de deuxième génération est une vraie réussite. L’ADN du modèle a été conservé, puis des éléments tels que la mince bande lumineuse à l’avant comme à l’arrière lui confèrent un aspect futuriste – ça nous fait penser au personnage de Cyclops dans la bande des X-Men. La possibilité d’obtenir un extérieur deux tons avec un toit noir le rend encore plus accrocheur.
Petit bémol : si l’assemblage est bien fait dans l’ensemble, les jonctions de certains panneaux accumulent de la saleté avec le temps, un détail qui ne manque pas d’agacer le regard et qui nécessite un nettoyage plus fréquent. Parlant de saleté, le port de recharge encore situé à l’avant est bien pratique avec tous les modèles et les emplacements de bornes de recharge, sauf qu’il se salit plus vite lorsque les conditions météo sont mauvaises, par exemple en hiver. Et tant qu’à y être, attention à la batterie, dont la garde au sol est passablement plus restreinte que le bas de la carrosserie ne le laisse croire.
À bord, le choix des matériaux et la finition plaisent à défaut d’égaler l’IONIQ 5. Points bonis pour l’absence de garnitures noir lustré qui ne restent pas immaculées longtemps. Comme mentionné plus haut, le volume intérieur a fait un bond de géant : deux adultes n’ont aucune difficulté à s’installer à l’arrière, quoique le dégagement pour la tête est à surveiller pour les plus grands.
Il faut inclure également le coffre, qui s’avère presque aussi spacieux que celui de l’IONIQ 5 (723 litres contre 770 litres), voire plus en repliant la banquette (1 803 litres au lieu de 1 680 litres). Surpris? Pour une petite famille, il n’y a presque plus de compromis à faire. Et n’oublions pas de préciser que le Kona électrique a enfin gagné un compartiment sous le capot (27 litres), par exemple pour ranger le câble de recharge, un bidon de lave-glace et quelques outils.
C’est aussi notre côté pragmatique qui nous fait apprécier la console centrale redessinée, avec ses prises d’alimentation bien en évidence, son vaste réceptacle accueillant le plateau de recharge sans fil pour téléphone, son sélecteur de mode de conduite intuitif, ses porte-gobelets escamotables et sa petite cloison amovible. Certains préféreraient un plus gros rangement fermé que le minuscule bac sous l’accoudoir, question de garder une apparence ordonnée dans l’habitacle, mais pour d’autres, avoir tout à portée de main est un bel avantage.
Les deux écrans de 12,3 pouces (de série) sont attrayants, celui pour l’infodivertissement étant légèrement tourné vers le conducteur et animé par un système dernier cri pour une utilisation très conviviale. Les boutons de raccourci en dessous sont bien appréciés, tout comme les commandes de température placées plus bas.
Dynamique et étonnamment frugal
Sur la route, le nouveau Hyundai Kona électrique a perdu de sa fougue et fait moins couler l’adrénaline, conséquence d’un couple réduit de 290 à 188 lb-pi (à l’instar du Kia Niro EV, d’ailleurs). La puissance, elle, reste à 201 chevaux. Comptez 8 secondes pour le sprint de 0 à 100 km/h, soit au moins une bonne seconde de plus qu’auparavant. Notre esprit sportif trouve le tout regrettable, mais pour la majorité des conducteurs et des situations, le véhicule demeure amplement fringant et véloce. À propos, l’IONIQ 5 à un seul moteur (225 chevaux, 258 lb-pi) met 7,3 secondes pour atteindre des vitesses dans les trois chiffres.
Variant de 1 705 à 1 765 kg, le Kona électrique a légèrement pris du poids, cependant son agilité est toujours au rendez-vous, appuyée par une direction bien calibrée. Il faut se garder une petite gêne avec les Kumho Solus TA51, même si ce ne sont pas des pneus à faible résistance au roulement conçus pour les véhicules électriques. Or, une fois bien réchauffés, leur adhérence dans les virages devient satisfaisante. À cela s’ajoutent un roulement somme toute confortable, une visibilité qui ne s’est pas vraiment améliorée et un freinage régénérateur à quatre niveaux (réglable par les palettes au volant), le plus intense autorisant une conduite à une seule pédale.
Sachez que le nouvel ensemble N Line Ultimate (nouveau pour 2025) fait passer les roues de 17 à 19 pouces et élargit les pneus de 215 à 235 mm. Ceux qui le choisissent peuvent s’attendre à une conduite plus stable et plus ferme, au détriment de l’autonomie. Au lieu de 420 km (officiellement) comme avec les autres versions du Kona électrique, ça tombe à 370 km. Un gros pensez-y-bien!
Notre essai estival nous a confirmé qu’il est relativement facile de battre l’autonomie annoncée, allant jusqu’à 450 km environ. Le tableau de bord nous indiquait même 484 km après une recharge complète. Voyez-vous, alors que Ressources naturelles Canada donne une moyenne de 18,1 kWh/100 km, notre exemplaire s’est montré beaucoup plus frugal, consommant à peine 14,6 kWh/100 km et égalant le Niro EV testé plus tôt dans l’année.
Pour réapprovisionner la batterie, une borne de niveau 2 la ramène à 100% en 6,1 heures et une borne à courant continu de 100 kW permet de passer de 20% à 80% en 43 minutes, comme nous avons pu l’observer. Détail pratique : on peut consulter l’écran afin de savoir si la température de la batterie est optimale pour la recharge et activer le système de préconditionnement au besoin. Merci Hyundai.
Combien?
Figurant parmi les véhicules électriques les plus abordables sur le marché, le Hyundai Kona électrique 2024 varie grosso modo de 49 000 $ à 53 800 $ en incluant les divers frais mais pas les taxes ni les subventions gouvernementales. Notez que les prix changent à peine pour 2025, exception faite dudit ensemble N Line Ultimate qui étire la fourchette à quelque 55 000 $. C'est 2 500 $ de moins que le plus accessible des IONIQ 5, qui n’offre pas autant de gadgets et de commodités.
En somme, le Kona électrique constitue une proposition avantageuse à bien des égards, du moins pour ceux qui peuvent se passer d’un rouage intégral. Cela dit, à moins d’avoir Hyundai tatoué sur le cœur, nous vous recommandons fortement d’essayer aussi le Chevrolet Equinox EV à traction, un véhicule que notre collègue Antoine Joubert a trouvé très convaincant et dont les prix sont similaires. La très ludique MINI Countryman SE 2025 est, sans surprise, plus dispendieuse.