Infiniti QX56, la caverne d'Ali Baba !
Utilisant la même plateforme et partageant les mêmes organes mécaniques que les Nissan Titan et Armada, le QX56 a d’abord été conçu pour offrir un luxe indéniable à ses occupants. Ce qui ne l’empêche évidemment pas de proposer également un comportement hors route des plus impressionnants. De plus, rien n’est flamboyant sur ce véhicule et il pourrait presque passer inaperçu si ce n’était de sa taille. En fait la plus grande qualité du QX56 c’est d’être efficace en tout point, ce qui le distance de la concurrence.
Faites le tour du véhicule et vous aurez l’impression d’être tout petit à ses côtés. Ses dimensions gargantuesques sont dignes d’un camion de transport et la sensation de démesure qu’il dégage impose le respect. Tout est amplifié sur le véhicule : les rétroviseurs, les pneus, la calandre, l’empattement et la hauteur. Mais on remarquera surtout ses lignes fluides, le renflement du toit aux places arrière, les glaces affleurantes, les roues de dix-huit pouces chromées et les marchepieds qui lui confèrent un look, ma foi, assez bien réussi, qui l’éloigne de l’image « boîte carrée » si typique des VUS. Les porte-à-faux très courts et la garde au sol généreuse lui donnent également une allure qui inspire l’agilité et qui rassure le conducteur sur les capacités hors route du véhicule. Seul bémol, la partie avant, qui fait l’objet d’opinions contradictoires. Ou les phares sont trop petits ou la calandre est trop grosse, c’est au choix !
Salon Infiniti V.I.P !
Montez à bord du QX56 et vous oublierez rapidement son design extérieur. Que de luxe et surtout que d’espace ! Aussitôt à l’intérieur, on est immédiatement enveloppé d’une merveilleuse odeur de cuir et agréablement impressionné par les boiseries et la finition qui confèrent une aura de richesse au véhicule. Et quelle joie de découvrir tous les gadgets de série qui équipent le QX56 ! Caméra de recul, système de navigation, toit ouvrant, ordinateur de bord et climatisation triple zones, tout a été pensé ! On dorlote également les occupants avec des places avant très généreuses, dont les multiples ajustements permettent de trouver une position de conduite idéale. Il manque bien entendu un peu de support latéral, mais combien secondaire quand on dispose d’autant de confort ! L’assise très élevée des sièges ajoute une certaine assurance et permet de voir loin, au-dessus des voitures qui nous précèdent. Quant aux places arrière, elles offrent un confort similaire et reçoivent elles aussi des sièges chauffants. Inutile de mentionner que l’espace est amplement suffisant, le meilleur dégagement de sa catégorie. Pour la troisième banquette, contrairement à la plupart des véhicules offrant cette option, on sera surpris de l’espace disponible pour les jambes et la tête. Et on ne se contente pas d’y asseoir les enfants car deux adultes y trouveront suffisamment d’espace pour y être confortables. De plus, afin d’offrir une expérience inégalée à bord du QX56, les passagers arrière profiteront de leur propre zone de climatisation/chauffage ainsi que d’un système de divertissement avec écran de 7 pouces sur lequel il est même possible d’y brancher sa console de jeux préférée !
Un fauve domestiqué…
Évidemment, toute cette opulence et ce luxe ne pourraient être appréciés sans l’apport du puissant moteur huit cylindres de 315 chevaux. Un 5,6 litres qui en met plein la vue et qui surprend par ses prestations assez inespérées compte tenu du poids élevé du véhicule. Avec un couple de 390 lb-pi, les accélérations sont époustouflantes et les reprises vives. Et malgré ses 2 571 kg, ce mammouth des routes bondit comme un félin voulant dévorer sa proie. Pour reprendre une expression populaire s’appliquant très bien ici, l’habit ne fait pas le moine !
Que ce soit pour une petite randonnée dans les bois ou pour effectuer de gros travaux, le QX56 ne décevra pas. Comme il emprunte sa mécanique et son châssis à l’Armada de Nissan, il présente les mêmes caractéristiques hors route. Châssis très rigide, capacité de remorquage de près de 4 000 kg, transmission cinq vitesses avec mode remorquage et plaques protectrices sous la caisse. Mentionnons également que tous les éléments sous le véhicule sont situés à l’intérieur du châssis et qu’aucun ne le dépasse, lui conférant ainsi une garde au sol uniforme, surpassant la concurrence. En situation extrême, le QX56 démontre une incroyable agilité, ce qui est en grande partie attribuable au couple faramineux, aux immenses pneus et au fameux système « All-Mode » 4 roues motrices de Nissan. Une bonne note est aussi donnée aux suspensions qui travaillent admirablement bien sur toutes formes de pavé et qui feront apprécier les longs trajets. Il faut dire que la suspension est indépendante aux quatre roues, et qu’elle propose un correcteur d’assiette pneumatique à l’arrière, ce qui est rare sur ce type de véhicule, mais combien bénéfique. Pour arrêter ce mastodonte, les freins sont à disques aux quatre roues et munis du système EBD. Évidemment, ils sont d’une grande puissance et très bien dosés. Cependant, le véhicule d’essai présentait une pédale spongieuse et des vibrations au volant après quelques bons arrêts.
En somme, le QX56 est homogène et bien équilibré. L’ensemble de l’œuvre mérite une très bonne note. Son caractère robuste, sa mécanique exemplaire et son design intérieur luxueux amènent un équilibre difficilement atteint par un VUS de plus de 2 500 kg. Et au prix de 73 800 $, on peut, à la limite, lui décerner ironiquement le mérite d’avoir un excellent rapport qualité/prix. Reste à savoir si vous avez les moyens de posséder ce pur sang !
Feu vert
Espace intérieur impressionnant
Moteur nerveux et performant
Bonne insonorisation
Suspension ferme et bien calibrée
Accélération vive
Feu rouge
Certaines commandes mal positionnées
Tableau de bord ordinaire
Système de navigation au français boiteux
Commandes de la climatisation non intuitives
Certains plastiques bon marché