Lamborghini Temerario 2025 : voici la remplaçante de l'Huracàn

Avec le retrait de la Lamborghini Huracàn, nous savions que le constructeur italien n'allait pas tarder à présenter sa nouvelle création, la Temerario. C'est désormais chose faite, la voiture faisant officiellement ses débuts au Concours d'Élégance de Pebble Beach. Avec l'arrivée de la Revuelto en 2024, puis du récent Urus SE, la Temerario complète l'hybridation des véhicules de la marque, comme Lamborghini l'avait annoncé.

Cette nouvelle exotique se distingue nettement de sa devancière, mais aussi de la Revuelto. Cela se remarque notamment à l'avant, avec des optiques très fines qui n'ont rien à voir avec la forme triangulaire de cette dernière. À l'arrière, aucune ressemblance non plus, même si nous trouvons que le design final aurait pu être plus inspiré.

Le constructeur italien annonce une aérodynamique revue avec plus d'appui, ainsi qu'un châssis plus rigide en aluminium. C'est plus rare que ces arguments soient mis en avant par les constructeurs de voitures exotiques, mais la Temerario est plus spacieuse que sa devancière et dispose désormais d'un plus grand volume de chargement. Toutefois, nous prenons peu de risques en vous disant qu'il y a peu de chances pour que vous puissiez embarquer des valises pour quinze jours de vacances...

Photo: Lamborghini

Hybridation et puissance en hausse

Pour électrifier sa nouvelle venue, Lamborghini utilise un groupe motopropulseur fonctionnant de la même manière que celui de la Revuelto. Sauf que hiérarchie oblige, la Temerario reçoit un V8 et moins de puissance. Et contrairement au V12 de sa grande soeur, ce bloc de 4 litres n'est pas atmosphérique mais turbocompressé. La puissance de ce seul moteur s'élève déjà à 800 CV (788 chevaux) obtenus entre 9 000 et 9750 tr/min! Le couple n'est pas en reste, avec 538 lb-pi disponibles entre 4 000 et 7 000 tr/min. La transmission retenue est une automatique à double embrayage comptant 8 rapports.

Et pour améliorer les performances, la Temerario reçoit le même traitement que la Revuelto. Elle dispose de trois moteurs électriques, un à l'arrière entre le V8 et la transmission, et deux à l'avant. En additionnant tout ce groupe motopropulseur, la puissance totale s'élève à 920 CV (valeur européenne), ce qui correspond à 907 chevaux chez nous. C'est moins puissant qu'une Revuelto (1 001 chevaux) mais tout de même une progression importante! Pour rappel, le V10 le plus performant monté dans les Huracàn culminait à 631 chevaux.

Photo: Lamborghini

La voiture est aussi plus lourde que sa devancière, avec 1 690 kg sur la balance contre seulement 1 542 pour la plus pesante des Huracàn. Cela dit, les performances ne semblent pas en souffrir avec un 0 à 100 km/h expédié en 2,7 secondes et une vitesse maximale de 343 km/h.

D'après Lamborghini, les ingénieurs ont particulièrement travaillé la sonorité du V8. Probablement pour éviter que les nouveaux acheteurs soient trop nostalgiques du V10 sortant. Grâce à un vilebrequin à manetons plats (flat-plane crankshaft) et un régime maximal approchant les 10 000 tr/min, le constructeur annonce une mélodie qui ravira les puristes. Nous ne manquerons pas de vous en rendre compte lorsque viendra le temps de l'essayer!

Hybridation oblige, une batterie se charge de recevoir l'électricité et de la distribuer au moment opportun selon le mode de conduite sélectionné et les demandes du conducteur. Sa capacité de 3,8 kWh est plus importante qu'une Porsche 911 GTS T-Hybrid (1,9 kWh) mais demeure limitée. Contrairement à la sportive germanique, la Temerario peut être rechargée sur une prise domestique. Récupérer la totalité de la charge prend 30 minutes selon Lamborghini. Il est aussi possible d'utiliser le V8 pour réaliser cette opération, par exemple en rechargeant la batterie sur la route, puis entrer en ville en silence.

Photo: Lamborghini

Encore et toujours des écrans

Comme de coutume dans l'industrie, la quantité de boutons physiques a fortement diminué au profit d'écrans. Il y en a trois dans la Temerario, un face au conducteur, un pour le système multimédia et un dernier pour le passager. Le design affiché sur les différents moniteurs change selon le mode de conduite sélectionné, et la nouvelle interface partagée avec la Revuelto serait plus intuitive selon Lamborghini.

Le système Telemetry 2.0 devrait plaire à ceux qui souhaitent améliorer leurs compétences sur la piste. Plus de 150 tracés dans le monde sont disponibles, y compris des variantes d'une même piste. Le pilote peut notamment retrouver ses temps au tour, ses partiels, la pression des pneus et le degré d'intervention des systèmes électroniques. Et pour garder un souvenir de sa journée, les données recueillies peuvent être analysées par la suite et un système vidéo est également disponible. Il peut servir à immortaliser vos souvenirs en piste, ou servir de caméra routière (dahshcam) grâce à une application dédiée.

Photo: Lamborghini

Les commandes de démarrage et de la boîte de vitesses, bien que différentes, demeurent similaires à ce que l'on retrouvait dans l'Huracàn. Le volant a aussi été revu, sa jante semblant plus fine sur les images que nous avons pu observer. À vérifier une fois sur la route.

La Temerario sera d'abord commercialisée avec deux choix de couleurs (Bleu Marinus et Vert Mercurius). Mais comme toujours chez Lamborghini, il est possible de personnaliser son véhicule presque à l'infini, avec plus de 400 teintes différentes! Carrosserie, intérieur, surpiqûres spécifiques, tout est envisageable si vous avez les poches suffisamment profondes.

Enfin, il est possible d'opter pour un ensemble Allegerita, ce qui signifie allégée en italien. Selon les pièces retenues, la perte de poids peut atteindre 25 kg, notamment grâce à des éléments en fibre de carbone comme la lame avant et le fond plat.

Les prix et la disponibilité n'ont pas encore été annoncés pour le Canada, mais comme souvent chez nous, il y a de fortes chances pour que tous les modèles trouvent preneur très rapidement... parfois même avant leur arrivée en sol québécois!

À voir aussi : Lamborghini Lanzador Concept : Entrevue avec Mitja Borkert, Chef du design

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