BRP réfléchit à une voiture électrique futuriste
Connue pour ses motoneiges, ses motomarines et ses véhicules hors route, Bombardier Produits récréatifs (BRP) s’intéresse maintenant aux voitures électriques!
L’entreprise de Valcourt a récemment déposé une demande de brevet pour un véhicule doté de portes spéciales qui permettraient l’accès aux deux rangées de sièges en une seule ouverture.
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« La porte se déplace vers l’avant et vers l’extérieur dans un mouvement de pivot et de translation », précise un document de BRP disponible sur le site web de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.
« De cette façon, l’espace latéral nécessaire pour ouvrir la porte est réduit » par rapport à une porte d’auto traditionnelle, ajoute le constructeur québécois.
Le concept développé par BRP pourrait s’appliquer à différents types d’automobiles: des voitures à hayon, des véhicules utilitaires sport (VUS), des minifourgonnettes, des citadines, des coupés, des compactes et des sous-compactes, énumère l’entreprise.
« Concepts avancés »
Quand Le Journal a demandé à BRP si elle songeait à se lancer dans les voitures électriques, l’entreprise n’a pas voulu s’avancer.
« BRP est une entreprise qui carbure à l’innovation. Nous travaillons continuellement sur des concepts avancés et en ce sens, nous déposons des [demandes de] brevets afin de protéger les idées et les innovations que nous développons pour le court et le long terme », a déclaré une porte-parole de BRP, Emilie Proulx.
Cela dit, ce n’est pas d’hier que la famille Bombardier s’intéresse à l’industrie automobile. En 1985, Bombardier a construit un prototype de voiture à essence, la Vénus (pour véhicule économe, nouveau, utilitaire et sécuritaire). Le véhicule n’a jamais été commercialisé.
Puis, de 1996 à 1999, Bombardier a commercialisé le Neighborhood Electric Vehicle (NEV), une voiturette électrique qui s’est toutefois révélée un échec commercial.
En 2007, BRP a fait son entrée sur les routes avec le lancement de la moto à trois roues Spyder.
Chose certaine, BRP devrait investir des sommes colossales pour faire sa place dans le secteur très concurrentiel des voitures électriques, qui est largement occupé par les géants occidentaux et asiatiques.
À l’heure actuelle, plusieurs constructeurs « perdent de l’argent sur chaque véhicule électrique qu’ils vendent », a rappelé le consultant Pierre Langlois, qui connaît bien l’industrie.
Coûteux et plus long que prévu
Pour l’instant, BRP se concentre sur l’électrification de sa gamme actuelle de produits. L’entreprise a récemment commercialisé une première motoneige électrique et doit lancer deux modèles de motos électriques Can-Am le mois prochain.
En mars 2021, BRP a annoncé un investissement de 300 millions $ sur cinq ans pour développer des versions électriques de ses véhicules, mais le processus prend plus de temps que prévu.
« Nous sommes toujours déterminés à offrir un véhicule électrique dans chacune de nos gammes de produits et à devenir la référence en matière de véhicules récréatifs électriques », a assuré Mme Proulx.
« Ce que nous avons dans les plans est très excitant, mais [...] nous avons décidé de retarder le lancement de certains de nos véhicules électriques, a-t-elle ajouté. BRP se distingue en développant à l’interne sa propre technologie, ce qui nous permet d’être agiles et compétitifs, mais cela est complexe et demande du temps. »
Selon Daniel Breton, PDG de Mobilité électrique Canada, BRP réussira à convaincre ses clients de faire le saut.
« Il y a des cas de figure où des motomarines ou des motoneiges 100% électriques, ça s’applique difficilement pour le moment, a-t-il dit. Mais la réalité, c’est que ce n’est pas tout le monde qui part en motoneige et qui se tape 300 kilomètres dans une journée. »