McLaren Artura Spider 2025 : 690 chevaux à ciel ouvert
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Monaco – Trois ans après l’arrivée de la McLaren Artura à motorisation hybride, voici que la marque de Woking lance sa version Spider avec toit rigide-rétractable qui se replie ou se déploie en 11 secondes, même lorsque la voiture est en mouvement pourvu que sa vitesse ne dépasse pas 50 km/h. Avec cette nouvelle variante, les ingénieurs ont apporté une série de modifications à la motorisation ainsi qu’aux suspensions, et ces corrections toucheront également la version Coupé de l’Artura pour l’année modèle 2025. Le Guide de l’auto s’est rendu à Monaco pour rouler avec l’Artura Spider sur la Côte d’Azur.
Mettons les choses au clair tout de suite, on voit beaucoup de voitures exotiques à Monaco, où la population locale et les touristes sont habitués de les voir circuler sur le territoire de la Principauté. On pourrait donc croire que l’Artura Spider ne provoquerait pas d’émois, mais c’est plutôt le contraire qui se produit. Peut-être que l’éclatante couleur orange de notre voiture d’essai y est pour quelque chose, ou que la permutation de la motorisation thermique vers la motorisation électrique, avec laquelle l’Artura Spider évolue dans un silence complet, provoque l’étonnement chez les observateurs.
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La motorisation électrique de l’Artura, Coupé et Spider, permet de parcourir une trentaine de kilomètres si la batterie de 7,4 kWh est pleinement chargée, avec une puissance chiffrée à 95 chevaux développée par son moteur électrique. Parfait lorsque la circulation urbaine est dense, ou quand on ne veut pas importuner le voisinage.
Sur les routes de Provence, où la circulation est moins dense, l’Artura Spider est dans son élément. La puissance combinée de son V6 biturbo de 3 litres et du moteur électrique est maintenant établie à 690 chevaux, soit 19 de plus qu’auparavant. Le couple, chiffré à 531 lb-pi, demeure inchangé, mais les ingénieurs de McLaren ont modifié la cartographie électronique afin que la poussée du moteur soit plus linéaire entre 4 000 et 8 500 tr/min.
Ces modifications s’appliquent non seulement aux prochains exemplaires de l’Artura, Spider et Coupé, mais les propriétaires de modèles Coupé achetés au cours des trois dernières années pourront amener leur véhicule en concession pour une mise à jour informatique permettant à leur Artura de bénéficier de ce gain de puissance. Voilà une belle attention à l’égard de la clientèle.
Une dynamique de pointe
Sans être aussi rageuse ou pointue que la 750S, l’Artura demeure une redoutable sportive, d’autant plus que sa boîte de vitesses a été modifiée afin que les passages de rapport soient plus rapides de 25%. Les liaisons au sol ont en outre été revues, les amortisseurs de l’Artura étant équipés de nouvelles soupapes afin de réagir 90% plus rapidement. Ce qui est remarquable, c’est que la Spider ne pèse que 62 kg de plus que la Coupé, et que les ingénieurs n’ont pas eu à ajouter de nouveaux éléments structurels pour composer avec la perte du toit puisque la structure monocoque est assez rigide.
Règle générale, les McLaren ont toujours été les voitures exotiques les plus conciliantes pour ce qui est du confort de roulement, et l’Artura Spider ne fait pas exception à cette règle. Le comportement de la voiture variant grandement selon le mode sélectionné au moyen du basculeur localisé sur le côté de la casquette de l’écran d’instrumentation. Comme toujours chez McLaren, les calibrations des liaisons au sol sont dissociées de celles de la motorisation.
Il est ainsi possible de choisir les calibrations les plus souples pour l’amortissement tout en adoptant les réglages les plus affutés pour la motorisation au moyen du second basculeur, à titre d’exemple. Et pour épater la galerie, il suffit d’activer le mode « Spinning Wheel Pull-Away », lequel désactive le système de contrôle électronique de la stabilité, permettant de faire patiner les roues motrices lors de l’accélération franche à partir d’un arrêt.
Échappement sport plus sonore
Alors que la sonorité de l’Artura Coupé est un peu étouffée, celle de la Spider est vraiment plus présente lors de la conduite à ciel ouvert, le système d’échappement sport (en option à 6 570 $), étant plus sonore de 20% par rapport à l’échappement de série. Au volant de la Spider décapotée avec les vitres latérales et arrière relevées, la turbulence dans l’habitacle est faible, et c’est juste assez pour faire le plein des sensations propres à la conduite au grand air sans trop être incommodé par un flux trop important.
Et si le soleil plombe un peu trop, il suffit d’actionner la commande du toit pour le remettre en place. Notre voiture d’essai étant équipée du toit électrochromique avec panneau en verre à opacité variable pouvant bloquer jusqu’à 99% des rayons solaires, une option de plus de 10 000 $, cela permet aussi de réduire la température dans l’habitacle.
Et puisqu’il est question d’options, précisons que le prix de départ de l’Artura Spider est de 338 900 $, et que la facture de notre bolide s’élève à 439 160 $ après l’ajout des équipements optionnels, lesquels comportent plusieurs éléments de carrosserie et de finition intérieure réalisés en fibre de carbone. Le prix de départ de l’Artura Spider, lequel est nettement plus élevé que celui de la Coupé, et les tarifs des nombreuses options figurent parmi les points faibles du modèle, tout comme le système multimédia dont l’écran est très petit, et dont la connectivité avec Apple CarPlay et Android Auto requiert absolument un branchement par câble. En 2024, ça craint, comme disent les Français…
En conclusion, l’Artura Spider ajoute la conduite à ciel ouvert à la gamme, et les améliorations apportées à la motorisation et le comportement routier sont bénéfiques à tous les points de vue. C’est une automobile dont la dynamique et l’agrément de conduite ne prêtent pas flanc à la critique. Il faut toutefois être prêt à y mettre le prix et à composer avec une dépréciation plus rapide que celle des rivales directes.