Mazda CX-50 Meridian 2024 : l’as qui se démarque vraiment du CX-5

Points forts
  • Agrément de conduite supérieur
  • Performances hors route étonnantes
  • Capacité de remorquage allant jusqu’à 3 500 lb
  • Qualité de fabrication et raffinement
Points faibles
  • Le CX-5 est aussi spacieux sinon plus
  • Infodivertissement à revoir
  • Suspension et sièges fermes
  • Consommation d’essence plus élevée
Évaluation complète

Contrairement au CX-90 qui remplace le CX-9, le Mazda CX-50 est plutôt un complément haut de gamme et aventurier au CX-5, qui demeure en poste en tant que plus gros vendeur de la marque et reviendra d’ailleurs pour une troisième génération.

Certes, le second se fait vieillissant et le premier incarne mieux l’image haut de gamme du Mazda d’aujourd’hui, mais les écarts de prix sont un bon pensez-y-bien compte tenu de leurs mesures et aussi de leurs motorisations partagées. Le CX-5 se décline en sept versions différentes alors que le CX-50 se limite à trois, dont la Meridian qui domine la gamme et que nous avons récemment conduite. Malgré son prix de 52 240 $ (en incluant tous les frais), c’est sans doute le CX-50 qui en vaut le plus la peine, bien qu’il ne convienne pas à tout le monde.

Photo: Guillaume Rivard

Beau style et bien équipé, mais…

Le Mazda CX-50 2024 peut être obtenu à partir de 42 290 $ (frais inclus, encore une fois), soit près de 7 000 $ au-dessus du moins cher des CX-5 et avec des taux à la location sur 42 mois ou plus un tantinet supérieurs. Bien sûr, il est joliment équipé de série : un CX-5 relativement comparable serait la version GS avec groupe Confort, qui revient quand même à 1 200 $ de moins.

Plusieurs consommateurs sont séduits par l’aspect distingué et athlétique du CX-50, plus long et plus large que le CX-5, avec un empattement étiré. Dans les faits, il fournit à peine plus de dégagement pour les jambes aux deux rangées et même moins pour les épaules et la tête. D’accord, son aire de chargement gagne 18 litres (quand même bien peu), mais vous perdrez tout près d’une centaine de litres en repliant la banquette. Et rien à voir avec d’autres VUS compacts populaires sur le marché.

Photo: Guillaume Rivard

Un avantage du CX-50 réside dans les rails sur le toit et dans le solide porte-bagages que l’on peut y fixer (capable de supporter une tente pour deux personnes). Il faut vraiment en avoir besoin, cependant, car le bruit de vent que ce dernier occasionne nuit beaucoup à l’expérience silencieuse qui règne à bord du véhicule normalement. Par ailleurs, en choisissant une version GT greffée du moteur turbo optionnel ou la Meridian, la capacité de remorquage maximale grimpe à 3 500 lb, ce qu’aucun concurrent direct ne peut égaler.

Terminons ici en parlant des sièges, qui peuvent surprendre par leur fermeté au début, mais dont le confort sur de longues distances n’est pas trop compromis. La position au volant est adéquate, tandis que l’interrupteur de sélection du mode de conduite sur la console est petit mais se trouve instinctivement. Non loin de là, la molette et les boutons contrôlent ce damné système d’infodivertissement peu convivial. À la différence du CX-5, Android Auto et Apple CarPlay sans fil sont disponibles et rendent tactile l’écran de 10,25 pouces… sauf en roulant (ledit écran est trop éloigné de toute façon).

Mazda tient à ce que l’on se concentre davantage sur la conduite et un autre exemple est le chargeur sans fil pour téléphone, qui est presque totalement caché par l’accoudoir central et donc hors de vue, nous incitant à l’oublier.

À l’aventure!

Sur la route, la Mazda CX-50 fait preuve d’un aplomb et d’une précision remarquables, négociant les virages en restant bien à plat et en contrôle grâce à sa posture et à son rouage intégral i-Activ efficace. Le roulement, à l’image des sièges, penche plus du côté de la fermeté et peut devenir agaçant parfois, mais dans l’ensemble, le comportement du véhicule plaît beaucoup.

On le répète, le CX-50 et le CX-5 emploient les mêmes moteurs et, comme mentionné plus haut, le premier arrive à tirer des charges nettement plus lourdes avec le turbo. Mazda n’exige pas de l’essence super, néanmoins, il est préférable d’en utiliser pour la santé à long terme du quatre cylindres survitaminé et pour augmenter la puissance de 227 à 256 chevaux. Le couple, qui excède les 300 lb-pi à 2 500 tr/min ou moins, enchante à l’accélération et en conduite tout-terrain.

Photo: Guillaume Rivard

Sachez aussi que la boîte à 6 rapports demeure satisfaisante : elle travaille mieux que plusieurs autres à 8, 9 ou 10 rapports de la concurrence, sans parler des CVT. Le revers de la médaille est une consommation plus élevée – 8,9 ou 9,4 L/100 km officiellement, selon le moteur choisi, et autour de 10 L/100 km durant notre semaine d’essai. Bien hâte de voir ce que donnera l’ajout du CX-50 hybride pour l’année-modèle 2025...

Le plus amusant et le plus polyvalent des CX-50 est sans contredit l’édition Meridian au sommet de la gamme. Nommée d’après les lignes imaginaires qui relient les deux pôles, elle impose certes un roulement un peu plus bruyant sur les chaussées asphaltées, mais se reprend avec des compétences hors route qu’aucun CX-5 ne peut revendiquer. En fait, si vous vous rappelez, ce véhicule a remporté notre test comparatif de VUS compacts aventuriers publié dans Le Guide de l’auto 2023.

Photo: Guillaume Rivard

Ses excellents pneus Falken Wildpeak A/T, son mode Hors route et sa caméra avant jouent un bon rôle et facilitent les manœuvres dans la boue, les roches ou encore les sentiers restreints et accidentés. Encore là, le véhicule brille par son équilibre et sa fougue. Il manque par contre un contrôle de vitesse en descente et l’angle d’approche n’est pas le meilleur. En passant, le décalque noir mat sur le capot sert à éliminer les reflets aveuglants, comme sur le Subaru Forester Wilderness.

Notre verdict

Si votre budget vous le permet, optez pour le moteur turbo et la version Meridian qui changent la donne dans la catégorie. Autre option : attendez le CX-50 hybride qui viendra en renfort pour l’année-modèle 2025. Sinon, à moins d’être conquis par le design, il est plus judicieux de choisir un CX-5, lequel vous en donnera davantage pour votre argent.

À voir aussi : Le Guide de l'auto essaie le Mazda CX-50 en piste

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