Mazda CX-70 2025: le CX-90 version cinq places
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Les véhicules Mazda modernes sont notamment reconnus pour leur style extérieur particulièrement éloquent, leur qualité de finition et la dynamique de conduite qu’ils apportent. Et le CX-90 a reçu beaucoup éloges lors de son dévoilement pour les vertus soulignées ci-haut. Le CX-70 est virtuellement identique au CX-90, la différence majeure c'est qu’il a troqué sa troisième rangée pour plus d’espace de chargement.
De fait, étant son frère de sang, le CX-70 incorpore les qualités du CX-90, mais il a également hérité de ses mauvais plis, en plus d’être moins accessible dans plusieurs de ses déclinaisons.
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Le Guide de l’auto s’est rendu à Palm Springs en Californie pour mettre à l’essai du CX-70, soit le CX-90 à deux rangées.
Copié-collé, ou presque!
Tout d’abord, le CX-70 hérite de toute la quincaillerie du CX-90 sous son capot, soit le 6 cylindres en ligne turbocompressé avec système hybride léger qui offre deux niveaux de puissance, ainsi qu’un quatre cylindres de 2,5 litres associé à un moteur électrique et une batterie.
Pour ce qui est du moteur de base à 6 cylindres, il développe 280 chevaux ou 340 chevaux (essence super) dans les variantes plus cossues. Du côté de l’hybride enfichable, c’est 323 chevaux (essence super) qui sont déballés dans ses deux variantes. Ce dernier offre une autonomie tout électrique de 42 kilomètres en conditions idéales. Peu importe le moteur ou modèles, une transmission à 8 rapports envoie la puissance aux quatre roues grâce au système de traction intégrale i-Activ de série.
Une fois sur la route, le CX-70 exploite ses moteurs longitudinaux au maximum en offrant une conduite balancée, voir sportive dans les virages. Ce caractère agile n’empiète cependant pas sur le confort de roulement sur autoroute ni sur route saccadée. L’équilibre tant convoité entre dynamique et confort que l’on retrouve sur les utilitaires allemands semble donc être de la partie.
Si la puissance s’avère suffisante et même amplement sur les trois configurations motrices, la boite à huit rapports semble être le plus gros handicap du CX-70. Elle manque parfois de constance, surtout avec le six cylindres. Parfois, elle diffuse les performances adéquatement en accélérations et lors des reprises sur l’autoroute. Mais à d'autres moments elle semble hésiter lors des départs et poursuit avec des reprises saccadées. Cette composante vitale du groupe motopropulseur (qui est autrement bien calibré) devrait être revue.
Il est important de souligner que le CX-70 peut remorquer jusqu’à 5 000 livres de série sur les modèles munis du 6 cylindres (3 500 livres sur les modèles PHEV), avec une caméra de recul spécifiquement conçue pour atteler une remorque avec aisance. Le mode remorquage du CX-70 adapte également le système de rouage intégral du véhicule pour minimiser le louvoiement de la remorque sur la route.
Mettre la pertinence de la troisième rangée en question
Avec comme seule différence notable une troisième rangée de sièges comparativement au CX-90, le CX-70 offre inévitablement plus d’espace de chargement derrière sa deuxième rangée. On parle ici de 1 131 litres avec le modèle GS-L et 1 122 litres avec les variantes supérieures. Les modèles PHEV, eux, en offrent plus avec 1 272 litres.
L’espace est également généreux pour les passagers, peu importe dans quel siège ils prennent place. La sellerie confortable de notre modèle d’essai a agrémenté notre trajet tout comme la qualité de finition générale de l'habitacle. Or, nous ne pouvons pas en dire autant du système d’infodivertissement au fonctionnement vexant, et dont les fonctionnalités tactiles sont désactivées la majorité du temps.
En revanche, les utilisateurs d’Apple CarPlay et Andoid Auto seront ravis de savoir que ces fonctionnalités peuvent être activées lorsque l’une ou l’autre de ces suites domine l’écran. Heureusement!
Au final
Ce nouveau modèle aurait facilement pu s’appeler le CX-90 Sport. Mais dans le but d’étoffer son catalogue et d’éviter toute confusion, Mazda a opté pour une nouveauté qui sera mise en marché auprès d’un public différent – soit le convoité (et mystérieux) créneau des « jeunes professionnels dynamiques ».
Peu importe ses ambitions, le CX-70 est un utilitaire qui charme au premier coup d’œil, mais qui est également performant et agréable à conduire. Le confort de roulement et l’espace intérieur sont également deux de ses atouts notables. En revanche, la transmission à 8 rapports doit être revue pour sa fluidité et son habitacle comporte quelques accrocs sur le plan de l’ergonomie, notamment en ce qui concerne le système multimédia.
À première vue, le CX-70 affiche un prix de départ plus élevé de près de 4 000 $ par rapport au CX-90, ce qui est curieux pour un véhicule avec une rangée de passagers en moins. Mais il est essentiel de souligner que la lignée CX-90 commence avec la variante de base GS, tandis que le CX-70 commence avec la variante plus cossue, mais moins accessible GS-L, qui vient d’office avec l’ensemble lui permettant de remorquer jusqu’à 5000 livres, ce qui n’est pas le cas pour le CX-90 GS.
Or, les deux variantes GS-L à équipements équivalents ont tout de même environ 450 $ de différence en faveur du CX-90. Là où ça se rapproche, c’est avec la déclinaison GT tarifée à 1 000 $ de mois du côté du CX-70.
Peu importe le modèle, il est important de bien évaluer la valeur de cette troisième rangée selon vos besoins personnels, mais également pour la revente du véhicule!