Chevrolet Equinox EV 2024 : coup de circuit
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En faisant fi des crédits gouvernementaux, les véhicules électriques vendus sous la barre des 50 000 $ au Canada se comptent sur les doigts. Et la situation ne semble pas vouloir s’améliorer, bien que Tesla nous promette une Model 2 et que l’on s’impatiente face à l’arrivée de la Kia EV3. Cela dit, le coup de circuit de Chevrolet se situe cette année du côté de l’Equinox EV. Celui-ci n’est certes pas étiqueté à 35 000 $ comme on nous l’avait promis il y a deux ans, mais il devrait, avec sa version 1LT prévue pour 2025, débuter tout juste au-dessus des 40 000 $.
En incluant l’ensemble des frais, l’échelle de prix varie de 51 525 $ à 59 225 $, mais il faut ensuite soustraire les crédits actuellement applicables qui totalisent 12 000 $ (taxes incluses). Certes, une facture plus élevée que celle de la défunte Chevrolet Bolt EV (son retour est prévu pour 2026) mais, qui pour une majorité d’acheteurs en quête d’un VUS compact, se traduit par un produit relativement accessible, avec lequel ils économiseront de 80 $ à 100 $ d’essence par semaine.
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Avec les crédits, l’Equinox EV coûte environ 5 000 $ de plus qu’un modèle à essence équivalent. Cette somme peut être rentabilisée en à peu près 18 mois, avec la seule économie de carburant, et absorbée par une dépréciation qui sera moindre que celle d’un VUS à essence. Il faut aussi considérer que, dans ce format de véhicule, il n’en existe pas de plus abordable que l’Equinox EV.
La vraie concurrence
Selon Chevrolet, la concurrence de l’Equinox EV se nomme Hyundai Ioniq 5, Volkswagen ID.4, Tesla Model Y et Nissan Ariya. Dans les faits, il est vrai que ces produits se comparent. Or, parce que le prix de l’Equinox EV est passablement plus bas et qu’il s’agit d’un véhicule à traction, la comparaison avec le Hyundai Kona électrique est inévitable. Il est vendu au même prix, mais propose quasiment 100 km d’autonomie supplémentaires et un volume intérieur plus généreux. On pourrait également effectuer l’exercice avec le Toyota bZ4X, à peine plus cher, mais celui-ci perd des points sur toute la ligne face au Chevrolet.
Ainsi, tout dépendant de la version convoitée, la concurrence de l’Equinox EV peut être très élastique. Chevrolet offre l’option du rouage intégral pour 3 500 $ de plus, augmentant la puissance à 288 chevaux (contre 213), mais diminuant l’autonomie à 459 km (contre 513). Naturellement, les stratèges de General Motors préfèrent tracer un parallèle avec l’Ioniq 5 plutôt qu’avec le Kona. Or, pour plusieurs acheteurs, c’est d’abord le portefeuille qui parle, donc il y a fort à parier que ces consommateurs vont les comparer. Ajoutez à cela l’arrivée en 2025 d’une version 1LT à plus bas prix et cette offre sera difficile à battre pour bien des gens.
Equinox?
Chevrolet renouvelle l’Equinox à essence pour 2025, un véhicule qui n’a de commun avec notre sujet que son nom puisqu’il ne repose pas sur la plateforme Ultium. Alors, pourquoi utilise-t-on le nom Equinox à différentes sauces? Pour Chevrolet, ce dernier symbolise les VUS compacts de la marque. Une stratégie identique à celle adoptée avec les Blazer/Blazer EV et Silverado 1500/Silverado EV.
L’Equinox EV débarque donc en quatre versions (2LT, 2RS, 3LT, 3RS), avec le choix de roues motrices avant ou d’un rouage intégral. Un tantinet plus long que l’Equinox régulier, il est cependant plus bas et affiche un meilleur profil aérodynamique. Si le volume habitable et le coffre sont fort impressionnants, il est décevant de constater l’absence d’un coffre avant.
À bord, la présentation est moderne et l’ergonomie a été étudiée avec soin. Les espaces de rangement sont nombreux et le confort des sièges fera rêver les actuels propriétaires de Bolt EV et Bolt EUV. La qualité de finition aurait-elle pu être supérieure? Sans doute. Toutefois, en optant pour un modèle 3LT ou 3RS, vous obtenez un environnement intérieur enrichi.
Quelle est la différence entre les modèles LT et RS? Simple question d’habillage. Les LT ont une esthétique classique avec des garnitures chromées et la possibilité d’avoir un toit blanc, alors que les RS jouent la carte du dynamisme avec des jantes, une calandre et une ceinture de fenestration noir lustré.
Choisissez une version 3LT ou 3RS et vous profiterez entre autres de sièges ventilés, d’un siège du passager avec réglages électriques, de la climatisation à deux zones et de roues de 21 pouces qui viennent forcément nuire à l’autonomie. Cela dit, l’équipement de série demeure très complet, comportant d’ailleurs un écran central de 17,7 pouces, orienté vers le conducteur et facile à consulter, avec intégration de Google mais pas Apple CarPlay. C’est décevant de la part de Chevrolet, qui force le conducteur à utiliser les diverses applications Google.
La meilleure autonomie
Doté d’une batterie de 85 kWh et d’un système de préconditionnement en prévision de la recharge, l’Equinox EV à roues motrices avant consomme peu d’énergie. On parle d’une moyenne estimée à 16,5 kWh/100 km, qui monte toutefois à 18,5 kWh pour celui à quatre roues motrices. Le premier revendique une autonomie supérieure à 500 km, ce qui conviendra à tous les anxieux qui craignent de ne pas pouvoir se rendre à destination. Vous avez de très longs trajets à effectuer? Sachez que la puissance de recharge maximale est de 150 kW, permettant de regagner 112 km d’autonomie en 10 minutes dans des conditions parfaites. On vient donc ici régler le problème de la vitesse de recharge qui colle à la peau de la petite Bolt EV.
Sans effet de couple à l’accélération, l’Equinox EV impressionne aussi par sa grande facilité de conduite, en dépit de son poids. De plus, à l’inverse du Chevrolet Silverado EV, il démontre une excellente qualité de construction. La présence de deux moteurs électriques sur les modèles à quatre roues motrices permet bien sûr d’obtenir un punch supplémentaire qui n’est pas négligeable. Cela dit, il y a fort à parier qu’une grande partie des acheteurs choisiront un modèle à traction. Une configuration où la puissance est plus qu’honnête, où l’agrément est tout aussi relevé et qui, en raison de son centre de gravité très bas, fera le travail dans la plupart des situations hivernales. Sans oublier le gain d’autonomie de 54 km!
Super Cruise
Esthétiquement attrayant, l’Equinox EV séduit en outre par sa technologie, l’aspect très moderne des écrans, l’application mobile pour gérer une foule d’éléments pratiques, de même que l’assistant Super Cruise qui permet de circuler les bras croisés sur des routes cartographiées. Le secret : ne pas quitter la route des yeux. Autrement, le système se désactivera sans pouvoir être immédiatement remis en fonction. Et plus vous serez délinquant, plus le système vous punira, façon de parler.
En clair, Super Cruise offre la possibilité d’une conduite automatisée qui maintient la distance avec le véhicule qui précède et qui change de voie automatiquement à la seule activation des clignotants. C’est une technologie efficace, sauf qu’à 3 240 $, elle devient soudainement moins intéressante…
Verdict
Au cours des prochains mois, le Chevrolet Equinox EV sera la nouvelle coqueluche électrique. Celle que l’on attend depuis longtemps chez la marque à la croix dorée et qui, jusqu’au 31 décembre 2024, peut être louée sur 4 ans à moins de 540 $ mensuellement (taxes incluses) en raison des crédits applicables. C’est 25 $ de plus chaque mois que pour le Kona électrique Preferred, une surprime amplement justifiée.
Si vous choisissez plutôt de comparer l’Equinox EV au Hyundai Ioniq 5 comme le fait Chevrolet, sachez qu’un calcul similaire vous fera économiser 50 $ mensuellement face à une version Preferred propulsée.
