Volkswagen Jetta Trendline 2024 : séduisante simplicité
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Je me souviens de l’époque où la Jetta était non seulement vue comme une voiture un brin huppée, mais aussi où elle coûtait très cher. Au point où sa facture se comparait à celle des berlines intermédiaires, façon Honda Accord. Aujourd’hui, c’est différent : son prix est dans la mire des autres compactes, et sa vocation a quelque peu changé.
En effet, la Jetta est désormais un produit exclusif à l’Amérique et à la Chine. Ce qui explique son « américanisation » aux yeux des puristes, qui ne la considèrent plus comme une authentique berline allemande. Cela dit, dans un segment abandonné par les Américains et où ne rivalisent que des berlines asiatiques, la Jetta se démarque. Elle n’a certes pas la prétention d’être la plus élégante mais, sur le plan esthétique, elle passe avec brio l’épreuve du temps, comme en témoigne sa robe déjà âgée de six ans.
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Nous savons déjà que la Jetta aura droit à une refonte partielle pour 2025. Un remodelage bien mérité, et probablement le dernier si, à l’instar de plusieurs autres constructeurs, Volkswagen décide de mettre l’accent sur les VUS plus profitables et/ou sur les véhicules électriques. Quoi qu’il en soit, la Jetta continue de bien se défendre, particulièrement avec la version Trendline de base, que nous avons mise à l’essai.
Deux nuances de gris…
La Trendline fournit l’essentiel de ce qu’une compacte doit offrir comme équipement en 2024 : jantes d’alliage, écran central tactile avec Apple CarPlay/Android Auto, sièges et volant chauffants, de même qu’un groupe électrique complet avec régulateur de vitesse. Les option se résument à ce choix de deux teintes de gris, sinon du noir ou du blanc, ainsi qu’à la possibilité d’une boîte automatique pour 1 400 $. Alors oui, la Jetta est toujours livrée de série avec la boîte manuelle. Une quasi-exclusivité dans le segment des berlines compactes, puisque la seule autre voiture à le proposer demeure pour 2024 la Nissan Sentra. Autrement, il faut passer à des berlines plus sportives telles que la Civic Si, la Subaru WRX ou… la Jetta GLI.
Un brin lugubre, l’habitacle tout de noir vêtu n’est pas très invitant. En revanche, la position de conduite et le confort des sièges constituent de beaux atouts face à plusieurs rivales, au même titre que l’espace intérieur. Il faut également souligner le grand coffre, lequel fait de la Jetta une voiture très pratique. Au volant, tout tombe parfaitement sous la main. Le soir venu, l’éclairage est adéquat et permet de bien exploiter chacun des accessoires. Certes, l’écran central n’est pas des plus modernes et impressionne davantage dans la version Comfortline, la plus populaire. Celle-ci offre aussi l’avantage d’un siège réglable électriquement, d’une sellerie en cuir synthétique et de l’accès/démarrage sans clé. Cela dit, tout l’intérêt de la version Trendline réside en son prix, surtout en considérant la qualité de son comportement.
5,4 litres aux 100 km
Voilà le résultat obtenu suite à un trajet sur l’autoroute reliant Montréal à Lévis. Une consommation minimaliste, en deçà d’ailleurs de ce qu’annonce le constructeur. Parce que la cote officielle sur la route est de 5,6 L/100 km, pour une moyenne combinée à 7 L/100 km en combinant la cote de 8,2 L/100 km en ville. La cote est approximativement la même pour l’automatique, prouvant que l’étagement de la manuelle à six rapports est optimal.
Fort amusante à conduire, la Jetta fait appel à un quatre cylindres de 1,5 litre turbocompressé (158 ch) qui a su prouver sa fiabilité. Cette mécanique efficace et généreuse en couple (184 lb-pi) contribue à un agrément de conduite supérieur à celui de ses rivales. La Jetta peut être qualifiée de véritable routière : elle avale des kilomètres sans que l’on ressente de fatigue. Stable, ultraconfortable et proposant encore une fois une excellente position de conduite, elle gagne des points chaque fois que l’on en prend le volant. On ne lui reproche en fait que ses jantes de 16 pouces (à conserver pour la saison hivernale), qu’il vaudrait mieux remplacer par des roues et pneus de 17 pouces. De cette façon, la voiture gagne en stabilité et en tenue de route. Voilà peut-être une des raisons qui poussent certains acheteurs vers la version Comfortline, livrée de série avec des roues de 17 pouces.
Remarquez, cette dernière ne coûte que 3 000 $ de plus que la Trendline et en offre beaucoup pour ce prix. Toutefois, la surprime de 11% est énorme pour l’acheteur au budget serré et en quête d’une bonne valeur. Et à ce compte, la Trendline étiquetée à 26 160 $ (transport/préparation/frais de concessionnaire inclus) est difficile à battre. Voilà donc une voiture assurément sous-estimée, à laquelle la clientèle ne pense que trop peu souvent, surtout s’il est question d’une « auto-budget ». N’oublions pas en terminant que la Jetta vient avec une garantie de base de 4 ans/80 000 km, soit un an de plus que ce que celle des constructeurs japonais. Par contre, à ce jeu, l’avantage demeure encore du côté de Hyundai/Kia.