Mercedes-Benz CLE Cabriolet 2024 : fusion à ciel ouvert des Classe C et E de la marque à l’étoile
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Sur les routes lisses de l’île de Tenerife, le soleil brille de tous ses feux et la Mercedes-Benz CLE Cabriolet est dans son élément. Le couvercle du tonneau s’ouvre en sens inverse pour accueillir la capote souple à structure multicouche dans un ballet mécanique qui ne dure que vingt secondes alors que la voiture roule à 60 km/h.
Le déploiement de l’Aircap, un élément fixé au sommet de la structure du pare-brise, dévie le flux d’air vers le haut afin d’assurer un niveau de confort supérieur aux occupants lors de la conduite à ciel ouvert. Ce dispositif n’est pas nouveau, Mercedes-Benz l’ayant ajouté à ses cabriolets il y a quelques années, mais il demeure efficace. Son seul défaut est de gâcher le style de la CLE Cabriolet lorsqu’il est déployé.
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De deux en une
La conduite à ciel ouvert est un art qui se perd, les cabriolets, comme les coupés, étant presque en voie d’extinction à une époque dominée par les VUS. Bien sûr, le charme opère toujours, même s’il y a eu une certaine rationalisation dans ces créneaux. Il n’y a pas si longtemps, on pouvait choisir entre trois modèles de cabriolets à quatre places chez Mercedes-Benz, soit dans les gammes C, E et S.
Aujourd’hui, la CLE Cabrio prend le relais à elle seule, en jumelant les attributs des Classe C et E, ce qui explique sa nouvelle désignation. Le Guide de l’auto s’est rendu à Tenerife pour ce premier contact avec le plus récent cabriolet de la marque à l’étoile.
Mécanique connue
Avec ses 4,85 mètres en longueur, le Cabriolet CLE possède un gabarit qui est plus proche de la Classe E que de la Classe C, mais le dégagement demeure compté aux deux places arrière. Le volume du coffre est de 385 litres avec le toit en place, et de 295 litres lorsque la capote est repliée. Les dossiers des places arrière, de configuration 60:40, sont repliables afin d’augmenter le volume de chargement. Sous le capot, pas de surprises, le Cabriolet CLE reprend la motorisation du Coupé CLE, avec un 4 cylindres turbocompressé de 2 litres doté de l’hybridation douce grâce à un alternodémarreur intégré et un système électrique de 48 volts.
Précisons également que le rouage intégral fait partie de la dotation de série pour notre marché. La puissance est chiffrée à 255 chevaux, alors que le couple maximal est de 295 lb-pi. Mettons les choses au clair, avec un chrono de 6,3 secondes pour le 0 à 100 km/h, le Cabriolet CLE n’est absolument pas une voiture sport. Les amateurs de performance devront s’armer de patience en espérant la venue d’une version AMG de ce modèle, animée par le six cylindres en ligne de 3 litres, suralimenté par un turbocompresseur ainsi qu’un compresseur électrique, fort de 443 chevaux. Cette version n’a pas encore été confirmée par Mercedes-Benz.
Sur la route, on sent que la poussée vers l’avant est plutôt linéaire et que ce moteur fait preuve d’une belle souplesse, mais ça manque de punch et de caractère, et la sonorité du moteur n’est pas vraiment agréable à haut régime. Bref, cette voiture vous invite à adopter une conduite coulée et souple sans trop faire d’excès.
Plusieurs modes de conduite sont au programme, et la sélection du mode Sport fait en sorte que la direction devient un peu plus lourde, tout en modifiant la réactivité de la boîte automatique à neuf rapports et l’assistance du système électronique du contrôle de la stabilité. Mais cela n’a pas réellement un effet transformateur sur la dynamique de ce modèle. Le cabriolet CLE adopte un comportement routier stable et rassurant, et met davantage l’accent sur le confort que sur la sportivité, ce qui est en phase avec les attentes de la clientèle de la marque.
Et la techno?
Signe des temps, les écrans dominent dans l’habitacle du cabriolet CLE avec une dalle numérique remplaçant le combiné d’instruments et un écran central tactile de 11,9 pouces tourné légèrement vers le conducteur servant d’interface avec le système multimédia MBUX de troisième génération. Comme sur la Mercedes-Benz SL, cet écran est aussi ajustable en inclinaison, de 12 à 32 degrés, afin de minimiser les réflexions du soleil lors de la conduite à ciel ouvert. La qualité graphique de l’affichage est indéniable, les menus sont bien agencés et la connectivité sans-fil est possible pour Apple CarPlay et Android Auto.
Toutefois, on doit émettre des réserves au sujet de la fiabilité de cet écran central. Même si celui de notre cabriolet CLE n’a pas posé de problèmes lors de ce premier contact. Par contre, durant des essais menés avec d’autres modèles Mercedes-Benz à Montréal, il a souvent fait défaut, rendant impossible la consultation des données affichées ou l’interaction avec les divers systèmes de la voiture. La conduite sans pouvoir consulter les données, activer la chaîne audio ni ajuster le système de chauffage/climatisation ne cadre en rien avec l’image de luxe de la marque. Espérons que ce défaut n’affligera pas aussi le cabriolet CLE.
La dotation de série est très complète, la liste des options ne comprenant qu’un volant sport multifonction en cuir nappa, l’affichage tête haute, ainsi qu’une chaîne audio Burmester de 710 watts, avec système 3D Surround Sound.
Le Cabriolet CLE se pointera en concession au Canada vers la fin du deuxième trimestre de 2024. Son prix, ainsi que les tarifs des options, n’est pas encore connu et ne sera divulgué que peu avant sa commercialisation. Bien évidemment, on s’attend à ce que le Cabriolet CLE soit plus cher que le Coupé, dont le prix est pour le moment estimé à 70 000 $.