Acura ZDX 2010, une drôle de bibitte
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Quiconque voit un Acura ZDX sur la route ne peut s’empêcher d’en parler à sa pause café. Et je n’y fait pas exception. J’avais bien vu de nombreuses photos sur le web ou dans les pochettes de presse du constructeur, je suis tout de même resté bien surpris lorsque j’ai pris possession du véhicule la semaine dernière. Acura aura certainement réussi à faire parler de son dernier né, que ce soit en bien ou en mal.
Look discutable
À ce point-ci, il est totalement inutile de décrire physiquement le véhicule puisque les photos présentées dans l’album joint au texte permettent parfaitement de se faire une idée personnelle de la bibitte. On remarque donc une partie arrière large et trapue qui dégage des ailes très galbées. Les lignes rappellent celles de la Audi TT. Alors, si Audi fait le saut dans cette catégorie, le véhicule pourrait fort étrangement ressembler au ZDX. Autrement, les immenses pneus viennent ajouter une touche totalement agressive et sportive au ZDX. Quant à l’avant, le véhicule présente la calandre typique de la marque mais sous le pare choc, les lignes grises autour des phares auxiliaires semblent un peu trop proéminentes à mon goût, ce qui s’avère un peu moins homogène que la partie arrière. On constate également que le ZDX semble vouloir se définir comme un multisegment sportif, ce qui était jusqu’à tout récemment l’apanage du BMW X6 ou de l’Infiniti FX. Et malheureusement pour la plupart des gens, ce genre de véhicule demande des prix hors de leur bourse.
Mais trêve de potinage et attardons nous à ce qui compte vraiment, la mécanique et la tenue de route. C’est bien beau la robe, mais est-ce que les prestations sont à la hauteur des attentes? D’entrée de jeu, il ne faut pas s’attendre à des performances hautement sportives, après tout, il s’agit à la base d’un MDX aplati qui pèse tout près de 2 000 kg. Pour de la piste, procurez-vous une TSX ou une TL, vous serez totalement satisfait.
Très impressionnant
Au volant du ZDX, on ressent tout de même une agréable sensation de conduite. La seule motorisation offerte, le V6 livre plus de 300 chevaux qui sont totalement dédiés à propulser le ZDX efficacement. Les accélérations sont vives et malgré la bonne insonorisation de l’habitacle, le son qui émane de la motorisation est tout à fait inspirant. Il faut cependant passer en mode sport et manier les palettes derrière le volant pour espérer tirer le maximum du puissant V6. La transmission à six rapports exploite pleinement le régime moteur et en mode sport, la ligne rouge est souvent atteinte, ce que le ZDX ne dédaigne pas puisqu’il livre admirablement bien la marchandise. Les suspensions procurent une conduite fluide mais ferme. Les pneus à profil bas permettent au ZDX de coller à la route ce qui permet d’entreprendre les virages les plus serrés. L’apport du système SH-AWD est phénoménal et surtout en forte accélération au moment de sortir d’une courbe serrée. La poussée du train arrière permet de garder le véhicule en total contrôle et ainsi fournir le maximum de puissance. Le résultat est impressionnant puisque les virages s’effectuent avec une telle aisance qu’on ne se croirait pas au volant d’un multisegment de ce poids.
Surtout à l'arrière
Sur routes plus civilisés, le ZDX est confortable sans l’être à l’excès. Il se situe entre le MDX et la TL, ce qui procure un bon compromis. La visibilité est bonne vers l’avant mais se détériore rapidement en allant vers l’arrière, puisque la lunette n’est pas d’une largeur conventionnelle. Évidemment, de par la courbe du toit, on ne pouvait pas tellement faire mieux. Heureusement, la présence d’une petite vitre verticale permet d’augmenter quelque peu le champ de vision. La position des commandes respecte l’ergonomie et le peu de boutons présents sur la console permet de rendre la présentation à la fois épurée et efficace. Les sièges de cuir mériteraient un peu plus de soutien latéral alors que les places arrière s’avèrent généreuses mais tout de même très limitée en hauteur. L’accès à ces places est d’ailleurs compliqué pour des personnes de grande taille puisque le pilier horizontal du toit très bas doit être contourné pour accéder aux sièges. Une fois bien installé, le plafond passe très près du cuir chevelu et certains passagers doivent même se pencher un peu la tête pour ne pas constamment se frotter les cheveux sur le tissu.
Bref, le ZDX n’est pas pour toutes les bourses. Le design ne plait pas à tout le monde non plus. Il n’est également pas le premier véhicule qui vient en tête lorsque l’on désire une voiture familiale ayant beaucoup d’espace. Et ce n’est pas un choix à considérer si l’on recherche un bolide de sport. En fait, c’est un excellent véhicule mais qui se cherchera probablement des acheteurs pour l’apprécier.