La Volkswagen Golf R 2024 est-elle vraiment faite pour l'hiver?
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Bien que l’hiver 2023-2024 ne soit pas le plus rigoureux qui soit, le hasard du calendrier a fait que nous avons pris le volant de la Golf R 2024 lorsqu’une belle bordée de neige a recouvert les routes québécoises.
Une bonne occasion de vérifier si la Golf R est aussi polyvalente sur papier que dans la vraie vie. Notre modèle d’essai, paré de la teinte Bleu lapiz métallisé, est équipé de la boîte manuelle à 6 rapports. La seule option cochée par Volkswagen est le toit ouvrant (1 250 $), ce qui porte la facture totale à 52 195 $ (transport et préparation inclus). Un tarif tout de même élevé pour une compacte sportive. Face à ses rivales, la Golf est un peu plus chère qu’une Toyota GR Corolla, mais moins coûteuse qu’une Honda Civic Type R.
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Sous le capot, pas de changement pour 2024, la Golf R conservant un 4 cylindres turbo de 2 litres développant 315 chevaux. Dans cette version manuelle, le couple s’élève à 280 lb-pi, mais les versions dotées de la transmission automatique DSG reçoivent un léger surplus (295 lb-pi) qui n'est pas vraiment perceptible à la conduite.
Pratique et polyvalente
Les compactes sportives, basées sur des voitures à quatre ou cinq portes, sont généralement capables d’accueillir quatre occupants et une bonne quantité de bagages dans le coffre. La Golf R ne déroge pas à la règle, offrant davantage d’espace à l’arrière qu’une GR Corolla, mais affichant un volume de coffre inférieur à celui d’une Civic Type R. Cela dit, avec 564 litres disponibles, l’espace demeure suffisant pour une utilisation quotidienne.
Bien finie, adéquatement assemblée et construite avec des matériaux de qualité, la Golf R reçoit des sièges baquets qui offrent un bon maintien sans tomber dans une sportivité trop extrême. Le principal irritant à bord de la voiture, c’est son système multimédia. Mal conçu, il est tout sauf intuitif et demande parfois plusieurs manipulations pour des opérations très simples.
Par exemple, en montant dans la voiture un matin plutôt froid, nous avons constaté qu’appuyer sur la commande des sièges chauffants ouvre un sous-menu qui impose d’appuyer une seconde fois pour obtenir la commande désirée... Le reste du système est à l’avenant, inutilement complexe. D'autre part, nous aurions préféré des boutons normaux au volant, plutôt que les commandes à retour haptique.
On se console avec un système de chauffage rapide et efficace, ainsi que des sièges qui montent eux aussi rapidement en température en hiver.
Raisonnablement ferme
Les premiers tours de roue se font en souplesse, le rouage intégral permettant de rouler sur la neige fraîche sans perte d’adhérence. Même sur une surface très glissante, la voiture est restée sereine, l’ABS ne se déclenchant que sur des plaques de glace vive.
Mis à part une hauteur de caisse qui imposera de pelleter lors d’une grosse bordée, le rouage intégral 4Motion n’a jamais été mis en difficulté lors de notre semaine d’essai. La commande d’embrayage bien dosée, associée à un moteur souple et coupleux à bas régime, facilite également la conduite lorsque l’adhérence est précaire. Notre principal bémol vient de la pédale de frein, un peu trop brusque lorsque l’on souhaite seulement l’effleurer.
Du côté des performances, nous avons retrouvé avec bonheur le 4 cylindres turbo que nous connaissons bien. Suffisamment performant à bas régime, puissant lorsque le compte-tours se rapproche de la zone rouge, il participe pleinement au plaisir de conduite. La boîte de vitesses aussi, dont la commande s’est montrée suffisamment précise et facile à actionner. C’est un peu moins instinctif qu’à bord d’une Mazda MX-5 ou une Civic Type R, cela dit le levier s’avère tout de même plaisant à manier.
Grâce à un redoux durant la fin de semaine, nous avons pu terminer notre essai sur un asphalte sec. Dans ces conditions, la Golf R continue d’impressionner, offrant un compromis intéressant entre sportivité et polyvalence. Oui, son roulement et ferme lorsque la route est mauvaise, un peu plus en hiver qu’en été à cause des températures négatives et des routes défoncées. Mais cela demeure acceptable dans les nids-de-poule de Montréal, beaucoup plus qu’à bord d’une Civic Type R qui ne peut pas revendiquer la même polyvalence. En revanche, la Toyota GR Corolla fait beaucoup mieux dans les mêmes conditions grâce à sa suspension plus souple.
Pour conclure cet essai enneigé, nous confirmons les aptitudes hivernales de la Golf R, qui est une très bonne sportive quatre saisons...si l’on excepte son roulement un peu ferme et surtout son système multimédia digne des 12 travaux d’Astérix. Avec la refonte de milieu de cycle effectuée par Volkswagen pour 2025, ce dernier point devrait normalement s’améliorer grâce à une nouvelle interface.
En revanche, il ne sera plus possible de commander la voiture avec la boîte manuelle. Donc si les trois pédales sont un critère d’achat essentiel, ne tardez pas à commander votre Golf R!