Un Nissan Xterra d’occasion, un bon choix?
Pour les amateurs de conduite hors route qui recherchent un bon VUS pas trop dispendieux et pas trop neuf qu’ils ne craindront pas de brasser ni de salir, rien de tel qu’un modèle usagé.
En fouillant dans les inventaires, nous avons récemment croisé un Nissan Xterra, un véhicule abandonné au terme de l’année 2015 et actuellement très difficile à dénicher sur le marché. Se pourrait-il que ses propriétaires l’adorent tant qu’ils ne veulent pas s’en départir? Et est-ce que ce serait une bonne affaire de sauter sur l’un des rares exemplaires disponibles?
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Le Xterra, rappelons-le, est le VUS le plus aventureux jamais offert par Nissan en Amérique du Nord et il a rendu de loyaux services à une clientèle avide d’excursions hors route à bord d’un véhicule dont la vocation est plutôt familiale, bien que l’économie d’essence ne soit pas au rendez-vous (plus de 14 L/100 km).
Son V6 de 4,0 litres est le même qui alimentait la camionnette Frontier et le VUS Pathfinder de l’époque. La puissance s’élève à 261 chevaux et le couple, à 281 livres-pied, le tout contrôlé par une boîte manuelle à six rapports ou une automatique à cinq rapports.
On parle ici d’un véhicule très solide et compétent, avec une garde au sol et des angles avantageux pour s’aventurer loin des sentiers battus. Par contre, c’est moins rose sur la route, où le manque de confort ainsi que les bruits de route et de vent se font abondamment sentir. Autrement dit, le Xterra convient à des personnes qui roulent fréquemment en campagne et en dehors du bitume. Même là, considérant la fermeté de la suspension, c’est un gros pensez-y bien.
En clair, ce gros cube de Nissan (à ne pas confondre avec le Nissan cube!) manque de raffinement et de sophistication pour être agréable en ville ou comme véhicule quotidien. Après tout, sa conception et son châssis remontent à 2005. Idem à bord, où il faut accepter un décor rudimentaire et se concentrer sur l’aspect utilitaire.
La liste des rappels de sécurité émis pour le Nissan Xterra est assez longue, mais beaucoup moins à partir de 2010. Ça tombe bien, car les exemplaires plus anciens sont à peu près introuvables. Sur le plan de la fiabilité, disons que la mécanique est un gros problème : injecteurs, chaîne de distribution, capteurs, soupapes, radiateur, transmission et autres ont connu leur lots de ratés. Les années-modèles à éviter, encore là, sont plus anciennes (2004 à 2008).
En terminant, il se peut fort bien que l’exemplaire que vous dénicherez ait un fort kilométrage. Ce n’est pas si grave en soi, mais une inspection complète demeure vitale pour identifier les points faibles et les pièces qui seront à remplacer. Magasinez avec vigilance, même si ce genre de véhicule représente davantage un achat émotif que rationnel.
