Comment calculer la dépréciation d’un véhicule?
Chaque année, le Canadian Black Book remet ses prix aux véhicules qui conservent la meilleure valeur résiduelle. Idem pour J.D. Power et ALG ou encore Vincentric, des firmes spécialisées dans l’évaluation de la valeur des véhicules. Ce n’est pas pour rien : la dépréciation est l’une des principales dépenses reliées à l’achat d’une automobile, voire la plus grande.
Bien des gens l’oublient, en effet, trop préoccupés peut-être par leurs mensualités (gonflées par des taux d’intérêt très élevés), le carburant, l’entretien et les assurances. Mais un véhicule n’est pas comme une maison ou une œuvre d’art, hormis quelques exceptions, et perd de la valeur avec le temps. Dès qu’il sort de la cour du concessionnaire comme le veut la croyance populaire? Malheureusement oui, bien que la transformation du marché automobile depuis la pandémie ait changé beaucoup la donne.
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Les véhicules neufs comme usagés conservent une bien meilleure valeur de revente actuellement qu’il y a quatre ou cinq ans. Comment calculer la dépréciation dans un tel contexte? Voilà qui est difficile.
Avant d’aller plus loin, rappelons que la valeur d’un véhicule varie en fonction de plusieurs éléments, comme la marque, le modèle, son kilométrage, son état et son entretien, incluant s’il a déjà été accidenté ou non. Même la couleur de la carrosserie a un impact. À ce sujet, saviez-vous que les voitures jaunes seraient celles qui se déprécient le moins rapidement?
Il y a aussi toute la question de l’offre et de la demande. Certains types de véhicules sont plus prisés que d’autres et certains modèles sont plus difficiles à dénicher, ayant été produits en moins grand nombre. Dans ces cas, leur valeur s’en trouve dopée et une simple opération mathématique pour calculer la dépréciation peut ne pas tenir la route.
Si vous vous référez à l’Agence du revenu du Canada, d’un point de vue fiscal, un véhicule de tourisme perd environ 30 % par année. Pour divers spécialistes du marché automobile, la dépréciation générale serait plutôt de 20 % la première année, puis de 10 à 15 % par la suite. Ceci voudrait dire que la plupart des véhicules ne valent que la moitié de leur prix initial ou presque après cinq ans.
Le site de recherche américain iSeeCars apporte un son de cloche un peu différent et un meilleur reflet de la réalité actuelle. Ayant analysé plus de 1,1 million de transactions effectuées aux États-Unis entre novembre 2022 et octobre 2023, il a découvert que la dépréciation moyenne des véhicules au cours des cinq dernières années s’élève à seulement 38,8%, une amélioration de près de 11 points de pourcentage par rapport à 2019. Les camionnettes (34,8%) et les hybrides (37,4%) font encore mieux.
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