Subaru Crosstrek Wilderness 2024 : encore plus aventurier
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En 2023, le Crosstrek passait au premier rang des ventes de son segment, dépassant par quelques centaines d’unités le populaire Kona, qui se décline aussi en version électrique. Un succès, vous dites? Et comment! Il faut dire que le Crosstrek est un produit tout indiqué pour le marché du Québec, avec une garde au sol élevée et un excellent rouage intégral.
Son format compact, qui plaît davantage chez nous qu’aux États-Unis, explique également sa réussite. Ainsi, en 2023, pas moins de 42% des Subaru vendus au pays ont été des Crosstrek, alors que 34% trouvent preneur au Québec.
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Naturellement, ce succès s’explique par le renouvellement de la gamme, qui se voit désormais dépourvue d’une hybride rechargeable. Un modèle dont personne ne s’ennuiera, puisqu’il était aussi décevant au chapitre du rendement que cher à l’achat. Cela dit, la gamme dorénavant composée de cinq versions propose une solution originale et distincte face à une concurrence extrêmement féroce. Pensez au Honda HR-V, au duo coréen Kona/Seltos, au Mazda CX-30 de même qu’aux Toyota Corolla Cross et Volkswagen Taos.
En dépit de deux versions à moteur 2 litres (152 chevaux) et de trois variantes à moteur de 2,5 litres (182 chevaux), il n’y a toujours pas de version survitaminée. On aurait pu par exemple exploiter le moteur de la WRX dans une mouture du Crosstrek, histoire de donner la réplique au Mazda CX-30 Turbo, dont les performances sont exceptionnelles. Hélas, il n’en est rien. En revanche, Subaru débarque cette année avec une déclinaison Wilderness du Crosstrek, la troisième de la grande famille Subaru après les Outback et Forester.
Ici, l’objectif est de repousser les limites de ses capacités, avec une garde au sol relevée de 15 mm, des angles d’attaque et de sortie encore plus impressionnants et des capacités hors route dignes d’un véritable tout-terrain. Subaru peut se vanter d’offrir le véhicule du segment proposant les plus grandes capacités, qui peut également remorquer des charges atteignant 3 500 lb.
Et pour cause, l’intégration d’un radiateur à haut rendement servant au refroidissement de l’huile de transmission, qui demeure bien sûr une boîte à rapport continuellement variable. D’ailleurs, pour 2024, Subaru élimine la manuelle, même dans la version Commodité.
Plus de capacités, mais…
Le Wilderness qui, contrairement aux autres Crosstrek vendus en sol canadien, est de fabrication américaine, est naturellement le plus coûteux du lot. Cependant, son niveau de luxe et surtout, de confort, n’égale pas celui du Limited, offert à 1 000 $ de moins. C’est qu’en fait, le Wilderness possède une suspension plus ferme et conçue pour la conduite hors route, rendant l’expérience un tantinet moins agréable au quotidien.
Il faut donc avoir des besoins spécifiques ou circuler sur des routes réellement accidentées pour l’adopter. Sachez qu’outre un confort moindre, cette version consomme 10% plus de carburant, conséquence d’un rapport de pont et d’un poids plus élevé, ainsi que d’un aérodynamisme moins efficace. Ah, et comment passer sous silence les pneumatiques Yokohama Geolander A/T, plus bruyants, qui sont étonnamment caractérisés par du lettrage blanc!
L’esthétisme du Wilderness pourrait rebuter quelques acheteurs, qui lui préféreront une déclinaison plus sobre. C’est qu’en fait, Subaru a exagéré la présence de plastiques sur les parois latérales histoire de lui donner une allure certes plus aventurière, mais qui ne fait pas l’unanimité. En revanche, l’acheteur qui endommagerait accidentellement un coin de pare-chocs pourrait sur celle-ci corriger la situation sans devoir remplacer l’entièreté de ce dernier. Subaru a en effet créé des pièces de plastiques détachables, considérant que la clientèle cible risque de s’aventurer plus souvent hors des sentiers battus, augmentant ainsi les risques de bris ou d’égratignures.
Vivement le 2,5 litres
Si le Wilderness répond à vos goûts et besoins, alors c’est parfait. Sachez toutefois qu’on peut obtenir une version Onyx à compter de 36 510 $. Cette dernière exploite le moteur de 2,5 litres, nettement plus adéquat. Une mécanique qui libère plus de couple et 30 chevaux en renfort face au moteur de 2 litres, lequel consomme d’ailleurs la même chose. Cela s’explique par un travail plus ardu du moteur pour déplacer une masse d’environ 1 500 kg, alors que le plus gros des deux quatre cylindres est plus à l’aise.
Sans être le mieux insonorisé des VUS de ce segment, le Crosstrek s’est grandement amélioré sur ce point. Il gagne aussi en stabilité, se montrant rassurant et agréable à conduire. Qui plus est, et bien qu’il soit doté de la technologie EyeSight comportant plusieurs éléments d’assistance à la conduite, il permet une certaine latitude au chapitre des assistants dynamiques. Un facteur à son avantage, face à des modèles comme le Mazda CX-30 et le Toyota Corolla Cross.
À moins que vous ne visiez la meilleure consommation de carburant qui soit (où le Corolla Cross hybride remporte la palme), il ne fait aucun doute que le Crosstrek demeure le choix numéro un pour une majorité d’automobilistes.
Spacieux, polyvalent, robuste et fiable, il a aussi l’avantage de bien passer l’épreuve du temps et de conserver une excellente valeur de revente. À preuve, un Crosstrek usagé de dix ans et affichant moins de 200 000 km au compteur se négocie encore entre 12 000 $ et 15 000 $, soit environ 30% du coût initial.