Mazda 5 2010, au sommet de sa popularité?
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Dans une catégorie de véhicules ou « gros bon sens » rime avec « quoi de plus logique », la Mazda 5 est surement la première de classe. Il est vrai qu’elle est presque seule dans sa classe, en compétition directe avec la Kia Rondo. La Mazda 5 a cependant l’avantage d’être la pionnière, d’offrir des portes coulissantes et d’être un peu plus sportive et dynamique que la rivale coréenne.
Le lancement
Lancée à une époque ou la seule solution pour les familles était la fourgonnette, la Mazda 5 n’a pas eu droit aux éloges qui lui étaient dues. On la trouvait trop petite, peu puissante et surtout trop… différente. Certains lui prédisaient même un retentissant échec. C’était bien mal connaître Mazda qui n’a depuis cessé de la médiatiser et de la promouvoir chez ses concessionnaires. Il s’agit en fait d’une fourgonnette tatouée de l’ADN « vroum-vroum », si cher au constructeur nippon.
En 2010
Bref, voici la Mazda 5, version 2010, toujours aussi performante, passionnante et économe à conduire. Son look s’est raffiné, ses traits se sont stylisés et son apparence générale est devenue beaucoup plus racée. Évidemment, la version GT est celle qui affiche la gueule la plus agressive des deux modèles. Ses jupes de bas de caisse, ses pneus à profil bas et ses jantes de 17 pouces rendent la conduite plus inspirante. Depuis ses débuts, la Mazda 5 n’a jamais subie de transformation majeure, elle surfe sur son succès. Il est, somme toute, risqué de changer une formule gagnante.
À la mode
L’intérieur de la Mazda 5 n’est pas le plus étudié au niveau de l’ergonomie. Les espaces de rangement ne sont pas des plus généreux alors que le module d’information au centre pourrait être un peu plus accessible et un surtout moins discret. Les plastiques bon marché sont présents mais bien agencés et utilisés à bon escient, ce qui rend l’ensemble très acceptable. On sent que le poids des années se fait sentir sur le design intérieur. Les sièges sont confortables, sans plus, autant à l’avant qu’aux places médianes. À l’arrière, on repassera pour le confort puisqu’on semble avoir oublié ce point lors de la conception. Les enfants n’y verront toutefois que du feu. Quant à l’espace de chargement, oubliez vos bagages à la maison, il n’y a tout simplement pas de place pour eux lorsque les sièges arrière sont utilisés.
Très honnête
Contrairement à son plus féroce concurrent, la Mazda 5 n’offre pas de version à 6 cylindres, ce que le Rondo propose. Il peut s’agir d’un désavantage mais compte tenu de la vocation familiale du véhicule, son prix de base et l’économie d’essence réalisée, le Mazda 5 garde la tête haute. Il sera néanmoins presqu’impossible pour le Mazda 5 de tracter de lourde charge, notamment une grosse tente-roulotte ou un bateau.
Sur la route
Une fois lancé, on remarque immédiatement la bonne visibilité et la position de conduite quasi parfaite. L’impression de conduite est loin d’être celle d’une fourgonnette. Montée sur la plateforme de la Mazda 3, la Mazda 5 hérite d’un châssis très solide et rigide. Les bruits de caisse sont absents mais l’insonorisation n’est pas aussi poussée qu’on l’aurait souhaité.
Que ce soit en livrée GS ou GT, une seule version du 4 cylindres est offerte. La puissance n’est pas la force de cette motorisation mais le véhicule se débrouille bien. C’est plutôt l’ensemble du véhicule qui procure un comportement très bien équilibré. La transmission à 5 rapports est efficace et bien étagée mais bénéficierait surement d’un sixième rapport. La direction réagit très rapidement et l’assistance offre un dosage qui permet de bien sentir la route, quelle que soit la vitesse.
La Mazda 5 est une voiture à vocation familiale mais comme elle se vante d’être sportive et de cacher un ADN « vroum vroum », il fallait la mettre à l’épreuve et tester ses capacités. Sur un circuit de course? Mais non! Elle n’est pas sportive à ce point. C’est plutôt sur la très célèbre route 171 que les tests se sont effectués. Accélérations extrêmes, reprises à outrance, courbes prononcées et freinages abusifs, la Mazda 5 n’a jamais bronchée. Les résultats sont évidemment à des années lumières de ceux de la MazdaSpeed3 mais compte tenu de son utilisation, les résultats sont étonnants. En aucun cas, nous sommes nous sentis au volant d’une fourgonnette. La précision de la direction, la solidité des suspensions et le travail de la transmission n’auront point déçus une seule seconde. En fait, seuls les temps d’accélération et des reprises s’avèrent un peu décevants. Il ne faut pas oublier par contre que ce n’est pas le but de la Mazda 5 d’être la plus rapide et la plus puissante du lot.
La 5 de Mazda est probablement toujours la référence dans la classe des fourgonnettes de petites dimensions. Elle propose un ensemble bien ficelé mais qui prend de l’âge. La concurrence commence à flairer la bonne affaire et s’empresse d’offrir d’excellents produits qui délogeront la Mazda 5 si elle n’est pas sérieusement renouvelée prochainement. En version de base, le rapport prix/équipement est bien mais l’ajout d’option fait rapidement monter la facture, ce qui la désavantage face à certains concurrents.