L'usine de gros VUS de General Motors à son tour victime de la grève
Le syndicat de l’automobile UAW a annoncé mardi une nouvelle extension de la grève frappant les trois grands constructeurs américains depuis mi-septembre à une usine majeure du groupe General Motors.
Les 5 000 membres du syndicat United Auto Workers travaillant à l’usine GM d’Arlington au Texas, qualifiée par le syndicat de « plus importante et plus lucrative du groupe », ont été appelés à débrayer. Cette usine fabrique les Chevrolet Tahoe, Chevrolet Suburban, GMC Yukon et Cadillac Escalade.
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L'annonce intervient quelques heures après que GM a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes avec un bénéfice net de 3,06 milliards de dollars (-7,3%) et un chiffre d’affaires de 44,13 milliards de dollars (+5,4%).
« Un autre trimestre record, une autre année record. Comme nous le disons depuis des mois: profits records entraînent contrats records », a commenté Shawn Fain, président de l’UAW.
Le constructeur a rapidement réagi, se disant « déçu par l’escalade de cette grève inutile et irresponsable » qui « porte atteinte à nos employés, qui sacrifient leur qualité de vie, et qui a un effet ricochet négatif sur nos concessionnaires, nos fournisseurs et les communautés (le tissu économique et social dépendant directement et indirectement d’une usine, NDLR) qui dépendent de nous ».
GM a de nouveau défendu sa dernière offre présentée au syndicat la semaine dernière qui « a accru d’environ 25% des offres déjà substantielles et historiques ».
Cette nouvelle extension des arrêts de travail survient aussi au lendemain de l’ajout à la liste des sites grévistes d’une usine de Stellantis, également qualifiée de « plus grande et plus lucrative » du groupe et située à Sterling Heights dans le Michigan.
La Kentucky Truck Plant (KTP), plus grande usine de Ford, est quant à elle touchée par la grève depuis le 11 octobre. Elle génère 25 milliards de dollars de chiffre d’affaires par an.
Cela porte le total de grévistes chez Ford, General Motors et Stellantis à plus de 45 000, sur leurs 146 000 employés encartés à l’UAW. Huit usines d’assemblage et 38 centres de distribution de pièces détachées sont désormais touchés dans 22 États.
C’est la première fois que les « Big Three », les trois constructeurs historiques américains, sont ciblés en même temps.
