«C’est comme si on ne savait pas gérer une voiture volée»: 53 jours d’attente pour récupérer son VUS
par Journal de Montréal
Par Nora T. Lamontagne et Denis Therriault
Une Montréalaise a dû attendre 53 jours pour récupérer son VUS volé qui avait pourtant été retrouvé dans un conteneur du port de Montréal moins de 36 heures après le vol.
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« Je m’attendais à le recevoir rapidement, on savait il était où! Mais non. Ça a été vraiment long, surtout que c’est l’été où j’en ai le plus besoin », raconte aujourd’hui Elizabeth Lévesque, encore agacée.
En mai dernier, la jeune femme a fait partie des milliers de victimes d’un vol de voiture au Québec, bien que son VUS ait été intercepté de justesse avant d’être envoyé à l’étranger.
Une proportion importante de véhicules volés sont en revanche exportés illicitement en Afrique ou au Moyen-Orient à partir de Montréal, sous le nez de l’Agence des services frontaliers du Canada.
Un vrai casse-tête
Les déboires d’Elizabeth Lévesque pour récupérer son Kia Sportage en sol québécois rappelleront néanmoins de mauvais souvenirs à tous ceux qui ont récemment dû gérer les conséquences d’un tel vol.
«C’est comme si on ne savait pas gérer une voiture volée et que ce n’était pas la priorité de personne, sauf du conducteur», constate-t-elle à la lumière de son expérience et de celle de son entourage.
Grâce au système de repérage de TAG, Mme Lévesque a été avertie dès le surlendemain que son véhicule volé sur une rue résidentielle de Hochelaga-Maisonneuve était rendu au port de Montréal.
La trentenaire a même reçu une photo et le numéro du conteneur où se trouvait son VUS, acheté de seconde main pour faire du plein air dans des endroits reculés.
« Le port est proche de chez nous, j’aurais pu marcher et aller le chercher », s’exclame-t-elle.
Des délais interminables
Malgré tout, elle a dû patienter plus de sept semaines avant de se retrouver derrière le volant de son auto – ce qu’elle peine à croire.
C’est entre autres parce que le véhicule a dû passer entre les mains des services frontaliers, du Port de Montréal, d’Équité Association, qui effectue des enquêtes pour le compte des assureurs, du Service de police de la Ville de Montréal et de la fourrière.
Freddy Marcantonio, vice-président de Repérage TAG, n’est guère surpris par ces délais.
Après avoir retrouvé plus de 2 000 véhicules, il remarque que les voitures volées qui ont le malheur de passer les portes du port sont les plus longues et compliquées à récupérer.
Au contraire, si on la retrouve ailleurs en ville, « TAG appelle la police, et le lendemain, le client peut la ravoir », observe-t-il.
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