Hyundai Kona N Line 2024 : une mise à jour réussie
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Le nouveau Kona revêt une importance capitale pour Hyundai. C’est encore plus vrai au Québec, où il domine le segment des VUS sous-compacts de la tête et des épaules. Avec un peu moins de 10 500 modèles écoulés en 2022, il surclasse tous ses concurrents et de loin. En effet, l’utilitaire figurant à la deuxième position est le Kia Seltos qui a séduit un peu plus de 6 300 automobilistes québécois.
Pour cette mise à jour, Hyundai a revu le design extérieur de fond en comble, avec des lignées osées. Que ce soit à l’avant ou à l’arrière, l’étroite bande lumineuse intégrant les phares et les feux arrière lui donne une identité marquée. Un parti pris esthétique qui ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais qui a le mérite de se démarquer franchement de la concurrence.
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En plus d’avoir profondément revu l’apparence de ce véhicule, les ingénieurs de Hyundai se sont attelés à régler son principal défaut : son espace intérieur limité comparé aux meilleurs VUS sous-compacts. Grâce à des dimensions généreuses, notamment dans la deuxième rangée de sièges, les occupants disposent de plus d’espace que dans le modèle sortant. Sans parler du coffre qui était l’un des plus restreints de la catégorie (544 litres en 2023), et qui devient un des plus volumineux (723 litres en 2024). Une décision avisée de la part de Hyundai, qui pourrait permettre au Kona de consolider sa place de meneur.
Toujours dans l’habitacle, le design a été profondément modifié, avec un grand rectangle face au conducteur intégrant un haut-parleur, le combiné d’instrumentation et l’écran du système multimédia. Contrairement à ce que l’on a pu voir récemment dans les Ioniq 5 et 6, le Kona conserve une grande quantité de boutons physiques.
Les commandes répondent bien, et se montrent plus pratiques à utiliser en conduisant que des touches tactiles ou haptiques. Comme d’habitude chez Hyundai, l’interface du système multimédia demeure intuitive dans l’ensemble et fonctionne adéquatement.
Que ce soit à l’avant ou à l’arrière, les sièges sont confortables, y compris après avoir voyagé presque deux heures sans interruption. Globalement, nous avons trouvé l’intérieur bien agencé et pratique pour une famille de quatre personnes. La console centrale ajourée avec les porte-gobelets rétractables permet de loger des objets volumineux, mais ils seront à la vue de tous. Il est cependant possible de cacher quelques (petites) affaires dans l’accoudoir logé entre les sièges avant.
Même moteur, nouvelle boîte
En attendant l’arrivée du modèle électrique, les Kona à essence conservent les mêmes moteurs qu’avant. Celui de base, disponible dans les versions Essential et Preferred, est un 4 cylindres atmosphérique de 2 litres (147 ch, 132 lb-pi). Ses performances sont identiques et il est toujours accouplé à une boîte CVT.
De son côté, notre modèle d’essai N Line utilise un moteur turbocompressé de 1,6 litre. Il perd 5 chevaux au passage (190 au lieu de 195), cela n’a toutefois pas d’incidence notable sur les performances. Par ailleurs, le couple demeure inchangé (195 lb-pi). Le changement le plus important est le remplacement de l’ancienne transmission à double embrayage (7 rapports) au profit d’une automatique classique à 8 rapports. Un choix rationnel qui devrait garantir une meilleure fiabilité à long terme.
Dommage que ce nouveau groupe motopropulseur soit plus gourmand que le modèle sortant. Alors qu’un Kona 1.6T 2023 consommait 8,2 L/100 km en moyenne, le millésime 2024 culmine désormais à 9,1 L/100 km! Une augmentation importante, surtout pour un véhicule à vocation utilitaire. Et quand on sait qu’un Mazda CX-30 à moteur 2,5 litres consomme exactement 1 L/100 km de moins, la différence est loin d’être négligeable.
Lors de notre essai du Kona 2024, nous avons réussi à descendre à 7,8 L/100 km sur des routes à 80 km/h, mais en ville l’indicateur a oscillé entre 9,5 et 10 L/100 km. Au terme de notre semaine d'essai, la moyenne s’est établie à 9,2 L/100 km, une valeur proche de ce qu’annonce Ressources naturelles Canada.
Plaisant et confortable
Ayant revu son véhicule en profondeur pour 2024, Hyundai a annoncé un gros travail réalisé du côté de l’insonorisation. Nous avons effectivement noté une amélioration, même si des bruits de roulement demeurent audibles à haute vitesse sur l’autoroute. Moins dynamique et engageant à conduire qu’un Mazda CX-30, le Kona met d’abord en avant son confort de roulement. Un choix qui nous semble judicieux, les acheteurs de ce type de VUS ne mettant que rarement le plaisir de conduite au sommet de leur liste de priorités.
Même sur une chaussée très abîmée, nous avons trouvé les irrégularités de la route très bien filtrées par les suspensions. La direction n’est pas particulièrement tranchante, mais fait adéquatement son travail. Pareil pour le freinage, qui se montre suffisamment performant et facilement dosable au quotidien.
En général, le moteur turbo de notre Kona d’essai a correctement fait son boulot. Les accélérations comme les reprises sont assez pêchues pour s’insérer dans la circulation. La boîte à 8 rapports est parfois hésitante quand on souhaite descendre plusieurs rapports d’un coup, mais se fait oublier le reste du temps.
Bien équipé mais pas donné
Le dernier point essentiel quand on magasine un VUS sous-compact, c’est évidemment le prix. Et ceux du Kona n’échappent pas à la spirale inflationniste que nous vivons actuellement. Avec un prix de base d’un peu plus de 28 600 $ (transport et préparation inclus), l’utilitaire coréen n’est vraiment pas donné. Et pour profiter du rouage intégral, il faudra rajouter 2 000 $, ce qui fait passer la barre symbolique des 30 000 $.
C’est encore plus vrai pour notre modèle d’essai N Line. Bien doté du côté des équipements, il est livré avec les équipements suivants : systèmes de sécurité active, rouage intégral, clé numérique, jantes en alliage de 19 pouces, Apple CarPlay/Android Auto sans fil, sièges avant et volant chauffants, toit ouvrant, etc. Mais avec un tarif de 38 406 $ (transport et préparation inclus) la facture est plutôt salée pour un utilitaire sous-compact!
Et ce ne sont pas les taux à la location (8,49%) qui vont arranger les choses. Du côté du financement, nous vous conseillons de limiter la durée du prêt à 72 mois au maximum pour bénéficier du taux le plus bas possible (6,49%). En effet, en optant pour 84 ou 96 mois, le chiffre grimpe jusqu’à 6,99 et 7,49 respectivement.