Jeep Cherokee - Le vieux guerrier
Le Jeep Cherokee est apparu pour la première fois en 1974, constituant l’un des pionniers de la catégorie des VUS. Redessiné dans les années 80, le Cherokee étonnait par sa polyvalence et ses capacités hors route, que les autres constructeurs ont souvent tenté d’imiter. La génération actuelle de l’utilitaire, introduite pour l’année modèle 2014, n’a reçu qu’une refonte partielle depuis.
Aujourd’hui, le Cherokee représente toujours la référence en matière de capacités hors route dans le segment des utilitaires compacts, et même s’il a profité d’améliorations au fil du temps, il commence à se faire vieux et son prix n’a cessé de grimper au point où il doit affronter des utilitaires intermédiaires plus modernes et plus logeables.
X et Trailhawk à privilégier
Le Cherokee Sport et North sont les modèles abordables avec un niveau d’équipement sommaire, alors que l’Altitude revêt une apparence sombre avec ses jantes noires, ses garnitures extérieures noires et ses sièges en cuir nappa. La version Limited est la plus chic du lot, bien que plusieurs caractéristiques soient livrables, comme le toit panoramique, les sièges avant ventilés et les sièges arrière chauffants. Toutes ces livrées sont dotées du rouage Jeep Active Drive I, qui découple le train arrière en conduite normale afin d’économiser du carburant.
Avec les Jeep Cherokee Trailhawk et Trailhawk Elite, on peut atteindre des endroits où peu d’adversaires parviendront à se rendre. Nommé Jeep Active Drive Lock, le rouage intégral comprend une gamme basse avec un rapport de forte démultiplication afin de parcourir les sentiers périlleux sans tracas. Ces déclinaisons comprennent également une suspension relevée de 25 millimètres, une protection de sous-carrosserie et un verrouillage du différentiel arrière. Ce rouage peut aussi rouler au neutre, une fonctionnalité pratique pour les propriétaires de VR cherchant une voiture à remorquer. Quand on pense au Cherokee, c’est inévitablement le Trailhawk qui nous vient en tête. Cette année, Jeep ajoute le Cherokee X à la famille , une nouveauté intéressante puisqu’il inclut la suspension surélevée et des éléments esthétiques du Trailhawk avec le niveau d’équipement de la version Sport. On obtient donc l’apparence hors route à moindre prix, mais sans le rouage sophistiqué , pour ceux qui ne sortiront pas des sentiers battus.
L’habitacle du Cherokee montre inévitablement son âge, sans être nécessairement une mauvaise chose. Pas d’immense panneau flottant perché au-dessus du tableau de bord, comme il se fait chez la concurrence, alors que l’écran tactile de 8,4 pouces (7 pouces pour les Sport et X) est intégré au tableau de bord. Surtout, l’ensemble des commandes audio et de climatisation est ergonomique et intuitif, et si le système Uconnect 4 n’est pas la dernière génération proposée par le constructeur, son utilisation demeure aisée en conduisant avec de grosses zones de boutons à l’écran et une bonne rapidité d’exécution. L’espace à l’avant est adéquat et les sièges offrent un bon confort, par contre, les passagers arrière se sentiront coincés si une troisième personne s’assoit au centre, vu l’étroitesse de la banquette. Le volume de chargement a été augmenté lors du rafraîchissement de 2019, mais le Cherokee traîne toujours de la patte à cet égard, alors que plusieurs rivaux sont beaucoup plus logeables.
Avantage V6
Trois motorisations sont disponibles, toutes gérées par une boîte automatique à neuf rapports. Le quatre cylindres de 2,4 litres produisant 180 chevaux n’est monté que dans la version Sport de base, alors que le reste de la gamme obtient le V6 de 3,2 litres, bon pour 271 chevaux. La variante Limited peut toutefois être équipée en option du quatre cylindres turbocompressé de 2 litres, développant 270 chevaux.
Le moteur de base est peu intéressant, s’avérant le moins raffiné des trois et de toute façon, sa consommation est à peine plus basse que le V6, et égale à celle du 2 litres turbo. Le V6 est devenu un atout pour le Cherokee, étant le dernier de sa catégorie alors que la concurrence entière est passée aux motorisations à quatre cylindres. Il permet à cet utilitaire d’afficher une capacité de remorquage de 4 500 lb (2 041 kg), la meilleure du segment. Cependant, peu importe le moulin choisi dans le Cherokee, on doit composer avec une consommation parmi les plus élevées du segment.
Le pire défaut du Jeep Cherokee, c’est son prix. Son prix d’entrée avoisine les 40 000 $ avec les frais de transport et de préparation, la version Trailhawk s’approche des 50 000 $. Avec de tels tarifs, il y a fort à parier que bon nombre d’acheteurs se tournent plutôt vers le Wrangler profitant d’une bien meilleure valeur de revente, ou vers un multisegment compact concurrent plus abordable. Si vous êtes toutefois épris de ce vénérable Jeep, vaut mieux éviter la mouture de base et choisir judicieusement les groupes d’options.
Feu vert
- Capacités hors route et de remorquage inégalées
- Moteur V6 raffiné
- Planche de bord ergonomique
Feu rouge
- Consommation supérieure à la moyenne
- Faible volume de chargement
- Prix élevé