Cadillac CTS Wagon 2010, pour la polyvalence !
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Points faibles | n.d. |
Malgré la situation financière difficile de GM, il semble que la division Cadillac s’en tire un peu mieux. J’ai d’ailleurs écrit à quelques reprises que GM avait réussi avec succès le rajeunissement de la marque Cadillac, chose que Ford semble toujours avoir de la difficulté à faire avec Lincoln. Quoi qu’il en soit, la plus abordable des Cadillac, la CTS, s’avère un véhicule très intéressant, capable de rivaliser sans gène dans le créneau des berlines de luxe avec les trois ténors allemands que sont Audi, Mercedes-Benz et BMW.
Cette année, la gamme CTS s’étend avec l’arrivée de la familiale cinq portes. Alors que ce type voiture a la cote en Europe, les familiales n’ont pas le même succès sur notre continent, les acheteurs préférant toujours jeter leur dévolu sur les VUS. Pourtant, mis à part un dégagement plus élevé pour les VUS, il s'agit de deux types de véhicules très similaires, surtout que le rouage intégral est aussi proposé dans plusieurs familiales. Une question de mode sans doute !
Un style typique
S’il reste peu de familiales du côté des véhicules plus abordables, le créneau des voitures de luxe est certainement celui qui offre le plus de choix. Il faut avouer qu’il est difficile de résister aux charmes d’une Audi A4 Avant, à ceux d’une familiale BMW Série 3 ou à ceux de la nouvelle familiale CTS. Elle adopte un style typique à gamme CTS avec ses lignes angulaires. L’arrière adopte la même approche avec son style en V, alors que les feux arrière, plus proéminents, rappellent le style des Cadillac d’autrefois. Au premièr regard, la CTS familiale offre un style musclé et dynamique, notamment en raison de sa ligne de toit plongeante à l’arrière et de ses piliers inversés. Cependant, cet élément apporte un dégagement réduit à la tête pour les passagers à l’arrière, en plus d’une visibilité réduite pour le conducteur. Voilà un style à la mode, mais il faut accepter les compromis.
Sous le capot, on retrouve le même choix de moteur que dans la berline, soit un six cylindres de 3,0 litres à injection directe développant 270 chevaux pour un couple de 223 lb-pi et un autre V6 de 3,6 litres dont la puissance est de 304 chevaux. Les amateurs de performances seront bien servis par l’édition V, proposée sous peu, qui portera la puissance de cette CTS à 556 chevaux grâce à son V8 de 6,2 litres. Voilà qui fera toute une familiale ! Au chapitre des transmissions, vous pourrez opter pour la manuelle à six rapports, ou l’automatique, également à six rapports.
Cependant, la CTS familiale est tout, sauf abordable. Son prix de base se situe à 44 650$ alors que notre modèle d’essai, une version 3,6, affichait une facture de 62 510 $. C’est tout de même beaucoup plus qu’une Audi A4 Avant !
Avantage au chargement
À l’intérieur, on se retrouve dans le même environnement qu’à bord de la berline. La finition est sans reproche et le choix des matériaux procure à cette CTS un habitacle riche, reconnaissable au premier coup d’œil. Outre son style distinct, le principal avantage de cette familiale touche sa capacité de chargement. Une fois le large hayon ouvert, vous pourrez mettre tout l’attirail familial sans encombre et c’est encore plus vrai une fois les sièges arrière rabattus. En fait, la CTS familiale offre un espace de chargement total de 1 642 litres versus 385 litres pour la berline. Voilà donc ici son argument le plus convaincant. Très pratique lors de notre essai, la familiale nous a permis de transporter un petit meuble, chose qui aurait été impossible avec une berline. Bon point également pour le hayon à commande électrique de série qui peut être actionné au moyen d'un bouton-poussoir et peut être programmé pour s'ouvrir entièrement ou au ¾.
Sur la route
Offrant pratiquement tous les avantages d’un VUS, la familiale CTS présente, à notre avis, une conduite plus intéressante que ces derniers. Certes certains mentionneront la position plus élevée à bord d’un VUS, mais la familiale propose une conduite beaucoup plus agréable et connectée avec la route, chose que les VUS n’arrivent toujours pas à offrir. J’ai d’ailleurs conduit le tout nouveau SRX, le VUS compact de Cadillac, la semaine suivante, et je dois avouer que j’ai préféré de beaucoup être au volant de la familiale CTS.
Quant au choix des moteurs, le V6 de base s’avère très intéressant et il profite d’une bonne économie de carburant, élément apporté par l’injection directe ainsi que par son système de calage variable des soupapes. Le V6 de 3,6 litres optionnel n’est pas à dénigrer non plus et son regain de puissance permet à la voiture des prestances un peu plus vigoureuses.
Sur la route, la suspension offre un bon compromis entre confort et tenue de route. On sent la voiture solide et rigide. La direction de son côté s’avère un peu trop assistée, alors que la forme et la dimension du volant n’est pas à la hauteur de ce que l’on retrouve chez Audi ou BMW.
Il demeure étrange que les familiales n’aient toujours pas la cote et qu’elles semblent éclipsées par les VUS. Elles ont pourtant tout autant à offrir, en plus de bénéficier d’une conduite plus intéressante et dans bien des cas, d’une meilleure économie de carburant. Quant à la CTS familiale, même si elle ne génèrera pas un gros volume de vente chez Cadillac, elle demeure une voiture de choix.