Mazda CX-9 - Toujours à la mode
Le CX-9 est maintenant le multisegment le plus vieux de la gamme Mazda, et son remplaçant le CX-90, est en route. Ce dernier sera vraisemblablement plus gros, plus luxueux et cherchera à jouer dans le créneau des utilitaires haut de gamme. Autrement dit, il risque de coûter plus cher.
Toutefois, le CX-9 actuel n’est pas piqué des vers. Il offre de la place pour six ou sept passagers, il est demeuré moderne même si cette deuxième génération est apparue pour le millésime 2016. Et comme tous les véhicules du fabricant japonais, il se démarque par son design dans un segment où les concurrents finissent tous par se ressembler.
Le design avant la polyvalence
Malgré son allure élégante, mais tout de même dynamique, le CX-9 traîne au bas du palmarès des ventes dans sa catégorie, preuve que ce n’est pas le seul critère des acheteurs de VUS intermédiaires. Ces gens ont besoin d’espace pour la famille et d’une vaste aire de chargement, et ils désirent probablement un style plus baroudeur, comme le veut la tendance actuelle. Mazda l’a d’ailleurs finalement compris avec le nouveau CX-50, et peut-être qu’on fera de même avec le futur CX-90.
Le CX-9 n’est pas le plus spacieux pour les passagers. Si le dégagement pour la tête et les jambes sont suffisants dans les deux premières rangées, l’accès et l’espace pour les pieds des occupants de la troisième rangée sont restreints. L’habitacle du Mazda demeure l’un des plus étroits de son segment, alors les passagers arrière obtiennent moins d’espace pour les épaules et les hanches. Le conducteur se frottera aussi constamment le genou sur la console centrale. Même son de cloche pour le volume de chargement, surpassé par celui de tous ses rivaux, et même par certains multisegments compacts!
On aime toutefois la finition soignée de l’habitacle, alors que la sellerie en cuir avec surpiqûres doubles dans les versions supérieures — surtout l’édition Signature — ne choquerait pas dans un véhicule vendu par une marque de luxe. On peut même équiper le CX-9 de véritables boiseries, un autre indice que Mazda tente de rehausser son image.
Côté équipement, le CX-9 propose les sièges chauffants à l’avant de série, alors que le volant et les sièges arrière chauffants sont disponibles dès que l’on outrepasse la finition de base. Chaque déclinaison comprend la surveillance des angles morts, le freinage autonome d’urgence avec détection des piétons, la prévention de sortie de voie et le régulateur de vitesse intelligent. Le système multimédia, rafraîchi il y a deux ans, mise sur un écran non tactile de 10,25 pouces et son utilisation est compliquée au début. On finit par s’habituer à son ergonomie au fil du temps, sauf si l’on préfère les interfaces Apple CarPlay et Android Auto, que l’on doit maîtriser uniquement avec la molette multifonction.
Sportif dans l’âme
Dans un segment rempli de multisegments patauds, le Mazda CX-9 reste sans contredit l’athlète du groupe, celui qui s’entraîne au lieu de s’écraser devant la télé à manger des croustilles. Si c’est l’un des plus petits de sa catégorie, c’est également l’un des plus agiles et le plus amusant à conduire au quotidien.
Équipé du quatre cylindres turbo de 2,5 litres de Mazda, le CX-9 dispose de 227 ou 250 chevaux selon le type d’essence utilisé, une cavalerie honnêtement modeste, mais bien soutenue par un couple généreux qui rend les accélérations plus franches. Même la boîte de vitesses, comptant seulement six rapports, permet de bien exploiter la puissance du moteur. À l’instar de la sportive MX-5, ce n’est pas le nombre de chevaux sous le capot qui assure l’agrément de conduite, mais sa suspension dynamique sans être trop ferme, sa direction précise et son bel équilibre des masses. Le CX-9 se conduit comme un véhicule de plus petit gabarit.
Chaque déclinaison est équipée de série du rouage intégral de Mazda, qui fait du bon boulot. Bien que les roues avant soient favorisées en conduite relaxe, le système achemine rapidement du couple aux roues arrière lors des décollages, en virage et lors des pertes d’adhérence l’hiver ou sous la pluie. Le CX-9 n’affiche pas le roulement le plus feutré, surtout s’il est muni des roues de 20 pouces entourées de pneus à profil bas. Un peu de bruit de roulement finit par s’infiltrer dans l’habitacle à haute vitesse, et certains rivaux font mieux à ce chapitre.
Enfin, les cotes de consommation figurent parmi les plus faibles chez les multisegments intermédiaires à trois rangées, si l’on exclut des motorisations hybrides chez Ford et Toyota. À noter, Mazda a annoncé une motorisation hybride rechargeable pour le futur CX-90. Le CX-9 vieillit, mais il vieillit bien. Son design reste toujours à la mode, néanmoins il serait peut-être temps que Mazda adresse les lacunes de son plus gros modèle. On peut supposer que ce sera fait avec le nouveau CX-90 qui devrait apparaître sous peu.
Feu vert
- Agrément de conduite
- Habitacle luxueux
- Consommation appréciable
Feu rouge
- Parmi les moins logeables de son segment
- Console centrale trop large
- Capacité de remorquage inférieure à la moyenne