Ferrari Roma - Grande Eleganza
Roma, tout simplement. Alors que les autres modèles de la marque de Maranello répondent à des désignations composées de chiffres et de lettres, l’élégant coupé appelé « 2+ » et le cabriolet de Ferrari sont nommés en l’honneur de deux villes italiennes, Rome (Roma en italien) et Portofino. Avec son look de GT aux formes sculpturales, la Roma évoque de nouvelles notions pour le style d’une Ferrari en faisant contraste avec les sportives de la marque dont les formes suivent plutôt les diktats de l’aérodynamisme. Rivale directe de la Aston Martin DB11, la Roma reprend à son compte plusieurs éléments de style déjà vus sur des Ferrari mythiques, notamment la célèbre 250 GT Lusso.
Flavio Manzoni, chef du design chez Ferrari, s’est vraisemblablement inspiré de l’élégance des modèles de Grand Tourisme à moteur avant qui ont marqué les années soixante pour créer la Roma aux les lignes aussi élégantes que sobres.
Tous les éléments typiques d’une voiture GT sont au rendez-vous. Le capot est long, la cabine, résolument portée sur l’arrière où la lunette fortement inclinée rejoint un aileron mobile très discret qui se déploie sur trois positions en fonction de la vitesse, et la Roma affiche également un épaulement fortement marqué. On remarque aussi immédiatement la partie avant qui reprend le look shark nose de la Ferrari F1 de 1961, et dont la calandre est de couleur assortie à la carrosserie. Les blocs optiques sont très effilés, les feux remontent sur les ailes arrière et les formes sont très galbées. Bref, la Roma joue la carte de la séduction tous azimuts avec grand succès.
V8 biturbo en position centrale avant
Au volant de la Roma, on sent la très forte poussée vers l’avant grâce à ce pur chef-d’œuvre qu’est le V8 biturbo à vilebrequin plat qui développe 612 chevaux, mais surtout 561 lb-pi de couple de 3 000 à 5 750 tours/minute. Comme la voiture n’affiche que 1 570 kilos en ordre de marche, les accélérations sont vives, tout comme les reprises, et la sonorité du moteur devient sublime lorsque l’on active les soupapes de dérivation de l’échappement. La boîte de vitesses à double embrayage comptant huit rapports est dérivée de celle de la SF90 Stradale, mais on a doté celle de la Roma d’un rapport de marche arrière alors que c’est le moteur électrique qui se charge du recul sur la SF90.
Le fait que le moteur soit localisé derrière l’axe des roues avant signifie que la Roma affiche une répartition idéale des masses, ce qui la rend remarquablement agile en virages. La direction est toutefois un peu trop légère, mais elle est aussi hautement précise. La Roma est également équipée de deux systèmes appelés Side Slip Control et Dynamic Enhancer par Ferrari, lesquels autorisent de légères dérives en conduite sportive. Comme toutes les Ferrari, le comportement routier de la Roma se paramètre sur plusieurs modes au moyen du manettino monté sur le volant. Pour la conduite de tous les jours, les modes Comfort ou Sport sont à privilégier, alors que le mode Race libère le plein potentiel de la Roma.
Tout sur le volant
Ferrari présente la Roma comme un coupé 2+, et non 2+2, car les places arrière ne sont que des places d’appoint qui serviront plus souvent comme espace de rangement. L’habitacle présente une configuration à double cockpit au look symétrique, deux arches courbées délimitant l’espace accordé au conducteur et au passager. Le conducteur fait face à un volant sur lequel sont regroupés de nombreux commutateurs, dont les indicateurs de changement de voie qui sont ici commandés par deux flèches, ainsi que plusieurs autres boutons de commande, Ferrari ayant développé cette approche dérivée de la course automobile pour ses modèles de série.
On n’a pas équipé la Roma d’un bloc d’instruments, mais plutôt d’une dalle numérique courbée de 16 pouces, laquelle est paramétrable pour permettre d’afficher non seulement l’instrumentation, mais aussi les forces d’accélération longitudinales et latérales agissant sur la voiture ou encore, la carte du système de navigation qui peut prendre la pleine largeur de l’écran. Un écran tactile central de 8,4 pouces sert d’interface avec les fonctions du système d’infodivertissement et de chauffage/climatisation. Le passager avant n’est pas en reste avec sa propre dalle numérique de 8,8 pouces, proposée en option, qui permet elle aussi d’accéder au système multimédia ou au système de chauffage/climatisation, et de consulter l’affichage des forces d’accélération.
Avec sa gueule de star et son exclusivité très limitée, la Roma aimante les regards partout où elle roule. Elle n’est pas donnée, les options sont vendues à fort prix et les délais de livraison peuvent être très longs, ces bémols étant ceux de l’ensemble de la gamme Ferrari.
Feu vert
- Lignes sublimes
- Performances très relevées
- Habitacle de style cockpit
- Très avancée sur le plan technique
Feu rouge
- Prix élevé
- Tarif des options
- Délais de livraison