BMW Série 7 - Quelle pénurie de micropuces?
La berline porte-étendard de BMW se renouvelle pour 2023, apportant dess nouveautés technologiques, un design sophistiqué tout en respectant certaines traditions stylistiques de la marque, et bien sûr, une version 100 % électrique.
Et au moment d’écrire ces lignes, seules deux déclinaisons de la Série 7 sont disponibles au Canada, soit la 760i xDrive à essence et la i7 xDrive60 électrique, affichant le même PDSF. Si le marché étatsunien obtient la 740i à propulsion, le Canada n’y aura pas droit, et par conséquent, le prix d’entrée de la berline sera sensiblement plus cher.
536 chevaux ou 536 chevaux
La 760i reprend le V8 biturbo de 4,4 litres de l’ancienne 750i, avec quelques modifications afin d’augmenter sa puissance à 536 chevaux et son couple à 553 lb-pi. Une nouvelle boîte à huit rapports s’occupe d’acheminer cette cavalerie aux quatre roues, alors qu’une hybridation légère de 48 volts apporte une plus grande réactivité au décollage et une meilleure récupération d’énergie.
La grande nouvelle, c’est la BMW i7. Contrairement à Mercedes-Benz et sa stratégie de proposer deux berlines distinctes (Classe S et EQS), la carrosserie de la Série 7 est la même pour les deux types de motorisations. La i7 obtient deux moteurs électriques pour créer un rouage intégral tout en générant un total de 536 chevaux, avec un couple de 549 lb-pi. Elle prend une demi-seconde de plus pour accélérer de 0 à 100 km/h par rapport à la 760i et la EQS 580, et oui, elle est moins rapide que la Tesla Model S.
Grâce à son bloc-batteries de 105,7 kWh, réchauffé par une thermopompe afin de maximiser son efficacité, la BMW i7 affiche une autonomie estimée à 498 kilomètres. La vitesse maximale de recharge est de 195 kW, et l’on promet de renflouer jusqu’à 129 km en branchant la voiture pendant 10 minutes. Évidemment, les qualités routières de la nouvelle Série 7 ne laissent pas à désirer, avec une suspension pneumatique adaptative et des amortisseurs à gestion électronique, alors qu’une stabilisation active du roulis de caisse et des freins surdimensionnés sont livrables. Cette berline accentue également son agilité et sa manœuvrabilité avec une direction aux quatre roues.
Des écrans partout
Cette septième génération de la Série 7 reprend largement les dimensions de la version à empattement allongé sortante, mais gagne 124 mm en longueur, 48 mm en largeur et 65 mm en hauteur. Cette dernière mesure permet une amélioration marquée du dégagement de la tête, aux dires de BMW. Les stylistes ont osé éliminer les quadruples phares circulaires ayant caractérisé la marque depuis des décennies, même si l’on avance que cette signature visuelle se retrouve tout de même dans la bande lumineuse supérieure, servant de feux de jour et de clignotants. La bande inférieure incorpore les phares, et le contour de la calandre à narines est désormais illuminé.
L’habitacle fait également preuve d’audace avec un design ultramoderne, comme il se doit dans le vaisseau amiral qui servira d’inspiration pour les futurs modèles de la gamme. Autour d’un panneau courbé abritant à la fois l’instrumentation numérique du conducteur de 12,3 pouces et l’écran multimédia tactile de 14,9 pouces, on profite d’une finition mélangeant les boiseries à pores ouverts, la bande horizontale en cristalline et les grillages des haut-parleurs en inox. Depuis cette année, on a droit à une sellerie en cuir et en cachemire, ou à un revêtement de sièges appelé Veganza pour un choix plus écolo. La ventilation et la fonction de massage sont disponibles à l’avant comme à l’arrière, tout comme les appuie-bras chauffants, et les occupants en avant peuvent désormais régler une température différente pour les pieds et le haut du corps. Les passagers arrière profiteront d’un environnement somptueux avec, en option, des dossiers inclinables et un repose-pieds escamotable côté passager.
Et puisqu’il faut innover pour surpasser la concurrence, la Série 7 peut être munie d’un écran de 31,3 pouces à l’arrière, s’abaissant du plafond, créant une mini-salle de cinéma pour deux. Les portes arrière intègrent même des écrans tactiles de 5,5 pouces pour régler la climatisation et le système audiovisuel. La chaîne Bowers & Wilkins à 36 haut-parleurs, en option, incorpore des caissons de graves dans les dossiers de sièges arrière. En fin de compte, on se retrouve avec une surcharge d’écrans et de commandes à effleurement qui risque de déplaire à ceux préférant un habitacle épuré et apaisant.
Comme toujours, la BMW Série 7 représente le summum de la marque allemande. Elle déborde de puissance, que l’on choisisse la version à essence ou électrique. Le seul bémol pour l’instant, c’est que le prix de base grimpe d’environ 30 000 $, pour s’établir à quelque 150 000 $! À moins que l’on ajoute la 740i avec sa motorisation à six cylindres de 375 chevaux plus tard.
Feu vert
- Motorisations très puissantes
- Habitacle chic et très techno
- Places arrière dignes d’un salon
Feu rouge
- Prix en forte hausse
- Surcharge d’écrans numériques
- Design extérieur qui fera jaser