Mercedes-Benz Metris - Né sous une bonne étoile
Le marché nord-américain adore les camionnettes, pour le meilleur et pour le pire. Voilà en partie pourquoi les petits fourgons passent plutôt inaperçus de notre côté du globe. Plus populaires en Europe, ces véhicules commerciaux offrent beaucoup d’espace de chargement dans un environnement sécurisé et permettent aux corps de métier de naviguer dans les rues étroites des cités, le tout en consommant un minimum de carburant.
Le Metris, c’est la contribution de Mercedes-Benz dans un segment peuplé de petits fourgons conçus pour le travail, mais également pour les passagers. Débarqué chez nous en 2015, il a subi quelques améliorations en 2021, recevant notamment des révisions esthétiques et une boite automatique à 9 vitesses.
Une petite motorisation bien adaptée
Sous le capot du Mercedes-Benz Metris, on retrouve une motorisation bien connue chez le constructeur à l’étoile argentée, soit le 4 cylindres de 2 litres turbocompressé qui développe une cavalerie de 208 chevaux avec 258 lb-pi de couple. Il est jumelé à une boite automatique à 9 rapports qui envoie les efforts du moulin aux roues arrière exclusivement. Il faut souligner que même chargé à bloc, le Metris parvient à délivrer de vives accélérations. Conçue pour une conduite majoritairement citadine, sa boite est bien étagée et semble choisir le bon rapport pour chaque situation. On remarque que cette dernière est assortie de palettes de changement de vitesses montées au volant, un accessoire plutôt cocasse dans le contexte.
Au chapitre de la dynamique, on remarque que le Metris fournit une agilité et une précision étonnantes pour son gabarit et sa vocation. En plus, le rayon de braquage de la version allongée est étroit et sied très bien à la ville, avec 11,8 mètres. Cela le rend plus maniable qu’un Ford Transit Connect, qui nécessite plus d'espace dans les virages en U avec 12,2 mètres.
Le premier gros désavantage avec le Metris concerne son rouage à propulsion, mal adapté à nos conditions hivernales. De leur côté, le Transit Connect et le ProMaster City envoient leur puissance vers les roues avant. Bien que ce ne soit pas la traction intégrale, c’est tout de même plus rassurant durant la saison hivernale. En second lieu, le Mercedes-Benz Metris requiert du carburant « super », avec un indice d’octane de 91. Au prix de la denrée fossile à l’heure actuelle, cette exigence peut faire une différence sur le portefeuille lors d’une grosse journée de travail, surtout quand on sait que les rivaux carburent à l’essence ordinaire.
Habitacle bien adapté en version fourgon
On livre le Metris en deux formats, 126 pouces et 135 pouces d’empattement. Cela lui permet de dévoiler jusqu’à 5 640 litres de volume de chargement dans sa variante allongée en configuration fourgon, ce qui est ample pour transporter outils et marchandises. L’environnement est aisément aménageable pour le métier, toutefois certains propriétaires en feront un usage tout autre. En effet, dans l’ère pandémique, le Metris et les autres petits fourgons gagnent rapidement en popularité auprès des campeurs qui s’adonnent à la « vanlife », et qui l’aménagent pour créer un environnement de vie étroit, mais mobile pour une ou deux personnes.
À l’avant, la planche de bord est dégarnie d’artifices, cependant les diverses commandes de chauffage/climatisation sont bien positionnées, en plus d’offrir amplement de rangement. Le Metris n’est pas équipé du dernier système multimédia du constructeur allemand avec reconnaissance vocale et intelligence artificielle. Par contre, la connectivité Apple CarPlay et Android Auto fait partie de la liste de fonctionnalités. Aussi, le Metris pige judicieusement dans le coffre à outils de sécurité avancée du constructeur pour s’armer de gadgets d’assistance visant à garder les passagers et le chargement sur le droit chemin, hors de danger et, si le pire arrivait, sains et saufs grâce à un assortiment de coussins gonflables en règle.
En configuration aménagée pour les passagers « Combi », sachez que le Metris est loin d’être la Mercedes-Benz des minifourgonnettes. Même si la sellerie est confortable, le fourgon n’offre pas toutes les commodités et le confort que l’on retrouve dans une bonne vieille Honda Odyssey bien équipée ou une Chrysler Pacifica. La vocation du véhicule étant d’abord commerciale, vos passagers seront largement plus à l’aise dans l’un de ces transporteurs aguerris.
Finalement, même si la camionnette semble plus robuste sur le chantier, la Mercedes-Benz Metris se présente comme un choix intelligent pour transporter des feuilles de 4 x 8 de gypse au sec. L’électrification commence à s’emparer du segment lucratif des gros fourgons commerciaux. Les plus petits, comme le Metris, devraient logiquement recevoir leurs électrons eux aussi. À ce point, c’est l’autonomie qui sera le nerf de la guerre.
Feu vert
- Comportement routier appréciable
- Design de la planche de bord bien pensé
- Bon couple à bas régime
Feu rouge
- Pas de rouage intégral
- Coût d’entretien
- Requiert de l’essence à indice d’octane 91