Nissan Murano, un VUS qui a du panache
Depuis le lancement du Murano en 2003, très peu de VUS ont été en mesure de soulever autant les passions que ce dernier. Sa silhouette unique lui a valu un succès instantané et depuis ce jour, les ventes se sont maintenues, bien que cinq années se soient écoulées. Son allure moderne lui permet encore de se distinguer du lot. Ce véhicule est bien né et il vieillit très bien car il est unique en son genre.
Trois versions du Murano sont offertes, soit le modèle S qui correspond au modèle de base, le SL ainsi que le SE. Le plus intéressant de la gamme est le SE qui arrive avec une traction intégrale beaucoup mieux adaptée à nos conditions routières. Sinon, vous pouvez choisir celui avec traction avant qui se débrouille tout de même très bien aussi. Pour revenir à la traction intégrale, il est bien important de mentionner que le véhicule n’a pas les compétences pour faire du hors route. Sa garde au sol est trop basse, ce qui fera en sorte qu’il s’embourbera bien facilement si le sentier est parsemé de trous de boue ou d’eau. Cette intégrale transmet la puissance au train avant, mais, alors, le couple sera acheminé au train arrière jusqu’à un maximum de 50 % lorsque les roues avant patinent.
Un seul moteur
Un seul moteur est disponible et il s’agit d’un puissant V6 de 3,5 litres qui développe 240 chevaux et 244 lb-pi de couple. Son accélération est vigoureuse et les reprises sont vraiment à la hauteur. De plus, il n’a pas de difficulté à tracter un poids de 3 500 lb, mais il y a un bémol à cet effet. Son moteur est couplé à une transmission automatique à variation continue, ce qui signifie qu’à la place d’une transmission qui a une série d’engrenages, dans le cas du Murano, on parle d’une courroie en acier qui est montée sur des poulies qui sont également faites en acier. Le résultat est qu’au lieu de sentir le passage des rapports en accélération, dans le cas d’une transmission de TVC, il n’y en a aucun. En fait, ça ressemble un peu à la sensation d’une motoneige qui accélère sans aucun délai entre les changements. La transmission X-Tronic fait en sorte de tenir le régime moteur à un niveau maximal en tout temps. Le décollage est moins rapide qu’avec une transmission par engrenages, mais dès qu’il a pris son élan, il tire bien et fait entendre le son de la courroie qui roule sur les poulies. Mais, car il y a un mais, en général, plus la courroie s’use, plus il y a une perte de puissance au fil du temps. J’ai toujours eu un certain doute à tracter une charge lourde avec ce type de transmission, car si je me fie aux VTT qui ont ce genre de transmission, cela ajoute beaucoup de « stress » à la courroie. Alors, je ne suis pas convaincu qu’il soit sage de tirer trop souvent une remorque. En tout cas, la sensation est très différente et ça m’a pris un peu de temps avant de m’y habituer, et pour cette raison je préfère y aller avec la transmission manuelle à 6 rapports qui est disponible seulement sur le modèle SE.
L’intérieur de l’habitacle offre un beau mélange de modernisme, tout en étant sobre et accueillant. Le tableau de bord est garni de cadrans qui sont facilement lisibles et au centre, se trouve une console où logent les systèmes audio et de climatisation. Pour ce qui est du volant, les stylistes de Nissan ont vraiment la touche quand vient le temps de concevoir un volant qui procure une belle prise, tout en n’étant pas trop volumineux. J’ai toujours aimé les véhicules Nissan pour ce petit détail. On dispose d’un bel espace de dégagement pour la tête, les sièges ne sont ni trop fermes, ni trop mous, alors les longues randonnées se feront dans un très bon confort. Même les occupants assis derrière jouiront d’un espace ample. La finition est correcte sans plus, car certaines composantes ne se marient pas également avec les autres. Celles-ci sont fabriquées avec des matériaux de bonne qualité, mais c’est à l’assemblage que la sauce se gâche.
La silhouette du Murano est agréable, fluide et moderne, ce qui l’aide à se démarquer quand on regarde certains de ses concurrents. La calandre avant comporte un large grillage qui, à première vue, semble coller un gros sourire au Nissan. Pour la partie arrière, elle a une allure plus bombée et de bon goût. Bien qu’il en soit à sa 5e année d’existence, l’allure générale de ce VUS continue à faire tourner les têtes.
Sur la route
Sur la route, le Murano impressionne par sa souplesse et son aplomb en virage, d’ailleurs, j’ai été assez surpris par la tenue de route pour ce type de véhicule. Le roulis est très tolérable, les amortisseurs ne sont pas trop fermes, ce qui permet de négocier un virage à plus grande vitesse avec confiance. J’aurais par contre aimé un habitacle plus silencieux, car après quelques minutes de route, des bruits éoliens se font entendre, à tel point que ça devenait même un irritant. Et plus la vitesse est grande, plus ce bruit s’entend… Mais à part ça, le Murano est fait pour nos routes et conditions. Avec les roues de 18 pouces, la douceur de conduite est accentuée, en fait il s’agit de sa plus belle qualité.
Le Murano est unique en son genre. Soit qu’on l’aime ou qu’on le trouve trop caricatural, tout est question de goût, mais une chose est certaine, son allure et son comportement lui ont attiré beaucoup d’éloges de la part de la presse écrite et des consommateurs. Il a de la gueule, du moins pour ce qui est de mes goûts personnels, et à en voir la quantité sur les routes québécoises, les stylistes de Nissan ont su toucher une corde sensible. À vrai dire, ce VUS a beaucoup de panache.
feu vert
Ligne moderne,
très bonne tenue de route,
intérieur spacieux, accélérations vigoureuses
Feu rouge
Bruit de vent agaçant, finition inégale,
conduite hors-route très limitée,
qualité des plastiques à revoir