Ford et Unifor évitent la grève avec une entente de principe
Le sursis de 24 heures a fonctionné : une possible grève de travailleurs canadiens de l’automobile au Canada semble avoir été évitée grâce à une entente de principe conclue mardi soir entre le syndicat Unifor et le constructeur américain Ford, sa principale cible de négociation dans le renouvellement des conventions collectives avec les trois géants de Detroit.
L’entente, qui doit être ratifiée par les quelque 5 600 employés syndiqués de Ford au pays, serait d’une durée de trois ans tout comme la précédente. Elle couvre l’usine de véhicules d’Oakville (Ford Edge, Lincoln Nautilus) et celle de moteurs de Windsor en Ontario ainsi que les centres de distribution de pièces en Ontario et en Alberta.
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Les détails ne seront connus qu’après la ratification de l’entente, qui pourrait survenir dans les prochains jours. Ford Canada n’a pas émis de commentaires, mais sa dernière offre avait été qualifiée de « substantielle » par le syndicat.
De son côté, la présidente d’Unifor, Lana Payne, estime que l’entente de principe répond à tous les points soulevés par les membres en vue des négociations. « Nous croyons que cette entente solidifiera les bases sur lesquelles nous continuerons de négocier des gains pour des générations de travailleurs de l’automobile au Canada », a-t-elle déclaré.
Les hausses salariales, la sécurité d’emploi à l’ère des transformations d’usines, les régimes de retraite et d’autres avantages étaient tous à l’enjeu. Selon certaines sources, le syndicat réclamait des salaires augmentés de plus de 20%.
Le modèle d’entente avec Ford servira maintenant dans les discussions avec General Motors et Stellantis. En tout, ce sont approximativement 18 000 syndiqués d’Unifor qui travaillent pour les trois constructeurs américains.
Une grève amplifiée aux États-Unis?
Au sud de la frontière, une grève des travailleurs de l’automobile représentés par le syndicat UAW a été déclenchée il y a quatre jours et les parties sont toujours loin d’en arriver à une entente. Unifor a manifesté son soutien dans une lettre envoyée au président de UAW, Shawn Fain.
Ce dernier a clairement laissé savoir que le mouvement de grève pourrait s'étendre à compter de ce vendredi, enjoignant les 146 000 membres de son organisation qui travaillent pour les trois géants de Detroit à se tenir prêts à débrayer en fonction de l'évolution des négociations.
Pour le moment, trois usines employant quelque 12 700 travailleurs américains syndiqués sont à l’arrêt, soit celles de Ford à Wayne, au Michigan (Ford Ranger et Bronco), de GM à Wentzville, au Missouri (Chevrolet Colorado et Express, GMC Canyon et Savana) et de Stellantis à Toledo, en Ohio (Jeep Wrangler et Gladiator).