Hyundai Kona 2024 : un nouveau Tucson?
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Le Kona est un véhicule très important pour le constructeur Hyundai, qui fête en 2023 ses 40 ans en sol canadien. Un produit à ce point important qu’il représente près du quart des ventes de tous les produits de la marque, occupant également la position de tête de son segment. Il faut dire qu’environ 30% des quelque 24 500 unités vendues en 2022 étaient électrifiées, expliquant ainsi cette grande facilité à distancer la compétition notamment nommée Subaru Crosstrek, Kia Seltos et Toyota Corolla Cross.
Maintenant, puisque la taille des VUS compact comme le Tucson l’est de moins en moins, mais aussi parce les prix de ces modèles grimpent de façon faramineuse, Hyundai n’avait d’autre choix que de niveler vers le haut avec le Kona. Remarquez, avec un prix d’entrée du Tucson désormais supérieur à 36 000 $, il est facile de comprendre que celui du Kona soit aussi en hausse, au même titre que son format. Un véhicule allongé de 145 mm par rapport à son devancier, et même 30 mm plus long que le premier Hyundai Tucson, qui avait été commercialisé en 2005.
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Design polarisant
Comme plusieurs produits de la marque, le Kona débarque avec un style passablement audacieux. Surtout lorsqu’il est question de cette version N-Line mise à l’essai, arborant un habillage monochrome, des jantes de 19 pouces et cet immense becquet arrière, qui laisse pratiquement croire à des performances exotiques. Notez d’ailleurs qu’il ne faut pas confondre cette version N-Line avec le désormais défunt Kona N, lequel était axé sur la haute performance avec une puissance de 276 chevaux. D’ailleurs, Hyundai choisi de ne pas reconduire cette version, qui pourrait toutefois réapparaître sous forme d’un modèle électrique dans un futur pas si lointain.
Avec un empattement plus long, un coffre proposant 723 litres de volume et 77 mm d’espace supplémentaire pour les jambes à l’arrière, le nouveau Kona peut désormais être considéré comme un véritable véhicule à vocation familiale. Ainsi, si l’ancienne génération donnait l’impression d’une Accent haute sur pattes, cette nouvelle mouture risque de pouvoir rejoindre une clientèle encore plus large.
À bord, l’absence d’un levier de vitesse à la console permet de gagner énormément d’espace au chapitre du rangement. Finement étudié sur le plan ergonomique, le Kona est sans surprise doté de deux écrans de 12,3 pouces, le premier servant à l’instrumentation et le second, pour tout ce qui concerne la navigation et le divertissement.
Bonne nouvelle, Hyundai conserve plusieurs boutons physiques, notamment en ce qui a trait au chauffage et à la ventilation. La facilité d’utilisation est donc plus grande qu’avec les dernières nouveautés électriques de la marque, sur lesquelles on a peut-être poussé la note technologique un peu trop loin.
Plus luxueux que jamais (à condition d’y mettre le prix), le Kona peut recevoir une puissante chaîne audio Bose, des sièges ventilés, une caméra de rétrovision avec une vue à 360 degrés, et même un système d’assistance au stationnement. Il faudra toutefois débourser une somme colossale pour obtenir ces petits ajouts, qui se greffent à une version N-Line déjà très bien équipée, et caractérisée par des sièges sport franchement confortables.
Enfin!
L’ancienne génération du Kona à moteur turbocompressé faisait appel à une boîte automatique séquentielle à double embrayage. Un choix particulier compte tenu de la vocation de ce modèle, mais également très décevant puisque le fonctionnement comme la fiabilité de cette boîte laissaient grandement à désirer. Hyundai l’a compris. Et débarque cette fois avec un moteur turbo dont la puissance est majorée à 190 chevaux, celle-ci étant désormais acheminée via une boîte automatique conventionnelle à 8 rapports.
Le comportement routier et les performances sont améliorés, pour une expérience de conduite qui risque de convaincre un bon nombre d’acheteurs. Soulignons au passage que le couple du moteur, annoncé à 195 lb-pi, fait toute la différence en milieu urbain comme lorsque vient le temps d’accélérer plus promptement, l’effort étant minime. La consommation de carburant n'impressionne pas particulièrement (7,9 L/100 km lors de notre essai), mais est tout de même améliorée malgré l’ajout de poids et de puissance.
Offerte que sur les versions N-Line et N-Line Ultimate, cette mécanique propose plus de puissance et de couple que la grande majorité des mécaniques offertes chez la compétition. À l'execption du Mazda CX-30 turbo, qui demeure une référence en matière d’agrément de conduite. D’ailleurs, bien que Hyundai ait grandement amélioré le Kona sur cet aspect, on doit tout de même concéder à Mazda et Subaru l’avantage d’une conduite plus engageante.
Autrement, Hyundai continue d’offrir sur ses versions régulières son moteur 2 litres de 147 chevaux, lequel offre bien sûr l’avantage d’une consommation de carburant plus réduite. Remarquez d’ailleurs qu’entre les versions à traction et les modèles dotés du rouage intégral, on note un écart considérable de l’ordre de 12,5%.
Une version électrique qui se fait attendre
Ce n’est qu’en début d’année 2024 que débarquera la version électrifiée du Kona, évidemment très attendue. Comme le modèle à essence, celle-ci conservera la même architecture que le modèle sortant, de même qu’une batterie de 64,8 kWh. Uniquement offerte en deux roues motrices, elle offrira les mêmes avantages que le modèle à essence, pour une autonomie estimée à 418 km. En somme, un rendement similaire au précédent modèle, avec toutefois l'avantage d’une inversion de la charge grâce au système V2L, qui permet d'alimenter des appareils électriques avec son véhicule.
Espérons seulement que les délais de livraison seront améliorés, parce que même les Kona à essence se font attendre parfois très longtemps par les consommateurs. Au moment d’écrire ces lignes, seuls les modèles turbocompressés sont livrables, Hyundai ayant favorisé l’assemblage de ces versions pour le marché nord-américains. Suivront ensuite d’ici un mois les modèles à moteur 2 litres, puis les versions électrifiées en janvier 2024.
En terminant, un mot sur la facture qui grimpe de 3 350 $ pour une version équivalente. En somme, une échelle de prix variant de 25 999 $ à 38 499 $, sommes auxquels il faut ajouter 2 647 $ de frais de transport/préparation/taxe d’assise à la climatisation/taxe de pneus/frais de concessionnaire. Le modèle mis à l’essai, et qui n’était pas le plus haut de gamme, affichait un prix total avant taxes de 38 146 $. Ouch!