Il y a de plus en plus de voitures-citrons sur les routes, selon l’APA
Par Gabriel Côté
Il y a davantage de voitures-citrons sur nos routes et les fabricants ne rendent pas les pièces disponibles pour la réparation, a déploré un groupe de défense des consommateurs.
- À lire aussi: En quoi consiste la nouvelle loi anticitrons au Québec?
- À lire aussi: Loi anti-citrons : plus que jamais le temps d’agir, dit l’APA
« Avec les évolutions rapides des technologies et la conversion vers l’électrification, il y a une affaire qui est certaine: il y a beaucoup plus de voitures-citrons aujourd’hui qu’il y a 10 ou 12 ans », a lancé le président de l’Association pour la protection des automobilistes (APA), George Iny, lors de la consultation sur le projet de loi visant à interdire l’obsolescence programmée, mardi après-midi.
« On voit ça beaucoup plus souvent, a-t-il poursuivi. Des fabricants mettent sur le marché des véhicules pour lesquels la réparation électronique n’est pas encore efficace, ils ne fournissent pas les pièces aux concessionnaires dans la première année, qui sont toutes dirigées aux autos neuves. »
« Ce n’est pas logique. On continue à vendre des véhicules neufs, mais les mêmes pièces, on n’est pas capable de les envoyer chez les concessionnaires », a ajouté M. Iny.
Avec le projet de loi 29, le gouvernement Legault veut mettre en place une mesure « anti-citron » pour les automobiles, afin de protéger les consommateurs contre les véhicules gravement défectueux.
Advenant l’adoption du projet de loi, il sera possible de faire annuler plus facilement l’achat d’un véhicule. Les fabricants seront aussi obligés de rendre disponibles les pièces de rechange et les informations pertinentes pour qu’il soit facile de faire réparer sa voiture dans n’importe quel garage sans être forcé d’aller payer plus cher chez le concessionnaire.
Dans le même esprit, l’APA a plaidé pour que les concessionnaires rendent aisément accessible un port universel pour donner accès aux garagistes indépendants à toutes les données nécessaires pour la réparation d’un véhicule.
« Ces amendements-là sont les bons amendements », a affirmé M. Iny.
Si le président de l’APA reconnaît que peu de gens se retrouvent avec un véritable citron, qu’ils doivent continuellement amener au garage, il est toutefois d’avis qu’il est nécessaire de légiférer pour éviter que les consommateurs écopent pour des fautes commises par les fabricants.
« Ça n’arrive pas souvent. Mais ça arrive, et les gens sont mal pris. Et quand ils vont devant le tribunal, ils ne savent pas combien de fois c’est assez pour justifier la remise d’un bien. Et après la fin de la garantie conventionnelle, la réparation à volonté n’est plus offerte. On prétend que c’est réparé », s’est-il désolé.