Subventions de 28,2 G$ à Stellantis et Volkswagen: pas rentables avant 20 ans
Par Francis Halin
Alors que Québec pourrait allonger plus de 1 G $ pour avoir l’usine de Northvolt, on apprend que les 28,2 G$ de subventions monstres accordées aux méga-usines de batterie de Stellantis-LGES et Volkswagen en Ontario ne seront pas rentabilisées avant 20 ans.
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C’est du moins la conclusion d’un rapport du Directeur parlementaire du Budget (DPB) publié ce mardi, à Ottawa.
« Le DPB estime que les recettes des gouvernements fédéral et provinciaux générées par les usines de fabrication de batteries pour VÉ de Stellantis-LGES et de Volkswagen sur la période de 2024 à 2043 seront égales au montant total des subventions à la production (28,2 milliards de dollars) – soit une période d’atteinte du seuil de rentabilité de vingt ans », a-t-il résumé dans une analyse succincte de 19 pages.
En s’appuyant sur divers scénarios, le DPB estime que les aides publiques accordées aux usines de fabrication de batteries pour véhicules électriques (VÉ) seront égales pour les gouvernements canadien et ontarien d’ici une vingtaine d’années seulement.
Champagne défend l’aide publique
Après la publication du rapport, le ministre canadien de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a réagi en déclarant que le Directeur parlementaire du budget démontrait que « les investissements de Stellantis-LGES et Volkswagen auront des retombées positives ».
Il a qualifié ces investissements de « générationels » et a martelé qu’ils allaient créer « des milliers d’emplois ».
Il n’a cependant pas manqué de critiquer l’analyse en mentionnant qu’elle ne tient « pas compte de nombreux impacts économiques globaux sur la chaîne d’approvisionnement ».
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