Coussins gonflables : possible rappel pour des dizaines de millions de véhicules
Des dizaines de millions de véhicules supplémentaires pourraient devoir être rappelés en raison de coussins gonflables défectueux dont le dispositif de gonflage menace d’exploser lors du déploiement et de blesser les occupants.
La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), qui s’occupe de la sécurité dans les transports aux États-Unis, a déterminé qu’environ 41 millions de ces dispositifs produits par l’équipementier américain ARC Automotive entre 2000 et 2018 sont défectueux et devraient être rappelés. Près de 11 millions d’autres fabriqués par Delphi, sous licence par ARC Automotive, se trouvent dans la même situation.
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Une audience publique se tiendra le 5 octobre et les deux fournisseurs auront la chance d’exposer leurs arguments et d’infirmer la présence de défauts dans leurs dispositifs de gonflage en question. La NHTSA jugera ensuite si un rappel est bel et bien nécessaire.
Les véhicules possiblement affectés cette fois-ci proviennent de General Motors, Ford, Stellantis, Hyundai, Tesla et Toyota. Plus tôt cette année, le premier a rappelé au-delà d’un million d’exemplaires en Amérique du Nord, incluant un peu plus de 42 000 au Canada – tous des VUS de taille intermédiaire des années 2014 à 2017, soit le Buick Enclave, le Chevrolet Traverse et le GMC Acadia.
ARC Automotive fait l’objet d’une enquête aux États-Unis depuis 2015. La compagnie a déjà affirmé son désaccord face à la NHTSA quant au fait que ses dispositifs sont défectueux. Elle prétend que des « anomalies de fabrication non récurrentes » sont à l’origine des bris et que celles-ci ont depuis été corrigées par les constructeurs automobiles dans le cadre de rappels.
BMW, Ford et Volkswagen, notamment, ont eux aussi rappelé certains de leurs véhicules munis de dispositifs de gonflage de coussins fabriqués par ARC Automotive. À ce jour, au moins neuf incidents ont été signalés dans le monde, dont sept aux États-Unis. Deux personnes sont décédées, mais la liste pourrait s’allonger.
Cette histoire commence à prendre une ampleur qui s’apparente à la saga du défunt équipementier japonais Takata, responsable du plus grand rappel de sécurité dans l’histoire de l’automobile avec plus de 100 millions de dispositifs dangereux à l’échelle de la planète. Dans son cas, plus d’une vingtaine d’automobilistes ont perdu la vie.