Colombie-Britannique : la grève portuaire prend fin, l'industrie soulagée
La grève qui a paralysé les ports de Vancouver et d’ailleurs en Colombie-Britannique et ralenti le transport commercial pendant près de deux semaines a pris fin jeudi avec un accord signé entre le syndicat et l’autorité aéroportuaire.
L’International Longshore and Warehouse Union (ILWU), qui représente environ 7400 employés, s’est finalement entendu avec la BC Maritime Employers Association sur un accord de principe par le biais de médiateurs nommés par Ottawa, a annoncé les ministres du Transport et du Travail, Omar Alghabra et Seamus O'Regan.
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« Les parties finalisent les détails de la reprise du travail dans les ports », ont-ils déclaré en début d’après-midi jeudi, reconnaissant que « l’ampleur de ces perturbations est considérable ».
La grève, entamée le 1er juillet par le syndicat, a eu des dommages importants sur nombre d’entreprises à travers le pays, dont l'automobile, ainsi que sur la chaîne d’approvisionnement, à mesure qu’elle s’étirait dans le temps.
Les employés réclamaient des salaires plus élevés ainsi que de la protection contre des pertes d’emploi attendues en raison des avances technologiques en automatisation et en intelligence artificielle.
La grève est terminée.
— Seamus O'Regan Jr (@SeamusORegan) July 13, 2023
La BCMEA et l'ILWU ont accepté les conditions de règlement des médiateurs fédéraux. Les parties sont parvenues à un accord de principe.
Déclaration du ministre Alghabra et moi-même: pic.twitter.com/EVwHDxvUPN
La FCEI rassurée
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) s’est réjouie de l’accord conclu après plusieurs jours « angoissants » pour les PME.
Selon l’organisation, 53% des propriétaires de PME se sont dits impactés par cette grève.
« Il faut maintenant redémarrer l’économie, rattraper les retards et reprendre les livraisons le plus rapidement possible, a souligné Jasmin Guénette, vice-président aux affaires nationales à la FCEI. Même si les activités portuaires reprennent aujourd’hui, il va falloir des mois avant un retour à la normale de la chaîne d’approvisionnement à cause des retards accumulés pendant la grève. »
De son côté, Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) souhaite que les ports, tout comme les chemins de fer, soient considérés comme des services essentiels.
« Les manufacturiers du Québec sont pris en otage avec ces grèves à répétition. Le transport doit devenir un service essentiel alors qu’une grève a le pouvoir de paralyser l’économie du Québec, et ultimement, tous les Québécois », a déclaré Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.