Jeep Wagoneer 2023 : 5 choses que l’on aime et 5 que l’on aime moins
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Jeep a frappé fort et a habilement ressuscité des noms de son passé en lançant les nouveaux Wagoneer et Grand Wagoneer pour combler un gros vide dans sa gamme et riposter aux autres VUS pleine grandeur sur le marché. Notre collègue Antoine Joubert a d’ailleurs longuement détaillé la stratégie de commercialisation de Jeep avec ces deux modèles dans un compte rendu d’essai publié il y a plusieurs mois.
Après avoir récemment passé une semaine complète avec le premier, nous allons ici faire une récapitulation de ses forces et de ses faiblesses. Voici cinq choses que nous aimons et cinq choses que nous aimons moins du Jeep Wagoneer 2023.
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On aime : l’espace
À ce niveau, vous serez bien servi! D’abord, l’accès à toutes les places est aisé , même pour la troisième rangée. Ensuite, la largeur du Wagoneer est inégalée, ce qui permet d’accommoder des adultes aux places arrière. Le Wagoneer L voit son empattement allongé de 17,5 cm et donne le meilleur volume intérieur ainsi que le meilleur dégagement pour les jambes à la deuxième rangée dans la catégorie.
Ce n’est pas tout! Quand vient le temps de charger des bagages ou du matériel, le coffre affiche un volume de 775 ou 1 192 litres dépendamment de la longueur de véhicule que vous désirez, un sommet. En rabattant tous les dossiers arrière (plus facile que de les relever!), cela grimpe à 3 304 ou 3 701 litres.
On aime moins : le prix
C’est l’éléphant dans la pièce et il convient d’en parler en haut de la liste. Jeep a vu et a fait les choses en grand, et c’est bien correct. Mais vendre le Wagoneer à des tarifs aussi élevés est vraiment exagéré, voire indécent. Le modèle ordinaire varie de 82 290 $ à 92 290 $, transport et préparation inclus, sans ajouter d’options... Pour sa part, le Wagoneer L exige de 89 790 $ à 95 790 $.
Certes, beaucoup d’acheteurs de grands VUS n’hésitent pas à dépenser, mais dans tous les cas, c’est nettement plus cher que l’ensemble des concurrents. Meilleurs achats de la catégorie selon Le Guide de l’auto, les Chevrolet Tahoe et Suburban (en excluant leurs variantes à deux roues motrices) débutent respectivement à 76 797 $ et 80 297 $.
On aime : le confort et l’insonorisation
Le Jeep Wagoneer 2023 est un VUS pleine grandeur qui brille non seulement par son espace, mais aussi par son niveau de confort, et ce, aux trois rangées. Bien sûr, les personnes assises à l’avant sont les plus choyées, avec des sièges bien sculptés et douillets, chauffants et ventilés, puis assortis de 12 réglages électriques incluant le support lombaire.
Le silence qui règne à bord contribue aussi à une expérience apaisante. Même sur l’autoroute, et malgré la silhouette peu aérodynamique du Wagoneer, il est facile d’avoir une conversation avec les autres occupants sans hausser la voix. Un beau travail d’insonorisation.
On aime moins : le design et les proportions
Bien qu’il n’arbore aucun emblème Jeep, le Wagoneer est un authentique membre de la famille, au même titre que les Grand Cherokee et Grand Cherokee L en dessous de lui. Le design de la partie avant lui donne assurément un air confiant et chic. C’est sur les côtés que ça se gâte.
Les grandes portières ont leur avantage, mais dans l’ensemble, le profil de ce VUS apparaît bizarrement proportionné, ce qui n’est pas le cas avec ses rivaux. Le diamètre des roues varie de 18 à 22 pouces. Évidemment, le Wagoneer L est encore pire. Les designers de Jeep ont essayé de faire en sorte qu’il ne ressemble pas à un autobus scolaire, mais c’est plutôt raté. Les deux filles de votre humble serviteur le confirment!
On aime : l’ensemble Carbide
Une façon d’atténuer le tout, particulièrement si vous ne raffolez pas du chrome, est d’opter pour l’ensemble Carbide. Disponible pour tous les Wagoneer, peu importe leur empattement, celui-ci se distingue par de nombreux éléments de design au fini noir lustré. Il ajoute par ailleurs une garniture hydrographique sur la planche de bord et des coutures contrastantes.
Les sièges et la doublure de plafond sont noirs également, mais que les claustrophobes se rassurent : un toit panoramique vitré à triple panneau est inclus dans l’ensemble et fait vraiment toute une différence dans l’habitacle.
On aime moins : la qualité d’assemblage et la finition
L’habitacle du Wagoneer 2023 affiche une élégance certaine et, comme mentionné plus tôt, le confort est bien au rendez-vous. Toutefois, pour le prix demandé, le choix de quelques matériaux, leur finition ainsi que leur qualité d’assemblage déçoivent.
Par exemple, ce vaste revêtement au-dessus de la planche de bord et dans le haut des portières (en version de base Series II) ne nous plaît guère et fait presque bon marché. En outre, le similibois a trop l’air artificiel (le Grand Wagoneer, plus luxueux, offre du bois véritable) et la partie qui entrecoupe la planche de bord n’est pas ce qu’il y a de plus solide. Rien à redire sur le cuir nappa des sièges, par contre.
On aime : les compétences
Le Wagoneer exploite le bon vieux V8 HEMI de 5,7 litres, ici porté à 392 chevaux et 404 lb-pi de couple, ou encore le nouveau moteur Hurricane biturbo à six cylindres en ligne de 3,0 litres (de série dans le Wagoneer L), qui grimpe à 420 chevaux et 468 lb-pi en plus de réduire la consommation officielle de 13,8 à 12,5 L/100 km. Une boîte automatique à huit rapports gère la puissance en compagnie de l’un des trois systèmes à quatre roues motrices au menu. La capacité de remorquage (avec l’ensemble approprié en option) peut s’élever jusqu’à 10 000 livres, un sommet dans la catégorie.
Bien que nous n’ayons pas testé le Wagoneer dans des sentiers très difficiles, Jeep promet des performances hors route supérieures à la concurrence, ce qui peut expliquer le prix plus élevé. Évidemment, ce n’est pas avec l’équipement de série et les pneus conçus pour le bitume. Il faut choisir l’ensemble Tout-terrain évolué, qui ajoute des pneus mieux adaptés, des plaques de protection sous le véhicule, la commande Selec-Speed ainsi qu’un différentiel arrière autobloquant électronique avec un rapport de pont de 3,92:1.
On aime moins : le volant et la direction
Le volant du Wagoneer se veut massif, en particulier les bras qui le relient à la colonne de direction. La prise en main aux positions de 9 h et 3 h en est donc gênée, et ce n’est pas parce que l’auteur de ces lignes a de petites menottes.
Le manque de précision et de sensation de la direction n’aide pas à avoir un réel et plein sentiment de contrôle du véhicule non plus.
On aime : la sécurité
Le Wagoneer 2023 comprend une foule de dispositifs de sécurité et d’aide à la conduite (Jeep aime se vanter qu’il y en a plus de 120, de série ou en option) et ceux-ci ne sont pas trop dérangeants en conduisant. En fait, pour un grand nombre, on peut les désactiver ou ajuster leur niveau et type d’intervention de plusieurs façons via l’écran tactile, ce qui est excellent.
Ajoutons que le système Uconnect 5 qui se retrouve derrière ledit écran est assez convivial pour s’y retrouver facilement malgré les multiples menus et réglages.
On aime moins : le comportement routier
Le freinage d’urgence automatique avec détection des piétons et des cyclistes veille toujours au grain, mais pour ce qui est du freinage classique à l’aide de la pédale, il agace souvent par son manque de fluidité. Pas simple de gérer une masse aussi importante, avouons-le, mais nous avons déjà vu mieux.
D’autre part, si la suspension pneumatique Quadra-Lift optionnelle absorbe admirablement les imperfections de la chaussée (qu’elle soit pavée, en terre ou en gravier) en raison de sa grande souplesse, le lourdaud Wagoneer a tendance à rebondir de façon un peu trop excessive dans certaines situations. Un meilleur compromis entre confort et tenue de route serait apprécié.