Subaru Impreza RS 2024 : plus chère, mais toujours attirante
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
L’Impreza ne joue pas seulement le rôle de porte d’entrée à la gamme Subaru, elle est également depuis longtemps un modèle d'accès à la traction intégrale. En effet, offrir le rouage intégral (AWD) de série pour environ 25 000 $, ça n’a que rarement été « accoté » par les autres constructeurs. Et on ne parle pas de n’importe quelle traction intégrale ici, celle de Subaru étant classée comme l’une des meilleurs de l’industrie.
Les ventes de voitures compactes continuent de plonger. Et l’Impreza ne fait pas exception à cette tendance devenue règle. Elle a perdu sa configuration berline, qui ne représentait que 30% des ventes au Canada. La boite manuelle est également morte et enterrée, elle équipait seulement 10% des Impreza vendues au pays en 2022.
- À lire aussi: Subaru Impreza 2024 : une hausse de prix salée
- À lire aussi: Quelles petites voitures tiennent le mieux la route?
Pour 2024, l’Impreza se décline en modèle Commodité, Tourisme, Sport-Tech et une toute nouvelle variante RS, dont le Guide de l’auto a fait l’essai dans la région de Whistler en Colombie-Britannique.
Un clin d’œil au passé sportif de la compacte
On dit « toute nouvelle », mais ce n’est pas tout à fait le cas. En fait, le modèle RS fait un clin d’œil à la variante 2.5 RS introduite en 1998 sur le châssis GC8, qui a fait office de modèle précurseur à la sportive WRX lancée en Amérique du Nord au début du millénaire.
Pour 2024, l’ensemble de la gamme reçoit une refonte physique qui lui donne plus de caractère, avec une carrosserie remaniée, une nouvelle grille de calandre, de nouvelles jantes et des modifications au faicès arrière. On ajoute également deux coloris, soit le bleu oasis et le rouge pur.
Au terme de ces modifications, l’Impreza a somme toute conservé ses dimensions. Mais son châssis a gagné en rigidité, et elle reçoit deux éléments mécaniques importants de série dans toutes les variantes : la vectorisation du couple ainsi que la crémaillère assistée électrique de la WRX.
Si notre variante RS était équipée du quatre cylindres de 2,5 litres provenant du Crosstrek qui développe 182 chevaux 178 lb-pi de couple, le moteur de base de l’Impreza est toujours le 2,0 litres qui développe 30 chevaux et 33 lb-pi de moins. Les deux sont jumelés à la transmission à variation continue (CVT).
Quelques chevaux de plus dans l’étable n’auraient pas été de refus, mais l’Impreza RS se débrouille étonnement bien bien côté accélération. Et comme il est plutôt rare que l’on ait quelque chose de bon à dire à propos d’une transmission de type CVT (outre ses effets positifs sur la consommation de carburant), il faut reconnaître que les ingénieurs de Subaru semblent avoir trouvé la bonne recette. Elle se dévoue généreusement pour distribuer la puissance aux roues, que ce soit aux départs ou lors des reprises sur l’autoroute.
Si nous n’avons pas remarqué une précision du calibre de la WRX côté direction, celle-ci fait pourtant un bon travail tant en ville que sur routes sinueuses et s'avère assez communicative. Côté comportement, il faut souligner que la RS a pratiquement la même suspension que tous les autres modèles. Mais celle-ci épate tout de même sur le plan de la tenue de route. Oui, l’Impreza est légèrement sensible aux routes saccadées, mais pas plus que les autres compactes du segment.
Niveau de quiétude rehaussé, bonne polyvalence
L’Impreza a toujours eu le vilain défaut d’avoir un habitacle anormalement bruyant. Et l’amélioration semble nette cette fois-ci, avec une cabine bien isolée des bruits du vent sur l’autoroute. Un autre élément qu’on reprochait à l’Impreza : les assises peu confortables. Des améliorations ont été apportées aussi à cet égard dans le but d'offrir plus de confort et de soutien pour les longs trajets.
Sur le plan techno, l’Impreza RS propose un écran d’infodivertissement d’un format de 11,6 pouces positionné à la verticale qui diffuse la dernière version de l’interface Subaru. Ce système n’est pas dans les meilleurs sur le marché, mais il est utile dans la mesure où il comprend l’essentiel, et il est commandé par des commandes manuelles de chaque côté. Les suites logicielles Apple CarPlay et Android Auto sont proposées, et Subaru souligne que l’on peut dorénavant activer et désactiver des aides à la conduite via commande vocale.
L’espace de chargement est souvent le compromis dans une compacte. Mais l’Impreza limite les dégâts avec 578 litres de cargo, soit le même volume que le modèle sortant. Et ceux qui hésitent entre l’utilitaire Crosstrek et l’Impreza seront surpris d’apprendre que la compacte offre 14 litres additionnels dans la soute. Qui a dit que les utilitaires étaient toujours plus polyvalents?
Le prix de l’Impreza a, comme presque tout dans l’industrie, augmenté de manière importante. On parle ici de 1 700 $ additionnels, excluant les frais de transport. Or, même à ce prix, sa proposition de valeur est toujours très intéressante et démontre que Subaru désire encore plaire aux amateurs de voitures compactes. Le modèle de base Commodité de l’Impreza commence à 26 795 $, tandis que notre variante RS d’essai débute à 31,795. D’ailleurs, Subaru croit que la RS sera la déclinaison la plus populaire au chapitre des ventes.