Une coentreprise française veut bâtir une méga-usine de batteries à Mirabel
Par Francis Halin
Une société française, qui a TotalEnergies, Stellantis et Mercedes-Benz comme actionnaires, et qui construit en ce moment une méga-usine dans les Hauts-de-France, cogne à la porte d’Investissement Québec (IQ) et Mirabel pour bâtir une usine de batteries ici.
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« Financement direct, incitatifs et subventions liés à la sélection du site, au développement et à la construction d'une nouvelle usine de traitement de batteries dans la province de Québec », peut-on lire au Registre des lobbyistes du Québec.
On y apprend que la française Automotive Cells Company SE (ACC) a déjà obtenu entre 600 millions et 700 millions de dollars de fonds publics de l’étranger pour ses projets.
La coentreprise sollicite IQ, Mirabel, mais pas encore le ministère de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie (MEIE), si l’on se fie au Registre.
Un trio d’actionnaires
Ses trois actionnaires sont Saft (TotalEnergies), Stellantis (Chrysler, Alfa Romeo, Citroën, Jeep, Fiat et Peugeot) et le constructeur automobile de luxe Mercedes-Benz.
« En tant qu'entreprise high tech, nous avons investi 7 milliards d'euros dans les premières étapes de notre développement », mentionne l’entreprise sur son site web.
Grâce à ses projets, ACC espère pouvoir fabriquer 2 millions de batteries lithium-ion chaque année.
Mardi, ACC n’a pas répondu à la demande d’entrevue du Journal. Le maire de Mirabel n’a pas non plus rendu nos appels.
À la mi-avril, Lion Électrique a procédé à l'ouverture son usine de batteries à Mirabel, deux ans après avoir eu 100 millions de dollars de prêts de Québec et d’Ottawa.
Une méga-usine de Northvolt ?
Par ailleurs, mardi, le PDG d'Investissement Québec, Guy LeBlanc a réagi à un article de La Presse disant que la suédoise Northvolt pourrait exiger plus de neuf milliards de dollars pour un projet de méga-usine à la frontière de Saint-Basile-le-Grand et McMasterville, en Montérégie.
« Je ne pense pas qu’on soit dans cet ordre de grandeur-là », a indiqué le numéro 1 d'IQ.
Il a cependant confirmé que les celluliers de cette envergure sont plus chers « parce que ce sont des installations beaucoup plus complexes qui demandent beaucoup de monde et d’énergie ».
-Avec la collaboration de Sylvain Larocque