Hyundai Sonata 2011, qu’elle est belle !
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Comme je l'ai mentionné récemment lors du lancement du nouveau Hyundai Tucson 2010, le constructeur Coréen a littéralement le vent dans les voiles depuis quelques temps. Une crise ? Quelle crise ? Alors que ses parts de marché ont pratiquement doublées depuis un an, il fait maintenait parti du club des constructeurs ayant écoulé plus de 100 000 unités au pays en une année. Voilà qui n'est pas rien. Pour ceux qui ont encore en tête l'image de Hyundai d'il y a 10 ou 15 ans, il faudra revoir sérieusement le tout !
Profitant de la crise, Hyundai s’est de mieux en mieux positionné grâce à ses véhicules bien adaptés et peu énergivores alors que son réseau de concessionnaires prend rapidement de l’expansion au pays, le tout facilité par nombre de concessionnaires GM laissés orphelins. Bref, voilà probablement la plus belle période à vie pour Hyundai qui a réussi la difficile mission de passer d’un constructeur offrant des produits bons marchés à un constructeur proposant une gamme aussi intéressant que les Japonais.
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Tout un style la nouvelle Sonata
Le constructeur entreprend une fois de plus un vaste plan de remaniement, apportant sept nouveaux produits en 24 mois. Le tout a débuté avec l’arrivée du Tucson il y a quelques semaines et cette fois, c’est la berline intermédiaire, la Sonata, qui passe au bistouri. Au premier regard, il est difficile de ne pas tomber sous le charme de ses nouvelles lignes. On croirait être en présence d’une voiture de luxe, beaucoup plus que d’une berline de prix abordable.
Dessinée au studio de Hyundai à Irvine en Californie, la Sonata 2011 reprend le style d’un coupé sport à la sauce quatre portes. Voilà un design initié par Mercedes-Benz avec sa Classe CLS et repris par Volkswagen avec sa Passat CC, mais c’est la première fois qu’on voit son application dans une voiture plus économique. Un design inspiré d’ailleurs ? Effectivement, mais dans le cas de la nouvelle Sonata, cela lui va à ravir et c’est surtout la partie avant qui s’avère le mieux réussie grâce à ses lignes sculptées et à une grille de calandre magnifiquement travaillée. Son museau plongeant en V procure un excellent coefficient de trainée, élément qui combiné à quelques autres procure à la voiture de bons chiffres de consommation.
L’arrière est aussi réussi, alors que les feux stylisés s’étirent dans les flancs. Cependant, lors du lancement, nous avons pu voir une version sport réservée à nos voisins du sud, cette dernière comprend notamment un échappement double ovale, imitant un peu celui de la Mazda6. Voilà un élément qui n’apporte pas réellement d’avantage au chapitre des performances, mais le tout nous a semblé beaucoup mieux réussi esthétiquement que dans que dans les autres versions, ces dernières ne proposant qu’un « timide » tuyau d’échappement situé sous le pare-chocs, sans même un embout de chrome. Dommage, l’échappement double aurait certainement rehaussé encore plus le caractère de la voiture.
Trois versions, un seul moteur, aucun moteur six cylindres
Pour l’année modèle 2011, les choix sont assez simplifiés. Proposée à un prix de base de 24 249$, la Sonata se décline en trois versions, soit GL, GLS et Limited situé en haut de gamme. Toutes proposent la même mécanique, soit un moteur quatre cylindres de 2,4 litres, ce dernier produisant une puissance de 198 chevaux pour un couple de 184 lb-pi. Voilà un moteur plus qu’intéressant et très moderne puisqu’il profite de l’injection directe d’essence, un élément maximisant son efficacité et sa consommation. Ce moteur peut-être couplé à une boîte manuelle à six rapports dans la livrée de base, et l’automatique à six rapports dans les deux versions plus cossues.
Vous noterez dans l’équation l’absence de moteur V6. Il faut avouer que le quatre cylindres se tire très bien d’affaire, mais l’offre du V6 aurait été beaucoup plus une question d’image, même si un tel moteur ne génère pas plus de 10% à 20% de ventes chez la concurrence. Il y a bien des gens pour qui dans leur tête, un quatre cylindres demeure inadéquat pour une berline intermédiaire, surtout chez nos voisins du sud. Hyundai devra travailler fort pour changer cette perception, mais avec les nouvelles normes antipollution plus sévères qui apparaîtront bientôt, il y a fort à parier que d’autres constructeurs vont emboîter le pas.
Si les lignes extérieures de la voiture sont réussies, l’intérieur n’est pas piqué des vers, bien qu’il soit moins éclatant que l’extérieur. On retrouve toujours quelques plastiques durs et la partie centrale du tableau de bord, quoi que bien présentée, demeure un peu plus sobre. L’instrumentation fait résolument plus moderne. Légèrement plus imposante, la Sonata offre probablement le plus grand espace intérieur de sa catégorie. En fait, elle n’est plus considérée comme une berline intermédiaire, mais comme une grande berline, tout comme la Honda Accord. Cela se traduit par de bons dégagements tant pour les passagers à l’avant qu’à l’arrière.
Sur la route
Au volant, la Sonata offre une conduite agréable. Elle n’est pas des plus sportives, mais sa conduite est confortable et surtout, silencieuse. Son moteur quatre cylindres demeure bien adapté et les reprises sont suffisantes pour procurer à la voiture une conduite agréable et sécuritaire. Ce moteur, jumelé à la boîte automatique à six rapport, offre une bonne économie d’essence, soit environ 8,7 l/100 km sur l’autoroute et 9,4 l/100 km en ville, ce qui est plus qu’intéressant pour une berline de ce gabarit. Pour ceux qui voudraient plus de performance de la part de cette nouvelle Sonata, vos vœux seront exhaussés ultérieurement avec l’arrivée d’un moteur quatre cylindres turbo, mais encore une fois, pas de V6.
Au volant, on découvre une direction électrique un peu floue, comme c’est souvent le cas avec ce type de direction. Cependant, l’effet semble s’atténuer à plus grande vitesse. Au chapitre de la suspension, on retrouve la même configuration que dans l’ancienne génération de la Sonata, hormis l’apport de ressorts un peu plus fermes Voilà qui procure à la voiture une conduite généralement plus confortable que sportive, s’apparentant à celle des autres japonaises, la Mazda6 demeurant sans doute la plus sportive du lot. Mon dernier reproche touche peut-être les sièges qui s’avèrent assez fermes sans offrir trop de support latéral.
Il faut avouer que la Sonata risque fort de bousculer son segment et de changer la donne dans son créneau. Elle offre un style plus que réussi, son prix est bien étudié et son niveau d’équipement plus qu’intéressant. Ajoutez le meilleur plan de garantie du marché et vous obtenez une recette quasi parfaite. Voilà une voiture qui risque d’attirer beaucoup de gens dans les salles de montre Hyundai.