Mercedes-Benz GLE 2024: le luxe du choix
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Avoir du choix, c’est toujours une bonne chose. Et pour un constructeur qui tente de s'imposer dans un segment spécifique, offrir une multitude de combinaisons et de variantes revient à jeter un gros filet sur les acheteurs potentiels pour tenter de tous les satisfaire.
Il existe des options très intéressantes dans le segment des utilitaires intermédiaires de luxe, comme l'Acura MDX ou le Genesis GV80. Mais leurs gammes limitées peuvent rebuter l’acheteur moderne qui, on va se le dire, veut tout avoir.
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Le populaire Mercedes-Benz GLE a reçu quelques améliorations pour 2024, gagnant quelques éléments esthétiques, ainsi que de nouvelles technologies embarquées qui s’ajoutent au choix déjà étourdissant de finitions et gadgets. Il est également plus électrifié, en plus de conserver son V8 biturbo dans sa variante AMG GLE 63 S, un moteur qui, heureusement, n’a toujours pas été congédié.
Le Guide de l’auto s'est rendu à Asheville, en Caroline du Nord, pour conduire quelques variantes clés de la populaire famille GLE.
« Hybride », de quatre à huit cylindres
Tout d'abord, la gamme GLE dispose d'un atout dont les constructeurs aiment se vanter : elle est désormais entièrement hybride. Cela signifie que chaque moteur disponible est équipé d'une forme de système hybride. Mais parce qu’il y a « hybride » et il y a hybride, cela ne veut pas dire qu'il est plus efficace.
Dans le cas du GLE, on parle d’un système d’alternateur/démarreur de 48 volts qui est situé entre le moteur et la transmission. Pour 2024, c’est au tour du modèle d’entrée de gamme GLE 350 animé d’un 4 cylindres turbocompressé d’hériter de cette technologie. Il développe la même puissance de 255 chevaux, mais gagne 12 lb-pi de couple pour un total de 295. Celle motorisation est livrée d’office avec la traction intégrale 4MATIC, à l’instar du restant de la gamme.
Malheureusement, nous n’avons pas pu en faire l’essai parce qu’il brillait par son absence en Caroline du Nord. Mais nous avons tout de même pu passer du temps au volant de ses confrères, dont le GLE 450 animé par un 6 cylindres turbocompressé qui, à l’aide du même système 48 volts, déballe 375 chevaux. La variante AMG 53 se sert de la même motorisation, mais celle-ci développe 451 chevaux pour mériter les trois lettres d’Affalterbach.
Au cours de l’été 2021, un mémo de Mercedes-Benz avait fuité sur le fait que le V8 serait retiré d'une série de produits, citant des problèmes de chaîne d'approvisionnement et la transition vers de plus petites motorisations. Or, le bloc à 8 cylindres développant 603 chevaux trône toujours au sommet de la gamme pour une année de plus! Eurêka!
Une autre grande nouveauté est l’introduction de modèles hybrides enfichables (…de vrais hybrides!) dans la gamme GLE. Hélas, pour l’instant, Mercedes-Benz les réserve pour le marché américain, ce qui est plutôt curieux. Nous soupçonnons un problème de « paperasse » …
Une dynamique de conduite partagée
Le GLE remplit ses tâches côté confort et sportivité, sans pourtant se démarquer dans l’un ou l’autre. La variante GLE 450 se débrouille en conduite animée, avec une puissance suffisante sous la pédale de droite. Pour pimenter l’expérience, on conseille de créer son propre mode de conduite « individuel » en modulant les paramètres de suspension, la réponse à l’accélérateur et la direction, les modes « confort » et « sport » n’étant pas toujours les mieux adaptés aux routes accidentées, tout comme à celles qui sont plus sinueuses et invitantes.
Dans les variantes AMG, la 53 déploie plus de puissance, mais cette augmentation est tout de même difficile à ressentir concrètement comparativement à la 450. Si l’on choisit la démence avec un modèle AMG 63 S, l’accélération (et la consommation!) défie les lois de la physique. Or, peut importe la situation ou la variante, on ressent bien que le GLE n'est pas un poids-plume.
Au chapitre de l’expérience à bord, on profite de la qualité de finition supérieure et de l’ergonomie réfléchie signées Mercedes-Benz. L’option de la troisième rangée s’avère toujours trop étroite et les variantes « coupé » perdent un peu en volume de chargement. Cela dit, le GLE fait très bonne figure en fournissant un environnement luxueux et extraordinairement bien ficelé, sans pourtant tomber dans l’exagération. Le système d’infodivertissement déborde de fonctionnalités, certes, mais ceci ne semble pas entraver son caractère rapide et intuitif.
Plus n'est pas toujours mieux...
Avec une populeuse série de modèles, quatre niveaux de puissance dont celle produite par le tout-puissant V8 AMG, des technologies hybrides, deux carrosseries (normale et coupé), le tout assorti de technologies utiles comme moins utiles, le filet que lance le GLE dans le segment est aussi large que possible. Et si nous nous fions aux prix de la gamme 2023 actuelle, on s’attend à une augmentation qui suivra les récentes bonifications.
La singularité et la personnalité, ça aussi ça a un prix. Et c’est peut-être l’une des facettes où le GLE n’excelle pas autant que ces rivaux plus discrets aux gammes moins étoffées. Or, si les variantes PHEV finissent par débarquer au pays, son offre sera plus complète que jamais. Le Mercedes-Benz GLE 2024 arrivera en concession au Canada au milieu de l’été 2023. Les prix devraient être connus à l’approche de la date de commercialisation.