Le Québec a perdu Volkswagen par manque d’électricité
Par Francis Halin
« Si on avait eu le courant électrique, on aurait été au rendez-vous, mais on ne l’avait pas », a indiqué le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, après l’annonce d’une méga-usine de batteries de plusieurs milliards de dollars en Ontario, lundi dernier.
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« Au printemps passé, nous avons été incapables de donner suite aux conditions de Volkswagen qui demandait des terrains importants près de Montréal, dézonés, et principalement la connexion électrique que nous n’avions pas », a expliqué le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE), Pierre Fitzgibbon, en entrevue à Gérald Fillion, à Radio-Canada.
« Volkswagen requiert à peu près 800 ou 900 mégawatts d’ici sept ans. C’était impossible pour nous de le donner, donc on a dû malheureusement passer sur le projet», a-t-il ajouté.
Lundi midi, le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a annoncé à Montréal que Volkswagen allait bâtir sa méga-usine de batterie de plusieurs milliards de dollars du côté ontarien, à St-Thomas.
En entrevue à Radio-Canada, mardi, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a réitéré l’importance de la filière naissante pour le Québec.
Bientôt un cellulier ?
D’après le ministre, la filière batterie poursuit son travail, notamment au campus de Bécancour et d’autres annonces sont à venir bientôt.
« On aimerait avoir clairement un cellulier. On n'en aura pas deux. On va en avoir un seulement parce que c’est très demandant pour les besoins d’énergie», a-t-il détaillé.
Pierre Fitzgibbon rappelle que le Québec produira « les cathodes et les anodes qui représentent en fait pratiquement 65% de la valeur d’une cellule».
Il estime que le Québec bâtit une industrie qui durera ces prochaines générations.