GMC Yukon Denali Ultimate 2023 : membre du premier trio
En 2021, General Motors a renouvelé sa gamme de VUS (véhicules utilitaires sport) pleine grandeur. Le géant américain dominait déjà largement le marché, même si l’aménagement de l’intérieur faisait partie des principales lacunes. Puissants, forts, logeables et durables, les VUS grand format de General Motors manquaient de raffinement selon l’avis général. Bonne nouvelle, c’est maintenant chose réglée!
Cet hiver, Le Guide de l’auto a pris le volant du GMC Yukon Denali Ultimate 2023, lequel trône au sommet de la gamme. Voici le compte rendu complet de nos premières impressions.
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Un V8 toujours aussi adéquat
En optant pour le GMC Yukon, les consommateurs peuvent choisir parmi trois moteurs tout dépendant de la version sélectionnée : le V8 de 5,3 litres, le V8 de 6,2 litres et le 6 cylindres en ligne turbodiesel de 3 litres. Plus que généreux en couple, le moteur diesel est frugal et fort efficace. Nous conservons un très bon souvenir de cette mécanique que nous avions pu essayer avec le Chevrolet Suburban d’actuelle génération.
Or, le prix du litre de diesel du moment, qui tourne autour des 2 $ et dépasse largement celui du litre d’essence, annule le gain énergétique. Dommage. Sans parler du coût de l’option du moteur diesel qui fait grimper la facture, à l’exception de la variante Denali.
Le modèle mis à l’essai était muni du V8 de 6,2 litres. Traditionnelle, cette mécanique brille par sa puissance et sa douceur. Notons au passage qu’elle ne développe rien de moins que 420 chevaux et 460 lb-pi. Lorsque ce bloc est sollicité, il répond toujours présent. De notre côté, nous privilégions la stratégie de General Motors sur ce volet plutôt que celle de Ford.
En effet, on se rappellera que Ford mise sur un V6 turbocompressé de 3,5 litres pour son Expedition. Plus petite, cette cylindrée n’est pas vraiment moins énergivore en pratique. Bien que les performances soient au rendez-vous, on ne retrouve par la même souplesse ni la même douceur que nous apprécions tant avec l’un ou l’autre des V8 proposés par General Motors.
Avant d’entamer notre séance de remorquage, l’ordinateur de bord affichait une consommation moyenne de 14,5 L/100 km au terme d’un trajet de 825 kilomètres. Cette cote est inférieure de 0,5 L/100 km à celle avancée par Ressources naturelles Canada.
Le grand confort de la suspension magnétique
Auparavant, lorsque l’on se procurait un VUS de ce type, il fallait renoncer au confort. Bâtis sur un châssis de camionnette et capables de travailler aussi fort que celle-ci, les VUS de grand format exigeaient que l’on fasse certaines concessions. Et le confort en faisait malheureusement partie. Disons-le simplement, les occupants se faisaient brasser!
Avec la suspension magnétique dont était équipé le véhicule d’essai, on vient d’éliminer complètement cette composante. Le confort et la douceur de roulement vous impressionneront et vous ne voudrez plus jamais circuler au volant d’un véhicule doté d'amortisseurs ordinaires. La suspension effectue très bien le boulot qu’on lui demande et nous fait pratiquement oublier le piteux état des routes de la province.
On le disait d’emblée, la finition des habitacles et la qualité des matériaux laissaient à désirer. Bien entendu, nous conduisions la version la plus cossue et la plus coûteuse du GMC Yukon. Or, force est de constater que les responsables de l’aménagement intérieur n’ont pas pris leur mandat à la légère. L’ensemble de l’habitacle donne une impression de luxe comparativement au modèle de précédente génération. Précisons également que l’affichage numérique est clair et net.
Efficace en remorquage
Grâce notamment à ses composantes découlant des camionnettes pleine grandeur de General Motors, le GMC Yukon s’avère pratique puisqu’il peut remorquer. En effet, en fonction de la mouture choisie, la capacité de remorquage peut s’élever à 8 400 lb.
En ce qui nous concerne, nous avons tiré une remorque fermée dont la masse totalisait environ 6 000 lb. Le GMC Yukon a relevé ce défi avec brio. Évidemment, la consommation de carburant a été revue à la hausse pour cette partie de l’essai.
Une facture salée
Positionné entre le Chevrolet Tahoe et le Cadillac Escalade, le GMC Yukon est offert à partir de 74 697 $ pour une version de base (SLE). Ensuite vient la déclinaison AT4, plus costaude et aventurière, affichant un prix d’entrée de 86 897 $. Finalement, on retrouve les Denali (94 697 $) et Denali Ultimate (115 097 $).
Bien que ces montants soient effarants, ils demeurent moins astronomiques que ceux de Cadillac.
En attendant l’électrification
Petit à petit, l’électrification se propage dans différents segments. Hélas, à l’exception de la piètre tentative d’hybridation du Tahoe il y a une quinzaine d’années, il n’y a aucun signe d’électrification à l’horizon.
Sachant que Ford commercialise une camionnette entièrement électrique et que Ram autant que General Motors ont emboîté le pas dans cette direction, on suppose que la technologie pourrait être transposée sur les VUS pleine grandeur éventuellement. Est-ce que le GMC Hummer EV, dans sa version VUS, pavera la voie aux Cadillac Escalade, Chevrolet Tahoe/Suburban et GMC Yukon? Il est trop tôt pour le dire.
En bref
Alors que le prix du litre d’essence est cher et que les enjeux environnementaux sont sur toutes les lèvres, il peut paraître inconvenant de vanter les mérites d’un grand VUS, doté d’une grosse cylindrée et dont le prix peut dépasser les 100 000 $. Pourtant, c’est bel et bien le cas.
En raison de la souplesse de son moteur V8 de 6,2 litres, de son confort et du fait que l’on soit capable de remorquer des charges impressionnantes, le GMC Yukon nous plaît. Beaucoup.