Qu’est-ce qui explique la différence de consommation entre les modèles?
Tous les véhicules qui circulent sur les routes canadiennes ont dû faire l’objet d’une validation par Ressources naturelles Canada (RNC) avant d’aboutir sur le marché. En effet, chacun doit avoir ses cotes de consommation de carburant officielles, tant en ville que sur l’autoroute.
De nombreux consommateurs se servent de ces chiffres pour comparer des modèles et orienter leur achat. Si vous magasinez pour un véhicule d’occasion, il est important de savoir que le protocole des tests a été révisé en 2015 afin de mieux refléter la réalité des automobilistes.
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L’évaluation comprend cinq cycles :
- Conduite par temps froid
- Conduite par temps chaud avec système de climatisation
- Conduite à haute vitesse avec accélérations rapides
- Conduite en ville avec arrêts et démarrages fréquents
- Conduite sur l’autoroute et en milieu rural
Dans le cas d’un modèle 2014 ou plus ancien, les cotes de consommation que vous trouverez ont donc moins de chances de s’apparenter à ce que vous obtiendrez dans la vraie vie. Il faut les prendre avec un grain de sel et surtout s’en servir comme outil comparatif.
Ceci étant dit, qu’est-ce qui explique la différence de consommation entre les véhicules? Évidemment, le poids est la raison numéro un. Plus un véhicule traîne de la masse, plus il a besoin d’énergie. Ça, les fabricants de voitures sport et exotiques l’ont bien compris. L’aérodynamisme est un autre élément, car la résistance à l’air fait travailler davantage le moteur et affecte la consommation – ou l’autonomie, dans le cas des véhicules électriques.
Maintenant, pourquoi deux modèles d’un même véhicule peuvent-ils avoir des cotes différentes? Le choix du moteur et de la boîte de vitesses est le principal facteur, naturellement. On parle ici du nombre de cylindres, de la cylindrée totale, de la présence ou non d’un dispositif de suralimentation (comme un turbocompresseur) et des technologies intégrées qui influencent le fonctionnement du moteur (comme la désactivation de certains cylindres quand une pleine puissance n’est pas requise).
Sur ce dernier point, donnons l’exemple du système i-ELOOP de Mazda. Un CX-5 2019 à rouage intégral brûle en moyenne 9,3 L/100 km, mais le même modèle doté du système en question affiche une cote de 9 L/100 km.
Ensuite, le nombre de roues motrices pèse dans la balance. Les véhicules qui en ont quatre au lieu de deux tendent à consommer davantage, ce qui est tout à fait normal. Par contre, vous devez savoir que l’écart n’est plus aussi grand de nos jours qu’il pouvait l’être autrefois.
En ce qui concerne la transmission, il fut un temps où les manuelles permettaient d’économiser de l’essence, mais ce n’est plus vrai aujourd’hui, sauf de rares exceptions (comme la Subaru WRX). Les boîtes automatiques sont devenues plus légères et beaucoup plus efficaces. Et plus elles ont de rapports, plus le moteur peut opérer à bas régime, ce qui diminue la consommation. Celles dites à variation continue (CVT) permettent un maximum d’efficacité énergétique puisqu’elles évitent les grandes variations de régime moteur.
Enfin, d’autres raisons peuvent expliquer des différences de consommation entre les modèles. La taille des roues en est une : plus elles sont grandes, plus les pneus causent de la friction et plus le moteur doit travailler. Encore une fois, c’est pareil avec les véhicules électriques. Par exemple, une Tesla Model 3 à propulsion revendique une autonomie de 438 km avec des roues de 18 pouces et de 430 km avec des roues de 19 pouces.