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Comment fonctionne une boîte à double embrayage?

De nos jours, plusieurs constructeurs automobiles proposent ce que l’on appelle une boîte de vitesses à double embrayage (Dual Clutch Transmission ou DCT en anglais). Ce genre de transmission porte bien sûr différentes appellations selon la marque, par exemple DSG chez Volkswagen, PDK chez Porsche ou S tronic chez Audi. N’oublions pas la boîte Powershift que commercialisait Ford.

Le principe de la boîte à double embrayage ne date pas d’hier puisqu’il a été inventé par l'ingénieur français Adolphe Kégresse en 1935. Toutefois, le but ici n’est pas de vous donner une leçon d’histoire, simplement de vous expliquer son fonctionnement.

Comment ça marche?

La principale différence par rapport à une transmission automatique à mode manuel, c’est la présence d’un double embrayage. Dans les faits, la boîte à double embrayage se compose de deux boîtes de vitesses jointes par une paire d’embrayage, une s’occupant des rapports pairs et l’autre des rapports impairs. C’est un peu comme si on avait séparé la transmission conventionnelle en deux demi-transmissions : une pour les rapports 1, 3, et 5 et l’autre pour les rapports 2, 4, 6. La meilleure façon de comprendre le principe est de l’illustrer par exemple concret.

Quand le conducteur démarre, la demi-boîte 1 est enclenchée sur le premier rapport alors que la demi-boîte 2 est déjà positionnée sur le second rapport. Le conducteur accélère dans cette position. Puis, quand vient le temps de passer en deuxième, le double embrayage entre en fonction pour changer de transmission. Le premier rapport est désembrayé et l’embrayage enclenche le 2e rapport sur la demi-boîte 2. Au même moment, la demi-boîte 1 présélectionne le 3e rapport. Ensuite, lorsque vient le temps de passer en troisième, l’embrayage revient avec la demi-boîte #1 et ainsi de suite.

C’est au module électronique, dissimulé à même la transmission, que revient la tâche de calculer quel sera le prochain rapport logique. Si les rapports sont suivis en ordre habituel de montée, les temps résultants sont extrêmement rapides. On parle de quelques millièmes de seconde à peine. C’est cependant lors des changements non planifiés que ces précieuses fractions de seconde sont perdues. Si, par exemple, on décide de passer du 2e au 4e rapport, le passage sera plus lent puisqu’on travaille sur la même demi-boîte.

Les changements planifiés, en plus d’être rapides, permettent d’éviter de perdre de la puissance et éliminent les « temps morts » en accélération. Lorsque la voiture roule en 2e, le 3e rapport est déjà sélectionné par la demi-boîte impaire (mais pas encore embrayé). Dès que le point de passage idéal est atteint, l'embrayage associé au deuxième rapport s'ouvre tandis que l'autre se ferme simultanément. La puissance disponible est donc continue et sans à-coups.

Avantages et inconvénients

Pour un usage quotidien, l’utilisation d’une boîte de vitesses à double embrayage favorise avant tout un meilleur rendement, des changements de rapport sans à-coups et une consommation de carburant réduite en plus de permettre une accélération plus linéaire puisqu’il n’y a aucune rupture de traction. Et pour les amateurs de conduite, il ne fait aucun doute que cette boîte procure davantage de plaisir et de sensations.

En revanche, comme on l’a vu ci-dessus, une boîte à double embrayage emploie une mécanique complexe et plus coûteuse à fabriquer. Elle est également plus lourde qu’une transmission manuelle conventionnelle. Et si certaines compagnies automobiles en maîtrisent l’art, ce n’est pas le cas de toutes. L’efficacité de la boîte à double embrayage de Hyundai et de Kia, par exemple, est plutôt inégale d’un modèle à l’autre.

Bref, si vous magasinez pour un véhicule d’occasion muni d’une boîte à double embrayage, faites le test lors de votre essai routier pour vous assurer qu’elle vous convient.

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