Volkswagen à la recherche de fonds publics pour ouvrir une usine de batteries ici
Par Francis Halin
Deux semaines après la visite du ministre canadien de l’Innovation, François-Philippe Champagne, à leurs bureaux en Allemagne, Volkswagen cogne à la porte d’Ottawa pour obtenir d’éventuelles aides financières pour pousser son projet d’usine de batteries ici.
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Au total, le lobbyiste-conseil mandaté par Volkswagen prévoit solliciter sept charges publiques, dont la Banque de développement du Canada (BDC), Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) et le cabinet du premier ministre Justin Trudeau.
Dans son mandat, Volkswagen se dit à la recherche d’un site potentiel pour l’usine et évoque d’éventuels « incitatifs financiers ». Interrogée par Le Journal, Volkswagen n’a pas voulu accorder d’entrevue.
« Nous sommes présentement en pourparlers avec le gouvernement du Canada et offrirons plus de détails au moment opportun », a indiqué au Journal son porte-parole Thomas Tetzlaff par courriel.
Le 1er décembre dernier, le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a signé une entente avec le PDG de Volkswagen, pour attirer son usine de batteries chez nous.
« Le Canada est une option logique pour la construction d’une giga-usine dans la région de l’Amérique du Nord », avait déclaré par communiqué Oliver Blume, PDG du groupe Volkswagen.
Des milliards de dollars investis
Ces derniers mois, des investissements majeurs ont été annoncés pour « soutenir la chaîne de valeur des minéraux critiques », comme l’a rappelé mercredi le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson.
Ford (1,8 milliard $ pour produire des véhicules électriques), GM (1 milliard $ pour des fourgonnettes électriques), Lion (285 millions $ dans une usine de batteries et un centre d’innovation)... a énuméré le ministre sur Twitter.
Alors que la coentreprise LGES et Stellantis, de 5 milliards de dollars, productrice de batteries de véhicules électriques, verra le jour à Windsor, en Ontario, le Québec obtient l’usine de matériaux actifs de cathode de GM/POSCO, de 500 millions de dollars, à Bécancour.
Dans la même ville, Vale vient de conclure une étude de préfaisabilité pour produire du sulfate de nickel. BASF a aussi acheté un terrain pour la production des matériaux actifs de cathode.
Du côté ontarien, on a eu droit à un investissement de 3,6 milliards de dollars de Stellantis pour moderniser les usines de Brampton et de Windsor. Umicor et Honda ont aussi des projets d’environ 1,5 milliard de dollars, souligne M. Wilkinson.
Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, en vacances, n’était pas disponible pour une entrevue, jeudi.