Dodge Journey, elle remplace la défunte Caravan!
Comme si ce créneau n’était pas suffisamment encombré, Dodge vient de lancer un nouveau multisegment, le Journey! Si ses dimensions se rapprochent de celles d’un Ford Taurus X, son prix s’aligne sur celui de la Kia Rondo! En fait, le Journey, construit sur la plate-forme de la Chrysler Sebring, se situe à mi-chemin entre cette berline et la fourgonnette Dodge Grand Caravan. Aussi, le Journey reprend, en partie, la place laissée vacante par le retrait de la Caravan, une version à empattement court de la Grand Caravan.
Au Canada, le Journey sera proposé en plusieurs modèles, soit le SE, SXT et R/T. La première livrée se veut un modèle unique à notre pays et présente moins d’équipement pour un prix de moins de 20 000$ (19 995$). De plus, les SXT et R/T seront proposés avec les roues avant motrices ou le rouage intégral. Le modèle SE est muni d’un moteur quatre cylindres de 2,4 litres qui équipe déjà plusieurs véhicules Dodge. Dans le Journey, il fait 173 chevaux et 166 livres-pied de couple. Il s’arrime à une transmission automatique à quatre rapports. Malheureusement, on ne retrouve aucune boîte manuelle. Quant aux SXT et R/T, ils sont mus par un V6 de 3,5 litres de 235 chevaux et 232 livres-pied de couple. La boîte est une automatique à six rapports avec mode manuel. Si les capacités de remorquage vous intéressent, notez que la version quatre cylindres tire jusqu’à 450 kilos (1000 livres) et le V6 jusqu’à 1 600 kilos (3 500 livres).
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Un habitacle astucieux
Dans ce type de véhicule, l’habitacle est habituellement plus important que bien des considérations techniques! Le Journey compte cinq ou sept places, sauf la version SE, disponible en version cinq places seulement. En fait, la troisième rangée est une option de 1175$ qui donne droit, en même temps, au climatiseur à trois zones. Tous les modèles ont droit à une colonne de direction télescopique, ce qui est loin d’être vilain. Les passagers accèdent aux sièges de la deuxième rangée par des portes à penture qui ouvrent grand, contrairement à la Mazda5 où l’on retrouve des portes coulissantes. La place centrale peut se convertir en appuie-bras avec porte-gobelets en abaissant cette partie du dossier. Quant à la troisième rangée, elle n’est pas des plus confortables mais elle se compare avantageusement avec la plupart des troisièmes rangées des autres véhicules.
Bien entendu, dans un tel type de véhicule, les espaces de rangement ne manquent pas! Outre un coffre à gants en deux parties, une console de bonnes dimensions et de nombreux petits bacs et cavités ici et là, le plancher situé sous les pieds des gens prenant place à la deuxième rangée cache des espaces de rangement pouvant accueillir de la glace et suffisamment grands pour transporter jusqu’à douze canettes de boisson gazeuse (apparemment que la voiture se change en citrouille si vous tentez d’y mettre des canettes de bière…). Aussi, sur les versions SXT et R/T, on retrouve un bac de rangement sous le siège du passager avant. L’espace dévolu aux bagages va de 302 litres lorsque les trois rangées de sièges sont utilisées jusqu’à 1915 lorsque les sièges des deuxième et troisième rangées sont abaissées. Le Ford Taurus X, par exemple, peut engloutir jusqu’à 2413 litres. Mais il faut savoir que les façons de calculer ce volume diffèrent passablement d’un manufacturier à l’autre. Le hayon du Journey ouvre haut mais, malheureusement, la vitre ne s’ouvre pas indépendamment. Le seuil de chargement est bas, ce qui est tout à l’honneur du Journey.
Côté sécurité, Dodge n’a pas lésiné sur les moyens. Outre les freins à disque aux quatre roues avec ABS, on retrouve le contrôle de la traction et de la stabilité latérale de même que le "Trailer Sway Control", un système relevant de l’ABS et de la gestion du moteur pour contrer les mouvements inopportuns d’une remorque. Enfin, il y a le "Electronic Roll Mitigation" qui, associé au contrôle de la stabilité latérale, empêche, ou du moins tente d’empêcher, le capotage du véhicule. Tous ces éléments sont inclus dans le prix de base, sauf les deux derniers, faisant partie d’un groupe d’options. Au niveau de la sécurité passive (une fois que l’inévitable s’est produit), l’habitacle recèle de six coussins gonflables.
Comportement routier à l’avenant
Même si le Dodge Journey n’a rien d’une BMW, par exemple, son comportement routier n’est pas à dédaigner. Le V6 de 3,5 litres est performant à souhait même si, dans notre exemplaire, la transmission ne semblait pas avoir été programmée pour rétrograder. Mais il est possible que seul notre véhicule ait été atteint de ce mal. Bien entendu, le quatre cylindres 2,4 litres ne peut donner des ailes au Journey et il y a fort à parier qu’il ne sera pas très populaire. Le Journey est un véhicule plutôt lourd (de 1724 à 1920 kilos, selon la version) et cela se ressent sur la consommation et le comportement général. Malgré tout, il serait surprenant qu’on achète un Journey pour chatouiller les limites de la tenue de route ou pour "cruiser" sur la Main le samedi soir! Ceci dit, le Journey est très joli et ses lignes sont bien équilibrées.
Lorsqu’il sera livré chez les concessionnaires vers la fin février ou mars au plus tard, le Journey se détaillera entre 19 995$ (SE) et 29 995$ (R/T AWD). Ces prix s’alignent sur ceux de la compétition directe que son les Kia Rondo et Mazda5 et se veulent bien moins élevés que ceux des Chevrolet Equinox et Ford Edge. À ce chapitre, le Journey part gagnant. Ne reste plus à Dodge qu’à peaufiner la finition et la qualité des matériaux…